Le Laïcat chrétien dans l’église catholique

Le texte ci-dessous est l’exposé de la conférence publique tenue par le professeur Antoine Détchénou, le 16 octobre dernier au Codiam, dans le cadre des rencontres périodiques de l’aumônerie des cadres et personnalités politiques de l’Eglise Catholique sous l’égide de l’aumônier Efoé Julien Pénukou. « Tout est dit et l’on vient trop tard» pour parler des laïcs dans l’Eglise catholique, depuis que dix mois durant ‘ ‘Vivre la Parole de Dieu au quotidien’’  a entrepris de nous expliquer dans chacune de ses parutions mensuelles, le rôle et la mission des fidèles laïcs dans l’Eglise. Que vous dire alors sur le laïcat qui ne soit redites, clichés, chemins battus ? C’est pourtant le risque qu’il faut prendre pour vous entretenir sur le laïcat chrétien dans l’Eglise Catholique. Le pari, c’est de vous redire les mêmes choses tout en évitant  l’ennui de la répétition. Le pari, c’est de vous intéresser à ce que vous savez déjà.

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I. Du cote de la doctrine

1-1. L’Eglise Peuple de Dieu

Car vous savez,  que le laïcat est partie intégrante de l’Eglise, et que l’Eglise se définit depuis Vatican II comme le Peuple de Dieu. Ecoutons là-dessus ce que nous dit le père M.D. Chenu : « L’Eglise, continuation du Christ, Homme-Dieu, par l’incorporation successive des générations humaines est un peuple. Il n’y a plus à insister sur cette donnée par tous enregistrée et proclamée. L’Eglise, Corps du Christ, est substantiellement et constitutionnellement une communauté, à l’intérieur de laquelle et au service de laquelle est charpentée une hiérarchie épiscopale, en succession du collège des Apôtres et de son Chef Pierre…La foi et le baptême sont le principe de son existence, visible et invisible, mystère et institution, tant en elle-même comme communauté que dans chacun de ses membres. Dieu se révèle dans un peuple qui est donc dans le monde le témoin de sa Parole et l’auteur de son Amour. »

Le catéchisme de l’Eglise catholique, en ses articles 871-872 dit : «  les fidèles du Christ sont ceux qui, en tant qu’incorporés au Christ par le Baptême sont constitués en Peuple de Dieu et qui, pour cette raison, participant à la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ, sont appelés à exercer, chacun selon sa condition propre, la mission que Dieu a confiée à l’Eglise pour qu’elle l’accomplisse dans le monde.

Entre tous les fidèles du Christ, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe, quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps du Christ, selon la condition et la fonction propre à chacun.

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Ainsi tous les fidèles ont la même dignité en vertu de leur unique vocation, car tous les baptisés sont appelés à devenir saints comme Dieu est sain et à participer à la sainteté du Père, du Fils et de l’Esprit.

Dans ce Peuple de Dieu, il y a une catégorie de fidèles qui reçoivent le nom de fidèles laïcs.

1-2 Les fidèles laïcs

Acception du mot laïc  C’est un mot d’origine grecque. Il vient de l’adjectif    « laïcos «, lui-même dérivé de «laos», qui signifie le peuple, en tant que réunion, assemblée d’hommes, foule, masse. Dans les Septante et le Nouveau Testament, il désigne la foule des hommes par opposition aux prêtres, aux lévites. Dans le Nouveau Testament, il désigne les juifs et par la suite les chrétiens par opposition aux païens. Chez les écrivains ecclésiastiques, c’est le peuple par opposition au clergé (Le « laos » est différent du « dêmos » qui signifie peuple, en tant que assemblée politique. Le mot démocratie vient de là, vous le savez).

L’article 31 de la Constitution dogmatique « Lumen gentium » dit : «Sous le nom de laïcs, on entend l’ensemble des chrétiens qui ne sont pas membres de l’ordre sacré et de l’état religieux sanctionnés par l’Eglise, c’est-à-dire les chrétiens qui, étant incorporés au Christ par le baptême, intégrés au Peuple de Dieu, faits participants à leur manière, de la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ, exercent pour leur part, dans l’Eglise et dans le monde, la mission qui est celle de tout le peuple chrétien ».

1-3  Mission des fidèles laïcs.

Le sens du mot laïc ainsi précisé, voyons quelle est la mission propre aux laïcs ?

Encore, une toute petite précision. Il ne faut pas confondre vocation et mission des fidèles laïcs. Dans la présentation qu’il a faite de «  l’Exhortation apostolique » post-synodale du Pape Jean-Paul II «  Christifideles laïci », le Père Bernard Housset fait cette remarque : « Il importe de ne pas identifier vocation et mission. Car celle-ci ne se réduit pas à celle-là, de même que l’être ne se réduit pas au faire ». Disons que ce qui est premier, c’est la vocation chrétienne. Tous les baptisés ont la même dignité parce qu’ils ont tous la même vocation. Car tous sont appelés à devenir saints comme Dieu est saint et à participer à la sainteté de Dieu Père, Fils et Esprit. La vocation, c’est l’appel de tous les baptisés à la sainteté.

