La pédagogie du rappel des douaniers au gouvernement

(Les précisions des douaniers au gouvernement) Un point de presse, hier à la Direction générale des douanes et droits indirects, et le Syndicat des douaniers du Bénin (Sydob), représentant les disciples de Saint Mathieu a apporté une réplique aux allégations du gouvernement. Selon eux, la situation des valeurs consensuelles ne leur profitaient nullement. Et la réaction des douaniers de se bâtir autour de l’historique des valeurs douanières, notamment transactionnelle et consensuelle, récusant ainsi les accusations du Chef de l’Etat.

«La notion de valeur consensuelle n’est pas une innovation ni une gymnastique des douaniers pour se remplir les poches». C’est là un extrait de la déclaration du syndicat des douaniers du Bénin lue par son Secrétaire général, Toussaint Séké. Le point de presse organisé hier devait répondre aux allégations gouvernementales selon lesquelles, la situation des valeurs consensuelles profitent au mieux aux disciples de St Mathieu.

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Annoncée le vendredi dernier, la réplique des douaniers aux chefs de l’Etat a été l’occasion d’expliquer les tenants et les aboutissants des notions de valeurs transactionnelles et de valeurs consensuelles. A l’issue de ce point de presse, on a pu retenir que la valeur transactionnelle est une prescription de l’Organisation mondiale du Commerce (Omc) introduite au Bénin à partir de la fin des années 90. Divers règlement, arrêté et notes de service ont été pris en ce sens. Notamment le règlement communautaire N°05/99/UEMOA du 06 Aout 1999, l’arrêté N°109/MEF/DGDDI/DAR du ministère béninois des fiances du 17 septembre 2002 et la note de service N°0901/DGDDI/DAR du 23 juin 2003 qui l’internalisent au niveau de l’administration des douanes. De l’avis des douaniers, la création de la valeur consensuelle, en violation de cette réglementation, remonte à 1994 et se justifie par deux raisons. La première est liée à la dévaluation du Fcfa qui devrait avoir comme impact sur les opérations au Port autonome de Cotonou(Pac) un doublement de la valeur douanière des produits entrainant une hausse vertigineuse des prix des marchandises sur les marchés. Face à cette situation, le gouvernement d’alors était contraint de fixer une valeur douanière qui allait arranger les populations. La deuxième est relative à la position géographique du Port autonome de Cotonou qui, selon de nombreuses études réalisées, est à 80% un port de transit. Pour Toussaint Séké, la valeur consensuelle est une demande des consommateurs entérinée par les différents gouvernements qui se sont succédé au Bénin «… comme ce fut le cas lors de la crise alimentaire et de la cherté de la vie(…)», avant de clarifier que «la vérité des prix n’est pas une reforme à réaliser mais plutôt le respect d’une disposition légale et réglementaire».

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