PVI: malgré la communication gouvernementale, le flou persiste toujours

Déjà près d’une semaine que Bénin Contrôl Sa est sous les feux de la rampe avec le Programme de vérification des importations. Au-delà des nombreux avantages du programme ressassés par les médias, il y a toujours des points d’ombre à élucider. Surtout en ce qui concerne le contrat qui lie le gouvernement à Bénin Contrôl Sa.

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C’est le président Boni Yayi même qui lance la polémique autour du contrat qui lie Bénin Contrôl Sa au gouvernement. Alors qu’il tentait de défendre le Pvi, il a fait une déclaration qui suscite quelques interrogations. « Lorsqu’il y a prestation de service, il y a naturellement la rémunération. Mais nous allons discuter pour que cette rémunération soit à la mesure et qu’une partie vienne aussi dans les caisses de l’Etat », déclare le président Boni Yayi. De cette déclaration, on peut comprendre que le contrat entre Bénin Control Sa et le gouvernement n’a pas encore été formalisé et plus grave, que l’Etat n’y gagne rien. Pourtant l’arrêté précise bien les montants que doit prendre la société sur les importateurs. Ceci devrait permettre de relancer une autre polémique, celle liée à l’appel d’offres qui a conduit au choix de Bénin Control Sa. Le gouvernement affirme souvent que cette société a été choisie aux termes d’un avis d’appel d’offres international N°050/MEF/DC/SGM/DGDDI/CPMP/SP du 03 Novembre 2010 conduit dans la transparence et dont plusieurs compte rendus ont été faits au gouvernement. Seulement, il y a lieu de porter quelques doutes sur la sincérité d’une telle déclaration. En règle générale, toute société qui postule présente une offre technique et une autre financière. Pour ce que l’on sait, Bénin Control Sa n’a aucune expertise dans le domaine de la vérification de la qualité des marchandises, de la détermination des valeurs en douane, du transit des biens vers d’autres pays. D’ailleurs, comment pouvait-elle avoir d’expériences alors qu’elle est créée il n’y a pas si longtemps. Le ministre de l’économie et des finances Adidjatou Mathys a affirmé à la télévision lundi dernier, que les agents de Bénin Contrôl Sa resteront sous les auspices de Bivac pour maîtriser le métier. L’offre financière aussi ne manque pas de couacs. Comment une société d’un capital de 10 millions pourra –t-elle faire face à des dépenses de plusieurs milliards. De quels moyens dispose une telle société pour vérifier les importations de tous les pays du monde. Il s’agit d’un travail titanesque dont on ne mesure pas les difficultés. Autant de questions qui inquiètent et laissent douter que c’est un choix désintéressé. Pourquoi est-ce une société appartenant à Patrice Talon qui doit encore bénéficier d’un marché aussi important. En effet, Patrice Talon est le patron de la société Sdi spécialisé dans l’importation des intrants et dans la filière coton.

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