Séminaire régional sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée : pour une guerre d’ensemble contre la piraterie en Afrique de l’ouest

« Réaliser un état des lieux sur les organisations existantes et les moyens utilisés, et esquisser des solutions pour répondre aux défis immenses du développement maritime ». C’est l’objectif d’un séminaire régional sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée qui réunit depuis hier à l’Hôtel Marina de Cotonou des autorités et acteurs maritimes ouest-africains et internationaux. La cérémonie de lancement dudit séminaire s’est tenue hier. Les côtes du Golfe de Guinée, plus précisément celles du Bénin, sont devenues depuis quelques mois le point de mire des actes de piraterie maritime. Une situation face à laquelle, le président béninois, Boni Yayi avait souhaité une action conjointe des pays de cet espace géographique et le soutien des pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies. C’est en réponse à cet appel que l’ambassade de France près le Bénin, organise depuis hier à Bénin Marina Hôtel, un séminaire régional de trois jours sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée. Il s’agit d’une rencontre entre responsables politiques et militaires du Bénin, du Togo et du Ghana, des autorités françaises, des experts africains, internationaux et des acteurs économiques. Dans son discours d’ouverture lors de la cérémonie de lancement tenue hier, Isabelle Edet, première conseillère près de l’ambassade de France près le Bénin, représentant l’ambassadeur Jean-Paul Monchau, a fait remarquer que, le brigandage maritime est devenu une pratique récurrente dans le Golfe de Guinée en cette année 2011. Selon elle, il urge que les pays de la région se mettent ensemble pour conjuguer les efforts et les connaissances contre le phénomène. Elle est soutenue par Bruno Clément-Bollée, directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère français des affaires étrangères et européennes. « L’insécurité maritime fait peser une menace sur la croissance, le développement et la stabilité des pays riverains du Golfe de Guinée. Il faut une plus grande coopération entre les Etats et les organisations de la région et un renforcement par ces acteurs de leurs capacité », a-t-il renchéri. « C’est, a-t-il poursuivit, toute l’ambition de ce séminaire que de tenter de relever ce défi ». Pour François Abiola, ministre béninois de l’enseignement supérieur, représentant son collègue de la défense, la piraterie maritime est un fléau qui ne connaît pas de frontière. Il faudra alors une action concertée de grande envergure pour la combattre.

Au programme

Au programme de ce séminaire, des communications, tables rondes et débats. Entre autres thèmes à aborder la place de l’Organisation maritime internationale (Omi) dans la sécurité maritime ; menaces, enjeux, organisations et actions de lutte contre l’insécurité maritime : bilans au Bénin, Togo, Ghana ; principes de l’action en mer : l’exemple de la France ; principes et cadre d’action de la coopération régionale au sein de la Cedeao dans la lutte contre l’insécurité maritime et les perspectives institutionnelles et réglementaires de la lutte contre l’insécurité maritime.

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Le séminaire devra déboucher sur la mise en place du fonds de solidarité prioritaire dénommé « Appuis à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le golf de Guinée (Asecmar). C’est un apport financier sur une durée de trois ans de la France pour appuyer le Bénin, le Togo et le Ghana dans leur action contre la question du brigandage maritime. Son montant est de 800 mille Euro, soit environ 500 millions de Francs Cfa. Pour Bruno Clément-Bollée, ces trois jours d’échanges et de réflexions permettront de dresser un panorama des besoins des Etats concernés et d’esquisser les réponses à adopter dans le cadre du plan Asecmar.

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