Facilité de faire des affaires : Marcel de Souza défend le recul du Bénin

En marge de la conférence de presse de présentation du rapport Doing Business 2012, le ministre de l’analyse économique et de la prospective, Marcel de Souza, a exposé les différentes actions menées par le gouvernement béninois en vue d’améliorer l’environnement des investissements dans le pays.

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«En matière d’affaires, le Bénin a des atouts qu’il doit exploiter. Le pays bénéficie de la stabilité politique, d’une sécurité relative qui est mieux que dans d’autres pays, et d’un système bancaire fluide ». Ces propos sont de Marcel de Souza, ministre du développement, de l’analyse économique et de la prospective, lors de la conférence de presse qu’il a donné hier au siège du bureau de la Banque mondiale au Bénin. Selon ses propos, c’est pour profiter de ces différents atouts que le gouvernement Yayi a entrepris un certains nombres de réformes dont l’objectif est de créer un cadre propice au développement du secteur privé. Et il faudra pour qu’on récente avec le temps leur impact sur le monde béninois des investissements. Dans le processus de création d’une entreprise, en lieu et place du casier judicaire qui était exigé, la possibilité est désormais donnée au requérant de fournir une attestation sur l’honneur. Quitte à fournir le casier judiciaire dans un délai de 2 mois. Aussi, il y a-t-il l’élargissement de la liste de la gamme des actifs qu’on peut mettre comme éléments de sureté.

Marcel de Souza a également mentionné le Guichet unique pour la formalisation des entreprises (Gufe), qui selon lui est opérationnel depuis 10 ans, la mise en place d’un guichet unique au port de Cotonou et le Programme de vérification des importations (Pvi) de nouvelle génération. Selon le ministre du développement, ces differentes actions devront permettre au secteur privé de gagner en temps. « Ce sont des éléments importants pour la productivité des entreprises», a-t-il précisé

En plus, le gouvernement a réduit les frais concernant la carte de commerçant et celle d’importateur. Selon le conférencier, actuellement fixé à 25 000 et 30 000 Fcfa, les deux cartes passeront à 5000 Fcfa. Un autre allègement est fait dans le cadre de l’enregistrement des statuts. De 6000 Fcfa, auparavant, Marcel de Souza a affirmé que le gouvernement a déjà pris la décision de le rendre gratuit. Il a aussi précisé que le pouvoir entend simplifier la délivrance des permis de construire qui seront désormais l’affaire des mairies en lieu et place du ministère de l’urbanisme et de l’habitat. A l’en croire, ce sont actuellement plus de 520 permis de construire qui sont en attente de délivrance.

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De ses dires, l’effectivité des differentes actions entreprises par le gouvernement passe par le relèvement d’autres défis. Il faut d’abord un engagement politique ferme. Ensuite, il a constaté que la justice béninoise, caractérisée par la lenteur et la lourdeur administrative, a toujours été un maillon faible des institutions du pays. Pour cela, a-t-il recommandé, il faut l’informatiser. Il faut, enfin, au Bénin une administration et une fiscalité de développement. Il n’a pas occulté la question du secteur informel. « 95% de la main d’ouvre active est dans l’informel et les 5 % restant sont partagés entre le public et le privé », a révélé le ministre du développement. Pour lui, face aux différentes questions, le gouvernement Yayi a fait des études et des recommandations existent, mais elles doivent être opérationnalisées. « Il faudra que les différentes avancées et décisions soient vulgarisées, opérationnalisées et prises en compte par le secteur privé », a-t-il souhaité.

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