Rencontre gouvernement / syndicat: la face cachée des négociations

Le gouvernement faisant semblant de capituler vendredi dernier, à l’issue des négociations qu’il a eu avec les centrales syndicales, vient d’engager le dossier sur un autre front de duperie. En effet, à l’issue de la séance, qu’on croyait ultime, tenue hier avec les syndicalistes, le président de la commission paritaire, Pascal Iréné Koupaki aurait demandé un report de la rencontre, le temps qu’il présente les résolutions des négociations au conseil des ministres pour les suites nécessaires à leur donner.

Publicité

Or, les partenaires sociaux ont en perspective de rencontrer, aujourd’hui même, le gouvernement pour la signature des accords issus de leurs négociations. L’idée qui sous-tend le report de cette séance laisse présager que les accords qu’on croyait déjà conclus entre les deux parties n’avaient pas une base legale et qu’il faille les présenter d’abord à l’instance compétente pour amendement. Démarche curieuse et biaisée. Car, lesdits accords intervenus entre le gouvernement et centrales syndicats ne sont jamais des fruits du hasard. Avant que le gouvernement ne décide de ses parts a prendre des négociations, il consulte d’abord tous les départements ministériels concernés. C’est, d’ailleurs, la raison pour laquelle, tous les ministres concernés par les revendications des travailleurs marquent la rencontre de leur présence. Et la décision qui est prise, porte automatiquement la signature du gouvernement. Par conséquent, dire aujourd’hui que les accords conclus seront autrement visés avant toute signature, laisse croire que des aspects des négociations demeurent bien cachés. La suite de l’épisode en situera au mieux.

Dans ce mouvement de grève de la Coalition des organisations syndicales de l’administration publique (Cosynap), le gouvernement est placé entre le marteau et l’enclume. Ce qui ne le laisse pas libre dans la prise de ses décisions. En effet, il se trouve en face de la pression syndicale et les sommations de la banque mondiale. Cette dernière estime que les limites de la masse salariale sont atteintes et que le gouvernement risque à en augmenter. Il y a de cela deux semaines, une délégation de la banque mondiale a regroupé les partenaires sociaux pour les entretenir , à cet effet. Le gouvernement se demande alors s’il faut céder à la pression syndicale et perdre le soutient des institutions de Bretton Wood ou s’il faut respecter cette dernière et voir l’administration de son pays paralysée.

Face à la situation, même la Cour constitutionnelle a donne l’impression de voler en vain, au secours du pouvoir. Et le gouvernement semble, aujourd’hui, avoir dans ses mains comme des patates chaudes. Ce qui est aujourd’hui possible, c’est l’arrêt du bras de fer des travailleurs qui accorderait ainsi un moratoire au gouvernement afin qu’il retrouve ses marques. Ce qui serait plus utile pour le commun des béninois. Le gouvernement aussi doit tenir un langage de vérité et aménager de façon permanente les travailleurs jusqu’à la mise en place d’une solution immédiatement application.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité