Ratification du protocole sur la peine de mort : Amnesty International Bénin félicite l’Etat béninois

Après la ratification du deuxième protocole facultatif sur la peine de mort, Amnesty International Bénin a tenu à féliciter le gouvernement et les députés pour cet acte. C’est à travers une déclaration à la presse, lue à son siège, de sa directrice Morèle Dehy flanquée du professeur Maurice Ahanhanzo Glèlè, président de l’Institut des droits de l’homme(Idh) et de Jean Baptiste Gnonhoué de Coalition pour la Cour pénale internationale(Cpi).

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Le 18 Août dernier, les députés de l’Assemblée nationale ont voté la loi portant autorisation de ratification du deuxième protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques visant l’abolition de la peine de mort. Ce geste marque le premier pas de notre pays vers l’abolition définitive de la peine de mort. Dans sa déclaration, Morèle Dehy a rappelé les grandes étapes franchies par notre pays depuis 2006 dans le processus d’abolition de la peine de mort. « En mai 2011, le Bénin a été élu au Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies et a commencé son mandat à partir du 18 juin pour une durée de 03 ans », précise la directrice d’Amnesty International. « Le vote de cette loi autorisant la ratification dudit protocole est le symbole de la victoire qui couronne ces décennies de lutte que vous avez menées chers défenseurs des droits humains ; et cette victoire confirme l’attachement de la représentation nationale au respect du droit à la vie de l’être humain », a-t-elle ajouté. Aussi a-t-elle félicité le Chef de l’Etat, Boni Yayi, mais aussi le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, et tous ses collègues députés qu’elle exhorte à décorer. Enfin, elle a demandé au Chef de l’Etat de vite agir pour « finaliser la ratification du Protocole facultatif pour que des dispositions législatives aboutissent à la modification des lois internes notamment la constitution, le Code pénal et le code de procédure pénale en faveur de l’abolition de la peine de mort ». A sa suite, le président de l’Institut des droits de l’homme, le Professeur Maurice Ahanhanzo Glèlè, s’est aussi réjoui de la ratification de ce protocole facultatif. Dans un commentaire assez pertinent, il affirme que la commission de relecture de la constitution dont il a fait partie a même devancé les choses en mettant à l’article 15 de la nouvelle mouture que « Nul ne peut être condamné à mort au Bénin ». Il invite tous les défenseurs des droits de l’homme à mener une campagne d’explication sur le protocole afin de permettre son appropriation par les populations. Jean Baptiste Gnonhoué a aussi abondé dans le même sens et invité à l’application de cette loi.

« La révision de la constitution n’est pas un travail de Ku klux klan »

Au cours de son intervention, le professeur Maurice Ahanhanzo Glèlè s’est prononcé brièvement sur le sujet de la révision de la constitution. Il s’est d’abord félicité de la longévité de cette constitution. « C’est un record au Bénin qu’une constitution fasse 21 ans. Ce qui prouve qu’elle n’était pas si mauvaise que ça », a-t-il déclaré. « la révision de la constitution n’est pas un travail de Ku Klux Klan. Ce n’est pas un travail de couvent vodoun. Tous les citoyens doivent être associés. Et les points qui doivent faire objet de révision doivent être connus. Ceux qui les soutiennent doivent en donner des raisons », a affirmé le profeseur Ahanhanzo Glèlè, président de la commission de rédaction de la constitution du 11 décembre 1990.

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