Edmé Codjo et ses poulains ont obtenu, dimanche dernier lors de la 5ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2012, un match nul en terre burundaise. Ce score met fin définitivement au rêve du Bénin d’être à la can prochaine. Mais les joueurs locaux titularisés par le technicien béninois montrent clairement que ce dernier a les regards tournés vers l’avenir.
Les Ecureuils du Bénin, dans l’antre exigu du stade de Prince Louis Rwagasore de Bujumbura, ont tenu dimanche dernier en échec les Hirondelles du Burundi sur leurs propres installations par le score de 1 but partout. Mais, compte tenu des conditions difficiles dans lesquelles les Béninois ont préparé le match et les défections de Mickael Poté, Emmanuel Imorou et Khaled Adénon, les amoureux du cuir rond n’attendaient pas autant. Malgré l’inefficacité observée chez les attaquants béninois, on se rend compte que les locaux ont tenu vaille que vaille leurs postes. L’équipe du Bénin a débuté le match contre le Burundi avec cinq locaux et six expatriés. C’est dire à quel point la formation des Ecureuils s’est hybridée pour cette rencontre. Mais ceci, comme au match aller à Kouhounou, n’a pas empêché les joueurs béninois de ramener un point de l’expédition burundaise. Une chose s’est tout de même confirmée, le stage bloqué de Natitingou n’a pas permis d’ accomplir le miracle avec des joueurs quasiment sans compétition avant le voyage du Burundi. La crise à la Fédération béninoise de football (Fbf) étant passée par là, on devait donner plus de temps pour la préparation afin que les joueurs puissent répondre physiquement. Cela s’est ressenti sur le terrain avec la bataille du milieu qui, trop souvent, a été à l’avantage des «Intamba Mu Rugamba» du Burundi qui ont fini par revenir au score dans le temps additionnel. Cependant, ce match a montré une fois encore, que nous avons des talents au plan national qui n’attendent que le pays les mette à l’épreuve.
Du temps pour façonner une équipe solide
Un risque a été pris par le technicien béninois le dimanche dernier. Celui de titulariser cinq locaux pour un match qui pouvait tourner autrement et mettre à mal le sélectionneur. Mais, comme à son habitude, Edmé Codjo est venu à la rescousse avec presque les mêmes armes. Une bonne assise défensive, un milieu teigneux et une attaque qui attend son heure mais cette fois avec une différence. Hormis quelques uns, les joueurs alignés à Bujumbura par l’entraineur ont la capacité d’appuyer les attaquants lorsque l’équipe se retrouve dans le camp adverse. Edmé a donc ajouté à sa stratégie défensive une option plus offensive. Les joueurs locaux sevrés de compétitions depuis sept mois ont montré des choses intéressantes au cours de ce match. Si Isaac Louté a confirmé tout le bien qu’on pense de lui, les locaux qui ont formé la défense béninois aux côtés de Réda Johnson, ont su contenir les assauts répétés des Burundais pendant quatre vingt dix minutes avant de craquer. Alors, l’organisation des championnats nationaux de football ajoutée au facteur temps seront des apports non négligeables pour Edmé Codjo de détecter de nouveaux joueurs pour bâtir une équipe solide et compétitive.


