Des peuhls du Bénin et des paysans du Togo en guerre

(Près de 50 morts et des blessés graves) Ils se sont battus à mort ces derniers jours. D’un côté, des peulhs du Bénin et de l’autre, des paysans togolais. Tout aurait commencé le 5 juillet dernier, quand un groupe de peulhs vivant dans le village Asoura, commune de Bantè, décident d’aller à la recherche du pâturage pour leur bétail. D’après des sources locales, ils seraient une cinquantaine conduisant un grand nombre de bœufs. Ils se sont rendus ainsi donc dans le village togolais appelé Gbago, situé à 50 km d’Asoura et à 72 km de Bantè. L’endroit visé serait les abords d’un cours-d’eau local. Mais dans leur traversée, les boeufs auraient dévasté beaucoup de champs. D’où la colère des paysans propriétaires du Togo qui n’ont pas tardé à réagir. Leur stratégie a consisté à guetter le moment où les peuls se retirent dans leur campement pour se reposer. Et ce fut la catastrophe. Munis d’armes artisanales, selon les mêmes sources, les paysans en question ont fusillé tout le campement, massacrant environ 35 peulhs. Puis vint la revanche de la communauté Peulh d’Asoura, qui informée, enverra un déploiement dans le village togolais, armé de coupe-coupes, de flèches, gros bâtons et autres. Ils auraient envahi le marché local le 11 juillet dernier et auraient détruit tout ce qui s’y trouvait. On dénombre cette fois-ci, 18 morts, et plus de 100 blessés, dont plusieurs cas graves. Ce fut un règlement de compte, qu’on dit tout autant sanglant que la première attaque. La guerre ainsi déclenchée entre ces deux communautés a créé une psychose générale dans la zone depuis lors. Le village qui a été le théâtre des affrontements se partage entre le Bénin et le Togo, et certaines informations rapportent que les populations des deux pays entretiennent depuis fort longtemps des relations conflictuelles qui se terminent souvent dans le sang. Aucune force de sécurité locale, qu’il s’agisse du Bénin et du Togo ne serait intervenue jusque-là. Certains pensent même que côté Bénin, le commissariat le plus proche, à savoir celui de Bantè, ne dispose que de 4 éléments et de très peu de moyens pour gérer une telle situation.

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