La mission est la tâche particulière qui revient à chaque composante du Peuple de Dieu. Celle des laïcs est ainsi présentée dans le «Catéchisme de l’Eglise catholique » : « la mission propre des catholiques consiste à chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu ». Et reprenant, l’article 31 de ‘ ‘lumen Gentium’’, il ajoute : « C’est à ceux qu’il revient, d’une manière particulière, d’éclairer et d’orienter toutes les réalités temporelles auxquelles ils sont étroitement unis, de telle sorte qu’elles se passent et prospèrent constamment selon le Christ et soient à la louange du Créateur et du Rédempteur ».

La mission propre des laïcs est donc d’investir le vaste domaine  les réalités temporelles. Ici, nous avons opéré nettement un choix.

En effet, parlant à un groupe politique, nous n’avons pas voulu nous divertir à parler d’autres domaines des réalités temporelles que le domaine politique, choix délibéré parce que la politique pose le problème le plus brûlant de cet affrontement du temporel et du spirituel. Ce choix s’est aussi imposé à nous en lisant ce passage de l’Exhortation apostolique post-synodale Christifideles laïci. Nous lisons en son art. 42.

1-4  Destinataires et participants de la vie politique

« Pour une animation chrétienne de l’ordre temporel, dans le sens que nous avons dit, qui est celui de servir la personne et la société, les fidèles laïcs ne peuvent absolument pas renoncer à la participation à la « politique », à savoir l’action multiforme, économique, sociale, législative, administrative, culturelle qui a pour but de promouvoir, organiquement et par les institutions, le bien commun…Les accusations d’arrivisme, d’idolâtrie du pouvoir, d’égoïsme et de corruption, qui bien souvent sont lancées contre les hommes du gouvernement, du Parlement, de la classe dominante, des partis politiques, comme aussi l’opinion assez répandue que la politique est nécessairement un lieu de danger moral, tout cela ne justifie pas, le moins du monde, ni le scepticisme, ni l’absentéisme des chrétiens pour la chose publique ».

II- Religion et Politique : Le Grand débat

Le chrétien qui s’engage en politique, s’il prend au sérieux son engagement, se trouve confronté au difficile problème de la distinction du temporel et du spirituel. Il trouve devant lui un vieux débat auquel il ne peut échapper. Car s’interroger sur la politique et plus particulièrement sur ses rapports avec la religion, c’est aborder un terrain depuis longtemps retourné et labouré en tous sens. Et pourtant force est de constater que malgré tant de recherches et tant d’expériences, il règne à ce sujet une grande incertitude de pensée et que, pour aller droit au plus aigu de la difficulté, les chrétiens, si soucieux qu’ils soient de rigueur doctrinale et d’exactitude évangélique, non seulement ne s’accordent pas entre eux lorsqu’il s’agit de l’action politique et des principes de cette action, mais encore il arrive à chacun de ne pas s’accorder complètement avec lui-même pour peu qu’il tente de mettre de l’ordre entre les diverses fidélités auxquelles publiquement ou obscurément il a donné et donc sacrifié son existence.

Pourquoi donc tant de difficultés ? Parce que tout simplement le chrétien qui s’engage en politique, encore une fois, s’il est sérieux, et qu’il ne se présente pas comme un vil arriviste, est bon gré mal gré confronté à la question suivante : « L’Evangile contient-il un enseignement concernant la politique ou si l’on préfère : les chrétiens doivent-il s’inspirer de l’idéal évangélique dans l’appréciation et l’action politiques ? Tel est le débat.

De ce débat, de ce long débat, faisons-en l’économie. Retenons seulement les arguments avancés par l’opinion dominante et que résume ces propos de Paul Fraise : « Pas plus après qu’avant le Concile je n’imagine une politique évangélique, encore moins un ordre chrétien.

Qui prétendra que l’Evangile nous enseigne un art de gouverner ? Il y est dit explicitement le contraire, et Jésus s’est retiré dans le désert quand le peuple, confondant déjà les ordres de valeur, voulait le faire roi…Le message chrétien est clair, même si la pratique en est parfois difficile. Cependant, s’il définit des refus, il n’ébauche d’aucune manière une politique concrète.

Affirmation péremptoire, qui ne laisse subsister aucune ambiguité, qui repose donc sur ce qu’on appelle l’apolitisme du Christ.

