(Témoignages des cheminots et d’un syndicat) Les nombreuses grognes et autres mouvements de protestions, jadis fréquents à l’Ocbn semblent baisser de rythme depuis quelques temps. Même si certains problèmes majeurs demeurent, des témoignages internes laissent croire que tout va mieux aujourd’hui que par le passé.
« Nous avons désormais nos salaires tous les mois, même si parfois le mois dure 45 jours » se réjouit un agent de l’Organisation commune Bénin Niger (Ocbn). Même satisfaction chez Bernard Ataïgba, un responsable syndical interne, connu pour ses diatribes et dénonciations incessantes contre les dirigeants de la maison. Pour lui, tant que la situation ne sera pas criarde, il n’y a aucune raison pour grogner. Les problèmes ne sont pas pour autant tous réglés. Le dernier salaire récemment perçu par les agents de l’Ocbn serait celui de septembre 2010. Mais ils ne s’en émeuvent plus, d’après plusieurs témoignages reçus dans leur rang, conscients qu’ils sont, dit-on, de la situation financière toujours critique de la société. Un autre cheminot se congratule pour sa part, des relations de «franche collaboration » qu’entretient le nouveau Directeur général, avec tout le personnel. «C’est un homme qui écoute les gens, et qui a l’art d’aborder les problèmes suivant leur importance et leur pertinence» avoue –t-il. Si auparavant, certains agents dormaient parfois affamés, manquant du strict minimum pour se nourrir, ils seraient depuis peu mieux traités. L’on cite même le cas des cheminots souffrant de divers maux, qui suscitent désormais le «regard compatissant» de la nouvelle direction générale. Leur prise en charge ne souffrirait plus d’aucune difficulté.
«J’ai hérité d’une situation catastrophique. Les problèmes n’ont pas bougé, mais il faut savoir dégager les priorités» affirme Corneille Ahossi, le nouveau directeur général. L’homme est souvent peu bavard. Il préfère agir, selon son entourage. Il reconnaît tout de même que ce n’est pas facile de diriger une telle société avec ses multiples problèmes. Si les nouveaux contrats mis en œuvre depuis bientôt deux ans, permettent à l’Ocbn de mieux respirer, aujourd’hui plus qu’hier, des ennuis majeurs l’empêchent encore d’atteindre la vitesse de croisière. Entres autres drames, le déraillement d’un train, le 25 décembre 2010 dans les Collines, continue d’être durement ressenti par l’Ocbn, pour avoir perdu environ 25 wagons, selon une source de la maison.
Par ailleurs, le processus de mise en concession enclenché depuis plusieurs mois, suivrait toujours son cours. Des agents et autorités de la maison seraient davantage convaincus que la marche vers cette mise en concession serait plus que jamais irréversible.
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