Musique béninoise: la révolution féminine en marche

Les prestations de jeunes artistes béninoises, ces derniers temps, démontrent qu’il y a un vrai travail qu’elles abattent toutes, chacun à son niveau, avec plus de sérieux pour l’image de la musique béninoise en général.

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Le public béninois a longtemps déploré, les «artistes ordinateurs». Ceux-là qui produisent et mettent sur le marché discographique tous bruits sauf la musique. Ils se réclament pourtant d’être artistes, auteurs, compositeurs, etc. Mais depuis peu, il est heureux de constater une révolution dans le secteur donnant de l’espoir aux férus de la musique quant à la relève en la matière. Cette révolution qui prend corps à petit pas est l’œuvre notamment de jeunes béninoises artistes. De jeunes femmes «agitées» vraiment pas la musique et qui s’y adonnent au fond. Les récents lancements d’album et premiers concerts live de celles-ci sont quelques preuves. C’est encore frais dans les mémoires, le concert de Norberka au Centre culturel français de Cotonou et celui de Ramou sur le même lieu quelques semaines plus tard. On se rappelle aussi des concerts de lancement d’album de Krystell Guédou «Sèssimè», Fanny Fashion, etc.

Contrairement à ce qui s’observait quelques années plutôt dont les playbacks –qui continue d’ailleurs dans le rang de certains jeunes hommes-, ces artistes travaillent réellement pour acquérir des compétences requises pour une bonne carrière dans la musique et pour faire la fierté de leur pays à l’intérieur comme au-delà de ses frontières. On note une sorte de concurrence de talents artistiques. Une concurrence positive pour la bonne cause de la musique béninoise et de la culture béninoise en général. Toutes, elles prennent du temps, se patientent, pour non seulement cultiver leurs talents mais aussi pour servir au public des produits de bonnes qualités. A voir leur parcours, en plus des expériences dans les chorales, elles intègrent pour la plupart des orchestres de musique qui font un travail sérieux. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il y a de ces orchestres qui se forment et tiennent bon au Bénin outre les plus célèbres de la trempe de Polyrythmo.

La solidarité des aînés

Cette révolution est également dans une certaine mesure, l’œuvre de celle-là aussi jeunes mais ayant déjà un long parcours dans le domaine. Entre autres, Zeynab et Zouley, pour ne citer que ces deux. C’est sans oublier leur grande sœur à l’échelle internationale Angélique Kidjo. Leurs performances est une «aiguille» qui pique et incite la jeune génération au travail bien fait ou du moins à l’envie du travail bien fait dans le secteur. Ce qui constitue aujourd’hui une grande fierté pour ces aînés qui ne ménagent pas leur soutien. A l’occasion des concerts ou sorties discographiques de leurs jeunes sœurs dans la profession, on les retrouve déborder de joie. Elles éprouvent beaucoup de joie pour ce mouvement en cours. C’était le cas par exemple au lancement de l’album «Wazakoua» de Sèssimè, le samedi 16 juillet dernier à Cotonou où plusieurs artistes femmes se sont déplacées sur scène pour le chœur. Le samedi dernier, Fanny Fashion a eu le même soutien. Aussi, faut-il reconnaître que les hommes ne sont pas en marge de ce travail qui se fait. Au-delà du travail personnel, ces artistes sont encadrés souvent par des musiciens au sein des groupes qu’elles intègrent.

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Reste à ce qu’elles ne baissent pas les bras et poursuivent les recherches. C’est non seulement pour leur propre carrière mais aussi pour susciter cette passion du professionnalisme musicale chez d’autres qui après elles, auront le désir d’embrasser cette profession. Et là, c’est la musique béninoise qui grandit.

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