Oui, Jésus a pris un recul total vis-à-vis de la politique. Quelques repères :

le Récit de la tentation de Jésus par le diable. (Jésus, en réfutant les arguments du diable, nous dit essentiellement : on ne réalise pas l’homme en ne considérant que son estomac. (tentation du pain). De même, il n’y pas de rédemption de l’homme sans Dieu.) Achevant une réflexion sur la première tentation, le cardinal Joseph Ratzinger écrit « Il faudrait poursuivre ces réflexions en interprétant les deux autres tentations de Jésus, celles qui portent sur le pouvoir et la volonté de paraître. Leur structure est la même : réaliser une rédemption sans Dieu, sans la vérité, par les seuls moyens du pouvoir terrestre…Un paradis construit de cette façon est en vérité le règne du diable, le règne du mensonge.

Repère 2 (Luc 12, 13-14)

Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ». Jésus lui répondit : « Qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages » ? En refusant d’intervenir dans cette affaire, Jésus prend du recul vis-à-vis des affaires temporelles, il ne veut être impliqué dans une affaire qui ne relève pas de ses attributions.

Repère 3 : Le problème de l’impôt de César Math 22, 15-22 ; Marc12, 13-17 ; Luc20, 20-25

Etienne Borne commente : « En s’écartant, les envoyés des pharisiens n’ont certainement pas manqué de murmurer entre eux que le prophète jouait double jeu et qu’au fond il n’apportait guère de réponse à cette alternative de la résistance ou de la collaboration qui touchait pourtant de si près et à l’honneur spirituel et à l’avenir temporel d’Israël. »

Ces quelques exemples illustrent bien les difficultés de l’engagement chrétien. Si à travers toute l’histoire du christianisme, l’énigmatique réponse du Christ aux pharisiens n’a pu être éclaircie ni par l’exégèse théologique, ni par deux mille ans d’expérience chrétienne, qu’y a-t-il de vraiment étonnant ?  Le Christ lui-même ne nous a-t-il pas informé sur l’apreté de ce monde vers lequel il nous envoie ? « Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups ». Même, dans sa prière sacerdotale (Jean 17, 9-19) ne nous dit-il pas l’étrange situation qui est celle de ses disciples?

« Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, ils sont à toi…

…Je ne te demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais ; consacre-les par la vérité, ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux, je me consacre moi-même afin qu’ils soient eux aussi, consacrés par la vérité ».

On voit clairement ici le sens péjoratif du mot « monde ». Jésus y est venu pour faire l’œuvre du Père en « manifestant son nom » au sein de ce monde mauvais, les disciples ont à poursuivre son œuvre ».

Il faut donc prendre toute la mesure de la pesanteur de la politique, du monde politique pour en apprécier les difficultés avant de s’y aventurer. S’y aventurer non pas en amateur et en romantique illuminé par de beaux sentiments relevant d’une éthique de conviction. Pas plus qu’on ne fait de la bonne littérature avec de beaux sentiments, on ne fait de la bonne politique avec de beaux sentiments, vaguement généreux. Car ce monde demeurera jusqu’à la fin livré à son Prince. Jusqu’à la fin, il restera un monde de péché, donc d’égoïsme et de violence, qui en est, selon Max Weber, le ressor principal. Mais ne l’oublions pas. Jésus est entré personnellement dans l’histoire et il l’a confiée à l’homme. Il nous a laissé cette parole forte : « Dans le monde, vous trouverez de la détresse, mais ayez confiance, je suis vainqueur du monde ». Et nous tenons alors cette certitude que l’histoire a un sens. L’histoire aujourd’hui s’achève dans l’éternité de Dieu, l’histoire profane est grosse de l’histoire sacrée.

Si donc on ne peut tirer de l’Evangile aucune politique, disons aucune technique de gouvernement, si comme le dit Cosme de Medecis on ne gouverne pas les Etats avec des Pater Noster, il reste que le chrétien qui s’engage en politique, même et surtout s’il agit selon une éthique de responsabilité, doit se garder de mettre l’Evangile sous le boisseau.

Car l’Evangile n’est pas un simple discours littéraire ou philosophique, l’Evangile n’est pas un roman qu’on lit pour se distraire, ou même pour s’instruire des vérités de l’homme. L’Evangile est Parole de vie, lui qui nous dit : « quand vous dites oui, que ce soit oui, quand vous dites non, que ce soit non. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. » (Mat5-33). Il nous dit aussi : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres ou bien il détestera l’un et aimera l’autre ; ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.

Oui, on ne badine pas avec l’Evangile.

La révolution disait Mao : «n’est pas un dîner de gala ». L’Evangile aussi. La liberté de l’engagement ne s’identifie pas à une mise en sourdine de l’Evangile.

