Une grande mobilisation des militants des confédérations syndicales ont fait effervescence, hier à la bourse du travail à Cotonou, pour dénoncer les tentatives du pouvoir de réduire la force de pression des organisations syndicales. Les secrétaires généraux des centrales syndicales, à savoir Gaston Azoua, Dieudonné Lokossou, Georges Kakaï Glèlè, ont saisi cette occasion pour faire leur mise en garde au gouvernement. Depuis l’avènement de la démocratie au Bénin, déclare Azoua secrétaire général de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), ce sont les organisations syndicales qui constituent le seul rempart contre les abus du pouvoir dans sa volonté de supprimer les libertés démocratiques acquises de hautes luttes. L’arme la plus excellente des syndicats pour opposer une résistance redoutable aux actes liberticides du pouvoir à des moments de pointe de notre histoire, a poursuivi Azoua, c’est le droit de l’exercice de grève. Alors, complète Dieudonné Lokossou, si le gouvernement manifeste aujourd’hui le besoin de supprimer le droit de la grève, il y a lieu de s’interroger si cela vise l’intérêt général. Tour à tour, les autres secrétaires généraux confédéraux et représentant de confédérations ont planché. Le Bénin n’est pas régi par la refondation selon les autres. Mais, plutôt par une constitution qui autorise le droit de l’exercice de la grève par les travailleurs dans une certaines conditions. A cet effet, les participants au meeting ont condamné l’initiative d’un projet de loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin et l’adoption en catimini, par le parlement, de la loi portant règle générales applicables aux militaires, paramilitaires et corps assimilés et hâtivement promulguée après une décision confuse et scélérate de la cour constitutionnelle. Cette loi en effet, prive les douaniers du droit de grève. Le droit de grève est en réalité un corollaire indissociable du droit syndical garanti par la convention 87 de l’Oit sur la liberté syndicale. Plusieurs syndicats ont apporté leurs mots de soutien aux douaniers.
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