Débat sur l’affaire Icc-services et consorts : comment le gouvernement retarde la résolution de l’affaire

L’affaire Icc-services et consorts est loin de livrer tous ses secrets. Dimanche dernier au cours d’une émission sur le plateau de Golf Tv, Hermann Mèton, le représentant des victimes et Me Hervé Gbaguidi, l’avocat d’ Icc Services ont soulevé diverses aspects du dossier. Ce dernier a soulevé les nombreux couacs notés dans la gestion de ce dossier par le gouvernement. Un puzzle difficile à recomposer. C’est ce à quoi ressemble le règlement de l’affaire Icc-services. Depuis qu’il a pris la décision de surseoir aux activités de cette société et de s’impliquer dans le règlement de cette crise, le gouvernement est dans la peine. D’abord, de la peine à circonscrire le mal et ensuite à le gérer. Et pour cause, le dossier a été si mal conduit qu’on se demande si ce n’est pas fait à dessein. En effet, dans la gestion du dossier, Me Gbaguidi l’avocat a relevé de nombreuses irrégularités. Hermann Mèton quant à lui a tenté de dénoncer la mauvaise volonté des responsables de Icc services. L’avocat de Icc-services, Me Gbaguidi s’est d’abord attaqué à la procédure d’arrestation des responsables de cette structure, qu’il a jugé illégale. Convoqués pour une réunion, ils seront transportés de commissariat en commissariat, gardés en résidence surveillée pendant des jours avant d’être déposés à la prison civile de Cotonou. L’avocat dénonce une violation de la constitution et des lois de la république qui stipulent que tout individu est présumé innocent jusqu’à ce qu’un tribunal le juge coupable. Ce qui est plus grave, c’est ce qui a suivi. L’avocat affirme que la saisie et la vente des biens appartenant aux responsables de Icc services sont illégales. Car, l’affaire est en instruction et donc, aucun tribunal n’a encore rendu de décision à cet effet. C’est pourquoi, confient certaines sources, les responsables de Icc services auraient refusé de signer un papier autorisant la vente des véhicules. Chose plus grave, le comité de suivi est une structure administrative qui se comporte comme une juridiction. Normalement le juge d’instruction mène une enquête et verse le dossier à un juge pour la prise d’une décision de justice. C’est seulement ceci qui peut être opposable aux responsables de cette structure. Mais à défaut et sans attendre cela, le comité de suivi a procédé à la vente des biens de ces responsables.

Anguille sous roche

La démarche du gouvernement paraît bien étrange car il ne peut se cacher sous l’ignorance de la loi pour le faire. La création du comité de suivi en plus d’une commission d’enquête judiciaire vise à embrouiller tout le monde et à ralentir le procès. C’est dans cette logique que le gouvernement a encore ordonné la saisie de tous les immeubles appartenant à ces responsables et le dégel de leurs comptes et transfert des avoirs au Trésor public. Tout se passe comme si le gouvernement ne veut pas d’un procès dans ce dossier. Des révélations pourraient tomber. Où sont passés par exemple les 3 milliards qui auraient été retrouvés chez Emile Tégbénou ?

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