Sensibilisation des media sur le Pvi-nouvelle génération : des questions essentielles survolées

Au cours de la séance de sensibilisation des acteurs de la presse béninoise sur le Pvi-nouvelle génération tenue mardi dernier à l’hôtel Novotel, des questions clés pouvant permettre aux professionnels des medias de mieux apprécier les implications financières de la réforme ont été abordées à moitié. Et…

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Tout a été dit sur l’aspect technique du programme, son historique, le contexte et les contraintes qui justifient l’urgence de sa mise en œuvre mais certains aspects, notamment économiques, n’ont pu être suffisamment exposés aux participants. C’est avec un recul, l’appréciation qu’on peut faire de cette séance de sensibilisation à l’intention des médias sur la réforme du programme de vérification des importations(Pvi)-nouvelle génération. L’objectif de la séance était de permettre aux « faiseurs d’opinion » de s’approprier le contenu de la réforme en vue de contribuer, directement ou indirectement à sa vulgarisation. Pourtant, à tort ou à raison, des questions clés ont été laissées en suspens.

Les indicateurs pouvant permettre de mesurer avec précision les impacts positifs qu’aura l’application de la Pvi-nouvelle génération sur les recettes douanières, et par ricochet le budget de l’Etat n’ont été mentionnés par aucun des intervenants. Ni le directeur de cabinet du ministre de l’économie et des finances, ni le Directeur général des douanes et droits indirects, encore moins les deux communicateurs que sont Anicet Houngbo de Bénin Control Sa et Maurice Adefalou de la douane. Et les questions posées n’ont eu aucune réponse précise.

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Pour une réforme de cette envergure, le gouvernement devrait pouvoir fournir des chiffres prévisionnels, plus exactes, quant à ce qu’elle pourra engranger comme ressources, à court, moyen et long terme. Le gouvernement de par sa stratégie de communication offensive est en train de faire digérer la réforme aux béninois, brandissant comme argument le fait qu’elle va occasionner une augmentation des recettes publiques. Ce qui n’est pas à priori mauvais. Mais par respect à la bonne gouvernance et au principe de la bonne gestion des politiques de développement, les citoyens béninois, de surcroît les faiseurs d’opinion devraient savoir, chiffres à l’appui ce que l’Etat gagne dans la mise en œuvre du Pvi-nouvelle génération. Encore que dans le cas échéant, il s’agit d’une collaboration entre l’Etat et un partenaire privé dans un secteur aussi stratégique qu la collecte des taxes douanières.

L’autre information survolée au cours de cette séance de concertation entre le ministère des finances et la presse est celle relative au coût d’un scanner. Le montant exorbitant de son achat et de sa maintenance est souvent évoqué pour justifier l’appel à un prestataire privé dans la mise en œuvre de la réforme. Un mystère est fait autour du coût d’un scanner comme si sa délivrance va nourrir d’autres polémiques. D’aucuns diront qu’il revient au journaliste de mener ses investigations afin d’avoir une telle information pour faire ses analyses. Mais par souci de transparence économique, il est opportun que le citoyen ait une idée du coût de ce matériel, qui n’est pas des moindres dans ce programme, mais aussi de l’investissement des deux parties impliquées puis ce que l’Etat gagne en retour.

Et quoique bonne pour l’Etat comme le clame le gouvernement, de nombreuses interrogations subsistent sur cette réforme que des observateurs ont qualifié de « Star » du moment au Bénin. Les dirigeants africains prennent un malin plaisir à entourer les questions économiques d’un voile de mystère u Ce qui est déplorable. Et pour le Bénin de la Refondation qui est placé sous le sceau d’importantes réformes politiques, sociales et économiques, le contraire devrait être un défi.

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