Placement des cadres et unité nationale : ethnocentrisme et régionalisme, des pratiques à bannir

Il n’est un secret pour personne que l’ethnocentrisme et le régionalisme font partie des tares de la vie publique et de la démocratie au Bénin. Le mal est si profond qu’il semble se convertir en norme. Au point de devenir culturel. C’est qu’en plus d’être défendu par les populations analphabètes du pays profond, la pratique du régionalisme et de l’ethnocentrisme est curieusement l’apanage de certains intellectuels et politiciens avides de nomination. Ils en viennent a confondre ces deux phénomènes à l’exigence de l’équilibre régional qui fonde toute politique de placement des cadres, depuis le Renouveau démocratique amorcé en 1990.

Après le pseudo groupe des jeunes de Porto-Novo, celui des jeunes cadres de Cadjehoun, il y a trois semaines environ, c’est au tour de celui de Bantè de monter au créneau, le week-end dernier, pour fustiger une certaine «ingratitude du chef de l’Etat», sous prétexte qu’aucun cadre de la localité n’a été promu ministre. De nos sources, ces jeunes ressortissants de Bantè sont en mission pour un homme politique de la région qui a attendu, en vain, de se voir devenir ministre sous Boni Yayi. Un cadre nommé à un quelconque poste de responsabilité, de quelque région qu’il soit d’une région devrait être au service, non pas de sa région d’origine mais de toute la nation. Les uns et les autres devraient comprendre que dans un pays où les politiques de développement sont bien planifiées, une localité n’a point besoin d’avoir ses cadres aux affaires pour se voir doter d’infrastructures de développement. Le Bénin, dit-on, est un et divisible.

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