Classement 2012 des pays sur la facilité de faire des affaires : le Bénin a perdu du terrain

Le rapport Doing Business 2012, qui classe les pays selon la facilité à faire des affaires, a été présenté aux professionnels des médias du Bénin ce jeudi 20 octobre 2011. C’était lors d’une vidéoconférence et d’une conférence de presse ténues au siège du bureau de la Banque Mondiale Bénin en présence des professionnels des médias et de plusieurs personnalités. Selon le rapport présenté, en dépit de quelques efforts fournis par le gouvernement pour rendre propice l’environnement du Business au Bénin, le pays recule de deux places.

 

De la 173ème dans le classement Doing Business 2011, le Bénin passe à la 175ème place dans le classement Doing Business 2012. C’est ce qu’on retient du rapport Doing Business 2012 : entreprendre dans un monde plus transparent présenté hier au siège de la Banque mondiale Bénin. C’était entre autres en présence des professionnels des médias, du ministre du développement, Marcel de Souza, du Conseil technique à l’économie du président de la République, Joseph Tamégnon et de Dorothé Sossa, Secrétaire permanent de l’Ohada. En effet, Doing Business analyse les réglementations qui s’appliquent aux entreprises d’une économie (dans un pays donné) au cours de leur cycle de vie, notamment leur phase de démarrage et exploitation, leurs échanges commerciaux transfrontaliers, le paiement de leurs impôts et taxes et leur fermeture. Le rapport Doing Business 2012 examine l’environnement réglementaire des affaires dans le monde et classe les pays sur la facilité de faire des affaires. Celui de cette année porte sur 183 pays. Pour élaborer le rapport, l’équipe de Doing Business travaille en collaboration avec environ 9 000 experts locaux dans chaque pays intervenants dans le monde des affaires. Elle fait ainsi ses études sur la base de 11 indicateurs de la réglementation des affaires dans un pays. Le classement 2012, a tenu compte de 10 que sont la création d’entreprise, l’obtention des permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, et le solutionnement de l’insolvabilité. Dans ces 09 domaines, le Bénin occupe respectivement la 154ème, 117ème, 140ème, 130ème, 126ème, 155ème, 170ème, 129ème, 176ème, et 127ème sur 183 pays.

L’accélération des reformes

Cette présentation de rapport a été marquée par une vidéoconférence donnée depuis Washington Dc par Karim O. Belayachi, spécialiste du développement du secteur privé, département des indicateurs mondiaux et de l’analyse, développement du secteur financier et privé, Banque mondiale-Ifc et Julien Vilquin, département des indicateurs mondiaux et de l’analyse développement du secteur financier et privé, Banque mondiale-Ifc. Ils sont tous deux co-auteurs d’une étude nommé Doing Business en Afrique subsaharienne. Selon eux, le Bénin s’est amélioré dans deux domaines de la réglementation du monde des affaires. Il s’agit de la création d’entreprise et de l’obtention de prêts. Mais en dépit de ce constat, deux indicateurs essentiels ont fait reculer le pays. Ce sont les litiges commerciaux, le temps mis pour les régler, et le paiement d’impôts, notamment la lourdeur dans la procédure de déclaration et de paiement des impôts. Pour Olivier Frémond, représentant résident de la Banque mondiale au Bénin, « le Bénin a réformé, mais d’autres pays l’ont fait plus vite que lui ». « Cela, a-t-il poursuivit, peut expliquer le fait que le pays ait reculé dans le classement Doing Business en dépit des différentes réformes entreprises». « Et tout en lui garantissant son soutien financier, la Banque mondiale exhorte le gouvernement béninois à accélérer les réformes », a-t-il conclut.

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