Retard annoncé du payement des salaires: les caisses de l’Etat seraient vides

Le gouvernement a voulu rassurer les travailleurs de la mise en œuvre effective de sa politique de défalcation sur salaire pour fait de grève, en annonçant au préalable le retard dans le payement des salaires du mois de juillet. Cette politique qui visait sans doute à prévenir les grévistes et espérer une rupture des mouvements de grève n’a pas calmé les ardeurs de ces derniers. Au contraire, le mouvement se durcit avec l’entrée en grève ce jour de l’administration des finances, qui s’inscrit sur la longue liste des ministères touchés par le mouvement de débrayage de la coalition des syndicats de l’administration publique (Cosynap).

Après l’échec de cette nouvelle politique, l’on se demande ce que ferait cette fois-ci Boni Yayi. Menace de défalcation sur salaire, de radiation de la fonction publique, appel au haut commandement militaire, injures, rien ne peut désormais arrêter les travailleurs qui sont visiblement décidés à en découdre avec le gouvernement. Pourtant, «l’intrus» a pris connaissance de la maison. Le Chef de l’Etat va-t-il réitérer sa formule de: «je ne suis candidat à rien, vous pouvez fermer les portes des écoles»? Bien entendu qu’il s’agit ici des portes des ministères. Boni Yayi n’a pu se purifier de la malédiction du premier mandat. Le retard annoncé dans le payement des salaires a d’ailleurs suscité une polémique sur la réelle disponibilité de nos ressources financières. A tort ou à raison, nombre de compatriotes affirment que les caisses de l’Etat seraient vides. Même si, nos sources ne confirment pas ces allégations, elles pourraient être justifiées à plusieurs égards. De toute évidence, les travailleurs ne seraient pas en grève pour une revalorisation du coefficient indiciaire si les caisses de l’Etat étaient vides. En tenant rigueur à la mesure de défalcation sur salaire le gouvernement ne visait donc qu’à décourager les grévistes. Les fruits n’ont pas, une fois encore, tenu la promesse des fleurs. La preuve que Yayi doit passer à la table de négociations étant entendu que temps joue contre les deniers de l’Etat.

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