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Afrique: l’art d’avancer à reculons

Par Charly Hessoun
18-08-2011
(Tout le monde en parle)
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Erreur : le progrès comme développement en bien ou comme mouvement en avant n’est pas le résultat automatique d’une progression dans le temps. C‘est vrai : entre hier et aujourd’hui, c’est le jour et la nuit. Les progrès de la science, de la technique et de la technologie éclairent les temps actuels d’un jour nouveau. Quel monde merveilleux vivons-nous ! Nos arrière-parents n’auraient pas pu s’y reconnaître.

Ces immenses progrès, dans toutes les sphères d’activités, ont provoqué des mutations sans nombre et ont bouleversé nos modes de vie et de pensée. Mais, sommes-nous pour autant plus heureux ? Sommes-nous pour autant plus libres ? Nous sommes-nous trouvé de nouveaux repères pour mieux nous orienter, mieux nous guider par les dédales de la vie ?

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Nos arrière-parents ne connaissaient ni les bienfaits de l’électricité, ni les facilités de l’ordinateur ou du téléphone portable. Ils ont estimé, cependant, que le nom que porte un individu n’est pas et ne peut être une donnée banale. Le nom que porte un individu est son compagnon de vie. Le nom que porte un individu le signe et le signifie tout à la fois. Le nom que porte un individu l’identifie au regard du visible et de l’invisible. C’est en cela que, dans les ères culturelles au Sud du Bénin, un individu a un nom usuel, public, connu de tous et un autre nom, celui-là secret. Il lui sert de passeport dans le bois sacré et révèle ses liens avec l’invisible.

Aujourd’hui, nous semblons balayer du revers de la main ces considérations autour du nom. C’est au marché des feuilletons latino-américains ou indiens qui envahissent les programmes des télévisions de nos pays que nous allons faire provision des noms que nous donnons à nos enfants. Quel raccourci affligeant ! De Jospinto à Pamela, en passant par Rosa et autre Chritiano, la mondialisation s’ordonne comme une sorte d’embouchure, un cône de déjection. Ayant perdu nos identités, nous venons piteusement nous y perdre.

Sur un autre plan, la presse nationale nous apprend que 700 corps, 700 cadavres pour être plus précis, restent actuellement, pourrait-on dire, sur les bras de la morgue du Centre National Hospitalier et universitaire de Cotonou. Personne ne les réclamant, l’hôpital se prépare, de guerre lasse, à sceller leur repos éternel dans l’anonymat d’une fosse commune.

Ce n’est pas signe de progrès, dans un pays où l’on voue un véritable culte aux morts ; sur un continent qui résonne toujours des vérités de la poésie d’un Birago Diop : « Les morts ne sont pas morts ». Ce à quoi répond la prose gorgée de sagesse d’Amadou Hampâté Bâ : (Citation) « La mort n’existe pas dans la civilisation africaine. Elle est perçue comme un simple déménagement. On quitte une demeure pour une autre. » (Fin de citation).

Priez le ciel de vous maintenir toujours jeunes, sans rides ni cheveux blancs. C’était hier que l’âge, en Afrique, était un privilège, synonyme de respect et de sagesse. Etre vieux ou être vielle, aujourd’hui, dans une agglomération comme Cotonou, fait de vous une cible vivante. Cela vous expose gratuitement à la vindicte populaire. Car tout vieux, toute vielle, est formellement, tenue pour un sorcier. Il doit payer cash et au prix fort le fait d’être, selon les préjugés des plus jeunes « un mangeur de chair humaine ». Par quel glissement de sens l’homme, être sacré par excellence, le père de l’univers, au sens fon de « Gbê to », est-il devenu en Afrique, du jour au lendemain, un loup pour l’homme, un chien que l’on abat sans pitié, l’impunité en sus, au coin d’une rue ?

Et puis, aujourd’hui, nos symboles les plus forts sont galvaudés, nos attributs culturels les plus significatifs sont banalisés, nos valeurs les plus sûres sont bradées. A celui qui se dépouille de ce qu’il a de plus cher, il ne reste plus qu’à cacher sa nudité derrière un triste folklore. Que d’étrangers avons-nous fait princes de ceci, rois de cela ? Quand il n’y a plus de sens à rien, on perd son temps à des riens.

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