La raison fondamentale de mettre à la retraite des agents permanents de l’Etat, après trente ans de service est d’ordre politico-économique. L’Etat vise en fait à réduire l’enveloppe des pensions. En effet, après admission à la retraite après 62 ans d’âge, il est clair que le pensionnaire n’a pas plus de dix ans à passer en vie. Car, entre 62 et 70 ans, la différence arithmétique est de huit (8) ans. Après observation à cette ère, soixante dix ans reste la limite de la durée de vie la plus longue. Les décès après 80 ans sont relativement rares. En trouvant la formule de faire trainer le départ à la retraite, à 65 ans pour les universitaires, 62 ans pour tous agents de la catégorie A en général et 60 ans pour la catégorie B, l’Etat a trouvé la formule de réduire l’enveloppe de la pension. Autrefois, avec trente ans de service, nombreux sont les agents qui vont à la retraite relativement jeunes. Ainsi, des agents retraités continuent de toucher leur pension après trente ans de service. Ce qui fait décaisser à l’Etat plus qu’ils n’en ont cotisées. L’Etat béninois se met ainsi dans la politique de gestion des pensions des Etats comme la France où le départ à la retraite est limitée à 62 ans d’âge pour certaines catégories et 68 ans pour d’autres. Selon les syndicalistes, on comprend le cas des universitaires qui sont admis à la retraite à 65 ans d’âge. Pourtant, des enseignants de cette catégorie ne sont pas pour autant aisés . Cette norme à ce niveau s’accepte pour la raison que la carrière de l’universitaire est l’issue de longues études. Pour le professeur de lycée qui après 30 ans de service totalisait cinquante cinq ans d’âge et la nouvelle mesure contraint à faire encore sept ans pour atteindre les 62 ans, on imagine le calvaire. «C’est tuant que d’obliger l’enseignant à tenir la craie jusqu’à 62 ans d’âge»
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