Malgré l’insécurité grandissante : le budget du ministère de l’Intérieur revu à la baisse

(De 17 milliards en 2011, il passe à 16 milliards) Le ballet des membres du gouvernement se poursuit à l’Assemblée nationale dans le cadre de la présentation du projet de budget des différents départements ministériels. Hier, plusieurs membres du gouvernement ont planché devant la commission budgétaire. C’est le cas du ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et des cultes Benoit Dègla qui a présenté un projet de budget qui s’élève à 16 milliards 300 millions FCFA pour la gestion 2012. En effet, malgré l’insécurité grandissante dans nos villes et campagnes, au niveau des frontières terrestres et maritimes, sans oublier la lutte contre la drogue, le budget de ce département ministériel stratégique a été rabattue de 17 milliards en 2011 à 16 milliards en 2012. Les députés toutefois ont estimé que ce budget ne peut satisfaire le combat contre l’insécurité dans notre pays. Comme innovation, le ministre Benoit Dègla dira qu’il va continuer avec la construction des commissariats et fera en sorte que la vidéo surveillance soit une réalité au Bénin. Il n’a pas manqué de parler du recrutement des policiers ainsi que de leur formation. Le ministre de l’Intérieur a rappelé que le taux d’exécution du budget 2011 est de 76,58% au 30 septembre 2011.

« C’est un budget totalement insuffisant mais on n’y peut rien » ? selon Didier Akplogan

Comme ses autres collègues, le ministre de la jeunesse, loisirs et sports Didier Akplogan a planché devant la commission budgétaire au parlement. Le projet de budget de ce département ministériel s’élève à 4,6 milliards FCFA en 2012 contre 5,4 milliards FCFa en 2011. A en croire le ministre Didier Akplogan, c’est un budget totalement insuffisant mais qu’il ne peut rien pour des raisons de crise économique. Le ministre des sports, il a présenté son projet de budget 2012 sur trois axes principaux à savoir redonner du poids à la formation, donner la main aux communes et essayer de faire la communication du sport et loisirs. Selon le ministre, les problèmes d’infrastructures ont été posés aux députés mais il ne précise qu’il ne peut rien engager avec ce budget, mais qu’il compte sur les apports extérieurs pour régler certains problèmes.

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Le coup de gueule de la ministre de la fonction publique

« Le budget de mon département ministériel est infime par rapport au rôle transversal que joue le ministère. Ce budget ne vaut rien. J’ai quatre programmes et par rapport à ce budget, on ne pourra pas bien travailler et les députés ont demandé qu’un réajustement soit fait par rapport pour que certaines directions qui n’ont rien puissent avoir quelque chose » Ainsi s’exprimait hier Madame la ministre de la fonction publique Mme Kora Zaki devant la commission budgétaire. Et de poursuivre sur le mode de l’amertume : « je ne pourrai même pas acquérir des véhicules cette année. Même quand je venais ce matin, mon véhicule m’a lâchée au niveau du pont péage et j’étais obligée de prendre le véhicule du Dpp. Au niveau du ministère, nous sommes mal logés, mal lotis et on nous demande beaucoup de choses. J’ai demandé des ressources mais il n’y en a pas. C’est vrai, nous savons qu’il y a la crise économique mais on leur a demandé de faire quand même un effort afin d’atteindre les objectifs qui me sont assignés ».

10 milliards 393 millions FCFA pour le budget du ministère de la justice

Le projet de budget gestion 2012 présenté par le ministère de la justice s’élève à 10 milliards 393 millions 407 mille 811 FCFA, ce qui fait un accroissement de 23,74% par rapport à 2011. Selon Marie-Elise Gbèdo, elle doit tenir ses engagements surtout par rapport à MCA Bénin pour avoir la chance de bénéficier d’autres financements. La ministre de la justice a mis également l’accent sur la vie carcérale dans nos prisons. Selon ses propos, c’est un sujet très préoccupant car elle a rassuré qu’il faudrait qu’on humanise nos prisons. Après avoir abordé le problème de l’électrification de la prison civile de Cotonou, Marie-Elise Gbèdo parlera de la construction des prisons à Abomey-Calavi, Allada, Savalou, Aplahoué et Djougou. Signalons que, outre le ministre de la justice, les députés de la commission budgétaire ont reçu également à tour de rôle le ministre de l’environnement Blaise Ahanhanzo-Glèlè et le vice-président de la Haac.

La ministre Safiatou Bassabi présente un budget de 1 milliard 100 millions FCFA

« Les grandes orientations de mon budget que j’ai défendu devant les honorables députés qui constituent la Commission, c’est les dépenses de fonctionnement et les dépenses en capital que constituent de manière générale le budget et les projets que mon ministère a inscrits au titre de l’année 2012. En terme de projet, je vais dire que le projet principal est un projet accessoire qui sera constitué de recensement des organisations de la société civile pour pouvoir faire un travail d’assainissement du secteur, leur faire installer un logiciel et pouvoir classifier chaque acteur de la société civile suivant ses zones de compétence et d’intervention. Les innovations pour 2012 ne manquent pas parce que pour une institution chargée des relations avec les autres institutions constitutionnelles et la société civile, il y a beaucoup d’idées. Entre autres ambitions, c’était qu’on ait vraiment assez d’idéaux pour le ministère de manière générale et aussi la création de structure indépendantes au niveau communal. Le montant total de mon budget est de 1,100 milliards de FCFA. De l’appréciation des députés, c’est le premier ministère qui a vu son budget vraiment à la hausse. C’était un bon exercice. Ça va faire le troisième du genre puisqu’avant de venir à cette étape, nous avons déjà fait un plaidoyer devant l’arbitrage budgétaire. Nous avons fait le même exercice en arbitrage Pip. C’est un bon exercice auquel j’étais habituée en ma qualité d’Avocate ».

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