Règlement de la crise syndicats/gouvernement : à quand le bout du tunnel?

Bénin – Depuis l’explosion du bras de fer qui oppose les fonctionnaires de l’administration publique et l’Etat, aucune solution pacifique n’est envisagée pour le moment. Au contraire, les négociations entreprises depuis lors, par la commission ayant à sa tête le premier ministre n’ont donné aucun résultat concret. Ceci s’explique par l’attitude des syndicalistes qui n’entendent céder aucun point de leurs revendications. Dans ce combat de pachyderme, personne, ne s’avoue à priori fautif. Toutes les démarches engagées pour une sortie de crise semblent échouer jusque-là. Les nuages s’amoncèlent toujours dans le ciel des négociations, puisque tout le monde pretend avoir raison dans cette crise socio-politique qui ronge depuis peu l’économie nationale. A commencer par les grévistes qui se disent être dans leur droit absolu de demander plus au gouvernement sans chercher à comprendre que tout le budget du pays ne peut être consacré à payer des salaires et des primes corporatistes. La crise de confiance qui s’observe au sein des grévistes ne facilitera pas les choses, vu que certains d’entre eux ne se fient pas trop aux efforts déployés par les centrales syndicales. La même situation a été déjà notée avec le front des trois ordres de l’enseignement qui en son temps, avaient voulu s’adresser directement au gouvernement sans se référer aux centrales syndicales. Au regard de la situation actuelle, on se demande le rôle joué par les centrales syndicales dans la résolution de la crise. Ils se soucient de cette résolution comme une guigne et aucune entente ne sera trouvée si le gouvernement n’accepte donner entière satisfaction à leurs revendications. Cette situation relève presque de l’impossible puisque les ressources dont dispose l’Etat ne permettent pas de satisfaire à toutes leurs revendications.

Certes, l’équation des salaires et des grèves reste et demeure difficile à résoudre. Et il importe que les acteurs impliqués puissent prendre leur responsabilité pour arrêter la saignée. Ils doivent s’ouvrir au dialogue pour un règlement de la crise afin de s’entendre sur l’essentiel et épargner au peuple des tensions inutiles et nuisibles. Le jeu ne vaut toujours pas la chandelle et les syndicalistes devraient comprendre que la satisfaction des revendications ne se fait pas avec un claquement de doigt. Les forces sociales, toutes obédiences comprises sont appelées à se départir de leur à priori pour une approche de solution car l’image du pays en dépend.

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