Les exploitants du stade sous menace de déguerpissement: «Le Pape d’accord, notre pain d’abord»

(Ils plaident pour la prorogation du délai) Les exploitants de l’esplanade du stade de l’amitié de Kouhounou menacés depuis peu de vider les lieux continuent d’exprimer leur indignation. Ils décrient notamment le caractère précipité du délai fixé et souhaitent que la date soit reportée à au moins deux semaines avant l’arrivée du Pape.

Ils affirment ne pas être dans la logique de «rébellion» contre une décision de l’Etat mais souhaitent que justice leur soit rendue. La décision de les faire déguerpir de certains endroits de l’esplanade du stade de l’amitié de Kouhounou date de très peu. Ce vendredi en principe est le dernier jour fixé par l’Office de gestion des stades du Bénin (Ogsb). Qu’en sera-t-il réellement aujourd’hui ? Face à la presse hier, les représentants de la trentaine d’exploitants de bars, maquis, centres de lavage et autres, concernés continuent d’exprimer leur indignation et un certain état de choc dans lequel ils se trouvent depuis quelques jours. « En nous rencontrant, mercredi dernier, le Dg Ogsb a martelé que le déguerpissement annoncé est non négociable, à notre grande surprise » déclare, leur porte parole, Christian Houèho. Si la raison principale évoquée est la visite au Bénin du Pape Benoît 16 en novembre prochain, nécessitant un certain nettoyage des environs de stade, où il devrait être accueilli, les occupants entendent également défendre leur gagne-pain dans cette affaire. « Pape d’accord, notre pain d’abord » clament-ils sans cesse. Ils se disent davantage outrés par cette décision, d’autant qu’ils se sont pour la plupart régulièrement installés sous la bannière des contrats en bonne et due forme signés entre eux la direction générale de l’Ogsb. L’argument de «raison d’Etat » brandie par cette dernière pour les contraindre au respect de cette décision, ne leur paraît tout à fait «juste », car dit leur porte parole, « nous sommes également dans un pays de droit ». Il s’interroge aussi sur le sort à eux réservés dans cette affaire, avec les 1800 qu’ils constitueraient. «Si aujourd’hui, il y a de grands évènements, des foires, par ici, des promotions par-là, c’est grâce à nous les exploitants. Nous avons redonné vie à ce stade» se vante aussi leur porte parole. Mais ils se disent tout de même prêts à enlever les contrevents, consoles et autres accessoires pendant la période visée. Et même, suspendre toutes leurs activités deux semaines avant l’arrivée du Pape.

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