Grognes des enseignants : déjà des menaces sur la prochaine rentrée scolaire

Le dossier relatif au reversement des enseignants dans la fonction publique suscite déjà des remous au sein du monde syndical. Lundi dernier, ce sont les enseignants communautaires réunis au sein d’un collectif qui ont lancé un message d’avertissement au gouvernement. Constitué en un collectif d’enseignants communautaires non reversés, ils menacent de perturber toute l’année scolaire si le gouvernement ne procède à leur reversement avant la rentrée prochaine des classes.

D’un autre côté, se retrouvent les professeurs certifiés non recrutés par l’Etat qui ont déclenché la grogne depuis vendredi dernier et annoncent pour bientôt une manifestation publique de protestation. Maintenus sous contrats locaux avec leurs collèges respectifs depuis 2007, ces professeurs indiquent avoir déposé régulièrement leur dossier pour le reversement en contractuel d’Etat. Mais depuis ce temps, c’est le ministère de la fonction publique qui, selon l’un des leurs, qui aurait bloqué les dossiers. «Présentement, on ignore pour quelle raison la décision portant reversement tarde à sortir», s’indigne-t-il.

 

Au lendemain de sa prise de pouvoir en Avril 2006, Boni Yayi avait pris la décision de reverser dans la fonction publique, tous les enseignants sous contrats locaux avec les établissements publics d’enseignement. Seulement, jusqu’à ce jour, la décision peine encore à être appliquée dans toute son intégralité. Les enseignants concernés dans leur grande majorité n’ont pas encore été reversés. Ce qui causera sans doute le prochain accrochage entre le gouvernement et le monde des enseignants à l’occasion de l’imminente rentrée académique. «Les négociations n’ont pas concerné les revendications relatives au reversement. Alors, il faut qu’à ce sujet, le gouvernement fasse vite, sinon nous allons perturber la rentrée scolaire», prévient le syndicaliste, Paul Essè Iko.

Laisser un commentaire