Une nouvelle date mémorable dans l’histoire des conflits sociaux au Bénin. La signature tant attendue des derniers accords entre le gouvernement et les centrales syndicales est effective depuis vendredi dernier. Réunies au lieu habituel, Infosec à Cotonou, les deux parties à savoir, le camp des centrales et confédérations syndicales et celui du gouvernement ont enfin posé leurs signatures respectives en bas de ce relevé. C’était dans une ambiance cordiale, sonnant ainsi la fin des disputes interminables et des positions radicales qu’observait jusque-là chaque partie.
S’il est vrai que le conseil des ministres tenu dans la semaine annonçait déjà la décrispation du climat, à travers l’acceptation totale de toutes les propositions faites par le Chef de l’Etat et son gouvernement, l’acte du vendredi en est sans doute un facteur déterminant. De plus, la trêve alors exigée par le Chef de l’Etat avant de concéder les nouveaux avantages aux agents en grève, n’était plus l’épine dorsale du consensus qui se dégage de ces accords, même si l’exécutif s’y accroche toujours. Le premier ministre, Pascal Irenée Koupaki, n’a pas manqué d’insister sur cette question, invitant les travailleurs à ne plus observer des mouvements de grève du genre au cours des 4 prochaines années. Il les a exhortés aussi à travailler davantage pour permettre aux caisses de l’Etat de disposer des ressources complémentaires devant permettre de couvrir les nouvelles charges qui s’annoncent dès 2012.
Le porte – parole de la Coalition des organisations syndicales de l’administration publique (Cosynap), Aubin Adoukonou, croit comprendre cependant qu’il s’agit essentiellement ici pour les travailleurs de ne plus organiser des mouvements de grève liés à la revalorisation des salaires. Mais, peuvent en faire pour d’autres raisons. En tout cas, tout donne l’air depuis vendredi, que la balle est revenue à terre entre le gouvernement et les syndicats. Entre autres accords conclus entre les deux parties, il a été retenu, que la revalorisation alors annulée pour le compte des agents du ministère de l’économie et de la finance sera reprise. En ce qui concerne, les agents des autres ministères, ils jouiront des mêmes avantages liés au coefficient d’indice salarial de 1, 25 dès 20012 mais de façon échelonnée. 5% pour les trois premières années et 10% pour la dernière année. Après plus d’un mois de perturbation, l’administration béninoise dans toute son entièreté retrouvera, sans doute dès ce lundi, sa sérénité d’antan.
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