L’émission ‘’Débats Actuels’’ de Golf Tv a reçu hier comme invités Ogoubiyi Bernard, Fatai Djiman et Agbotounso Thomas, respectivement commissionnaires agréés et représentant des transitaires. Ils ont débattus du thème ‘’acteurs portuaires face au programme de certification d’importation’’. Ce fut l’opportunité pour les inviter d’attirer l’attention de l’opinion publique sur la gravité de l’affaire Bénin Control Sa qui fait le menu principal de l’actualité au Port autonome de Cotonou.
‘’Nous ne sommes pas contre les reformes au port autonome de Cotonou mais nous ne sommes pas d’accord pour les actions que mènent la société Benin control Sa pour le dédouanement des marchandises’’. C’est l’essentielle de ce qu’on peut retenir à la fin de l’émission Débats Actuels de Golf Tv d’hier. Les invités étaient Bernard Ogoubiyi et Fatai Djiman tous deux commissionnaires agrée, et Thomas Agbotounso, représentant des transitaires. Representant tous les acteurs portuaires, ils ont éclairé la lanterne de la population béninoise sur tout ce que selon eux la société Benin control Sa fait d’anormal. S’ils sont d’accord pour l’installation des scanners servant à la vérification et au contrôle des marchandises pour leur dédouanement, ils sont opposés au surplus des prix pratiqués par cette société. Les trois invités de Débats Actuels fustigent en fait l’arrêté ministériel qui consacre l’exploitation de ce secteur à la structure Bénin Control Sa. Selon eux, le contenu de cet arrêté n’est pas fidèle au décret présidentiel qui le précède. Ainsi dénoncent-ils un clientélisme dans la conclusion du marché de Bénin Control Sa. Et ladite structure s’enrichit au détriment de l’Etat Béninois. Tout ce qui se passe est dans l’intérêt de la société Benin contrôle sa au détriment des transitaires, des importateurs, des commerçants, de la population béninoise et de l’Etat béninois. Par exemple, Les valeurs données par Benin Contrôle Sa sur les produits son sans recours. Les nouvelles valeurs du port et les circonstances dans lesquelles elles sont appliquées engendrent des manques à gagner pour les caisses de l’Etat béninois. Le port de Cotonou qui est à environ 80 ou 90 pour cent un port de transit risque de perdre tous les marchandises qui transitent par ce port pour les pays enclavés. Puisque pour qu’un port soit compétitif, ça dépend des prix pratiqués dans ce dernier. Si cette cadence est maintenue, dans deux mois l’Etat risque de ne plus rien trouver comme recettes dans les caisses de la douane mais l’on va constater une flambée des produit de consommation importés. Pour eux, l’augmentation de 25%t de salaire accordée aux travailleurs ne peut pas leurs permettre de payer le kilo du riz à 2500 Fcfa et le litre d’huile à 3000 Fcfa. Ils rappellent que l’Etat n’est pas là pour tuer le peuple mais au contraire pour le protéger. Ces hausses disproportionnées des prix constituent un problème national. Ils soulignent que les conclusions du séminaire sur les reformes au port existent mais elles sont rangées dans les tiroirs, comme si le Benin fait un pas en avant et deux en arrière. Et pour pallier ce problème, une rencontre est prévue avec le ministère des finances aujourd’hui et une autre avec les responsables de la douane demain. Les conséquences de ces événements sur la population sont aussi multiples. Le port regorge selon eux de la moitié des béninois qui s’auto-emploient. Et si cette situation perdure, la sécurité qui était déjà défaillante le sera encore plus. Ceux qui n’auront plus d’emplois vont recourir à d’autres moyens pas toujours catholiques pour survivre. L’insécurité règnera en maitre dans les villes du Benin. Les produits qui coûtent déjà cher le seront d’avantage. L’économie nationale sera encore plus en difficulté.
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