Au total, le Chrétien qui s’engage en politique doit savoir que partout, sur tous les chantiers de l’action politique, il reste un prophète et cette vocation se paie souvent chèrement. Si de l’Evangile il ne tire aucune recette, aucune technique politique, il doit à tout moment, dans la tension et  l’écartèlement pouvoir dire : « ça je ne peux pas le faire, je ne peux le cautionner, je m’arrête là. Je ne peux être un meurtrier ni le complice du meurtrier. Je ne peux pas avaliser ce mensonge qui est un déni de vérité. Je ne peux pas organiser ce hold-up électoral. Illustration de cette politique négative qui est refus de pactiser avec le mal, et qui même dans le cas d’une éthique de responsabilité sait s’élever contre toute politique contraire à ce que Dieu veut et nous enseigne. Oui, la fin ne saurait jamais justifier  les moyens, jamais une bonne fin ne peut-être évoquée pour justifier les mauvais moyens. Concluons ici en disant avec Robert de Montvallon : « L’Evangile est pauvre, comme Dieu. Il s’expose aux injures du temps, comme Dieu. Mais il n’y a pas deux morales ; une pour les jours de fête, une pour la semaine ; une pour les bonnes sœurs, une autre pour les rois et les adjudants. Il n’y a qu’un unique effort pour donner à l’histoire un sens digne »

III- Réalité de l’engagement des laïcs au Bénin

Tout au long de cet exposé, nous ne vous avons parlé que de l’engagement politique. Il va sans dire que ce n’est pas la seule forme d’engagement du chrétien, même si la politique paraît le domaine le plus sensible, le plus difficile de cette gérance des choses temporelles confiées aux laïcs.

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous indique, dans ses articles 901 à 911, d’autres domaines où les laïcs sont invités à s’investir.

Participants de la charge sacerdotale du Christ : ainsi les laïcs, s’ils ont les qualités requises peuvent être admis de manière stable aux ministères de lecteurs et d’acolytes (voir suite article 903) ;

Participants de la charge prophétique du Christ (article 905). Leur mission prophétique, les laïcs l’accomplissent aussi par l’évangélisation (lire suite de l’article). Illustrer par des exemples ;

Participants de la charge royale du Christ. Les laïcs peuvent aussi se sentir appelés ou être appelés à collaborer avec les pasteurs au service de la communauté ecclésiale pour la croissance et la vie de celle-ci, exerçant des ministères très diversifiés, selon la grâce et les charismes que le Seigneur voudra bien déposer en eux (voir article 911) ;

On ne peut nier la forte participation des laïcs surtout dans      cette charge royale.

 

Mais revenons à ce que nous avons considéré comme l’essentiel de cet exposé : la gérance des choses temporelles, notamment l’engagement politique.

Interrogeons nous :

Y a-t-il dans notre pays, un centre catholique où des jeunes laïcs qui se sentent attirés par la politique, peuvent recevoir une formation élémentaire qui les prédispose à prendre conscience des profondeurs de la réalité politique et de leur épargner ainsi, l’amateurisme, l’embrigadement ?

Y a-t-il, dans notre pays, une présence catholique forte et puissante qui reflète le poids de l’Eglise Catholique au Bénin ?

Y a-t-il une opinion Catholique, capable de s’y faire entendre aux heures graves que connaît le pays ?

Y a-t-il, aux postes politiques de premières importances, des catholiques reconnus comme tels par leur engagement, acteurs vrais et non figurants ou prébendiers ?

Aujourd’hui, délégués de quartier et de village, chefs d’arrondissement, ministres, sont massivement issus des sectes et milieux dits évangéliques.

Où sont passés aujourd’hui les fidèles laïcs catholiques ? Il ne manque certes pas parmi les laïcs catholiques, des hommes intellectuellement valables, de formation et d’expérience remarquables, de haute tenue morale, mais les haines et divisions de ce monde catholique, haines et divisions qui sont des contre témoignages de l’amour évangélique, ont écarté du pouvoir des valeurs sûres pour leur préférer d’illustres inconnus

Oui, si l’Eglise Catholique au Bénin, n’est plus à même de trouver dans ses rangs des hommes et des femmes, à même d’assumer des responsabilités les plus hautes, si des catholiques calomniant leurs frères, leur préfèrent des guignols et des avortons, alors, fermons nos Eglises et déclarons faillite.

J’ose espérer que nous n’en viendrons pas là.

Je terminerai par cette réflexion de Max WEBER: «La politique consiste en un effort tenace et énergique pour tarauder des planches de bois dur. Cet effort exige à la fois, de la passion et du coup d’œil… L’homme qui est capable de faire un pareil effort doit être un chef et non pas seulement un chef, mais encore un héros.»

Cotonou, le 16 Octobre 2011

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