Mise en service d’une unité interne de production

(Pour que l’oxygène ne «dévore» plus le budget du Cnhu) Le Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) Hubert K. Maga, peut désormais souffler en ce qui concerne l’oxygène médical. Une unité interne de production de ce précieux et vital produit a été mise en service vendredi dernier, à la satisfaction générale des responsables, du personnel et de tous les usagers de l’hôpital.

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Le budget du Cnhu serait ainsi mis à l’abri des colossaux fonds qu’exigeait l’approvisionnement en oxygène médical.

 

Si la mission du Cnhu-Hubert K. Maga s’inscrit dans la trilogie de soigner, contribuer à la recherche puis à la formation médicale et paramédicale, le premier volet requiert des moyens colossaux en terme d’intrants hospitaliers. Et ici, l’oxygène figure en tête de peloton des consommables les plus «dévorants» du budget de fonctionnement de cet hôpital. Intervenant vendredi dernier à l’occasion de la mise en service de l’unité interne de production de ce produit, le Directeur général du Cnhu, le Professeur Idrissou Abdoulaye n’a pas manqué d’évoquer les grandes difficultés et ennuis de toutes sortes auxquels la maison a fait face jusque-là pour le seul cas de l’oxygène. «J’ai beaucoup de la peine à croire que l’oxygène n’est pas considéré comme un médicament au Bénin et que le Cnhu doit payer la Tva sur ce produit précieux pour la prise en charge des malades et à quel prix ?» fustige-t-il. Au titre de l’exercice budgétaire 2009, le Cnhu aurait consacré la somme astronomique de 238 918 277 Fcfa à l’achat de l’oxygène médical ; ce qui est passé en 2010 à 352 169 062 Fcfa, soit une progression de 47%.

Selon le Professeur Abdoulaye, la consommation mensuelle chiffrée de ce produit par l’hôpital, oscille entre 19.909.857 Cfa en 2009 et 29.347.422 Fcfa en 2010. Les statistiques de l’exercice courant n’auraient pas corrigé cette «tendance à la limite suicidaire qui conduisait inéluctablement le Cnhu vers le précipice». Il en dira même pire ce vendredi : «Cette irrésistible situation est devenue simplement vertigineuse pour la direction du Cnhu et financièrement dévastatrice pour l’hôpital qui peine manifestement à honorer ses échéanciers de règlement vis-à-vis de la Sobegi, laquelle, au regard de ses propres contraintes de gestion se montre souvent menaçant vu le cumul phénoménal du fardeau des créances dont elle réclame le payement à la date échue». De plus, toutes les stratégies mises en œuvre en vue d’une consommation rationnelle et maîtrisée de l’oxygène médical au Cnhu auraient rapidement montré leur limite, du fait, dit-on, des utilisations abusives et parfois inutiles, contribuant, elles aussi, à alourdir l’ardoise de la dette à cet effet.

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Reste que la nouvelle unité mise en service, grâce à un partenariat fructueux entre le Cnhu et la Sobegi, vient comme pour régler plusieurs problèmes à la fois. Il s’agira, entre autres, d’assurer désormais la fourniture au Cnhu de l’oxygène médical 93% Floxal’lmed par le truchement d’un pipe line actionné par un générateur et des équipements appropriés. Le financement de l’opération aurait coûté 298.200.000 Fcfa, intégralement assuré par ladite société. «Il n’est fondamentalement attendu du Cnhu, se réjouit aussi le Professeur Abdoulaye, dans le cadre de ce partenariat que de pouvoir s’acquitter, pour trente jours de consommation d’oxygène médical et dans la limite d’un volume convenu contractuellement entre les deux parties, d’une redevance hors taxe de 4.970.000 Fcfa contre, et je tiens à le rappeler pour mieux fixer les esprits, la faramineuse somme de 29.347.422 Fcfa qui était péniblement engagée par mois au péril de la survie de l’hôpital..»

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