Instituteurs contractuels d’Etat de 2010 : déjà un an sans salaire

Depuis 2010, les instituteurs adjoints recrutés sous contrat avec l’Etat sont sans salaire. Eparpillés dans tous les départements, ces nouveaux instituteurs vivent sur leur lieu d’affectation en location, se nourrissent, se déplacent et doivent se soigner en cas de besoin. «C’est la directrice de mon école, qui me donne quelque fois des tubercules d’igname», a confié un agent en poste à Djougou. Ces enseignants sont en congrès constitutif à la bourse du travail à Cotonou depuis hier. Ils entendent mettre sur pied un syndicat pour se faire entendre par les autorités en charge de l’éducation nationale. La cérémonie a été présidée par le représentant de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) Bernard Bessan Hounkpè. Il a indiqué que la tenue de ce congrès est une nécessité en vue d’atteindre les objectifs fixés dans les statuts qui concourent à l’émancipation des travailleurs. Bernard Hounkpè a condamné le fait que l’Etat recrute des enseignants qui sont en poste et travaillent sans rémunération depuis près d’un an. Dénommé syndicat national des instituteurs adjoints de l’Etat, il revendique la parution sans délai de tous les contrats de travail liés à leur recrutement et le payement immédiat des rappels et salaires impayés. Le syndicat présente en effet, une plate forme revendicative de sept points. Il exige le paiement dans l’immédiat des primes liées à la professionnalisation de cette jeune catégorie d’instituteur et le retrait pur et simple du projet de loi sur l’exercice du droit de grève. Selon le président du comité préparatoire du congrès, si après un an sans salaire, l’Etat persiste, on doit conclure qu’il attend notre mort.

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