(Les Béninois invités à adhérer) Dans la matinée d’hier à l’auditorium de la maison des médias Thomas Mègnassan à Cotonou, le Réseau panafricain des journalistes (Rpj) a tenu une conférence de presse de lancement de ses activités au Bénin. Ce fut aussi une occasion d’informer les journalistes béninois sur la mission du réseau.
«Promouvoir l’émergence d’une presse citoyenne sur le continent». C’est bien la principale mission que s’est assignée le Réseau panafricain des journalistes (Rpj). Et c’est pour informer les professionnels de la presse béninoise sur ce réseau que son président international Adrien Wayi-Lewy a donné, hier à la maison des médias, une conférence de presse.
La présidente de la section béninoise du Rpj, Aline Assankpan a, d’entrée de jeu, indiqué que l’idée de la création de ce réseau est partie de Rabbat au Maroc. Mais, c’est au Congo Brazzaville qu’il vit le jour le 25 février 2011.
A en croire Adrien Wayi-Lewy, entre autres missions, le Rpj entend œuvrer pour le renforcement du lien de confraternité entre les journalistes africains, couvrir les grands événements du continent. «Nous avons créé le Rpj parce que nous avons constaté que la presse africaine a du mal à parler. Les images qui sont projetées par nos confrères occidentaux parlent toujours de misère, de la guerre, de la mauvaise gouvernance alors que nous-mêmes, nous pouvons faire ce travail. Nous sommes dans une croisade pour donner une autre image, celle qui est réelle», a-t-il déclaré. Pour lui, s’il est vrai que l’Afrique est confrontée aux difficultés économiques et sociales, il faut aussi reconnaître qu’elle regorge de beaucoup de potentialités. Il n’y a pas que de calamités en Afrique, il y a aussi de bonnes choses. Et le Rpj se doit de donner une nouvelle visibilité à Afrique.
Autre constat, selon le président du Rpj, c’est «que les journalistes africains voyagent très peu en Afrique. Ils vont plus en Europe. Ils ne connaissent pas très bien les dirigeants africains ni les pays africains. Nous allons pouvoirs faire des voyages de presse, organiser de grandes interviews pour les présidents africains, …». Le fait est que les journalistes africains soient là aux avants poste et puissent connaître les véritables visions de nos Chefs d’Etats au lieu que la plus grande part soit réservée aux journalistes étrangers qui viennent et qui ont accès à nos Chef d’Etat alors que la presse nationale a des difficultés. L’un des rôles du Rpj est de faire en sorte que la presse africaine soit le relais de ce qui est fait sur le continent. Le Rpj se doit aussi d’œuvrer pour que les journalistes africains soient des consultants auprès de l’Union africaine. Mais pour atteindre ces objectifs, il est important selon Adrien Wayi-Lewy, que les professionnels des médias soient crédibles et respectent la déontologie et l’éthique de la profession. Les conférenciers ont aussi indiqué les conditions d’adhésion à ce réseau réservé aux professionnels des médias. Les frais sont fixés à dix mille (10.000) Fcfa donnant droit à une carte de presse qui permet au détenteur de bien effectuer son travail hors de son pays.
A noter que le président international du Rpj a quitté Cotonou dans l’après-midi de ce mardi pour le Mali et le Sénégal.
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