Séminaire régional sur la Sécurité maritime : des résolutions pour contrer la piraterie en Afrique de l’ouest

Entamé mardi dernier au Bénin Marina Hôtel de Cotonou, le séminaire régional sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée a pris fin hier par de nombreuses résolutions et propositions des participants concernant la lutte contre la piraterie maritime en Afrique de l’ouest. Les travaux ont été clôturés par Kogui N’douro, ministre d’Etat béninois chargé de la défense. Les deux jours et demi d’échanges, de débats et de réflexions des participants au séminaire régional sur la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée ont abouti à des recommandations et propositions pour contre-attaquer les actes de piraterie maritime non seulement dans les eaux ouest-africaines mais également en haute mer. Recenser les besoins du Bénin, du Togo et du Ghana en matière de l’Action de l’Etat en Mer (Aem), mettre sur pied dans chaque Etat une autorité ministérielle et une autorité technique de l’Aem, organiser des exercices conjoints à terre et en mer entre les forces navales des pays concernés, créer une filière de formation sur l’Aem, créer une bibliothèque en ligne où seront disponibles les textes et conventions en la matière, inventorier les textes existant sur la piraterie dans chacun des pays et prendre des mesures pour corriger les insuffisances juridiques existant sont quelques unes des recommandations et propositions issues des travaux. Organisé par la France en collaboration avec les autorités béninoises, ce séminaire est, en effet, une rencontre entre responsables politiques et militaires du Bénin, du Togo et du Ghana, des autorités françaises, des experts africains, internationaux et des acteurs économiques.

Dans son discours de clôture, Issifou Kogui N’douro, ministre d’Etat béninois chargé de la défense, a souligné que ce séminaire, après avoir réfléchi à l’état des lieux en matière d’organisation institutionnelle et d’efficacité opérationnelle, devrait aboutir au lancement d’actions concrètes de structuration de l’Action de l’Etat en Mer (Aem). Aussi devrait-il jeter les bases d’une coopération entre les trois pays concernés par le projet Asecmar que sont le Ghana, le Togo et le Bénin. Il a fait remarquer la nécessité de mettre en œuvre les differentes résolutions. « Mais les résolutions prises ne doivent pas demeurer de simples parures intellectuelles, ou des thèmes de discours circonstanciels que l’on se plait à ressasser de séminaires en ateliers, de symposium en conférence », a-t-il souhaité. Pour Bruno Clément-Bollée, directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère français des affaires étrangères et européennes, la rencontre a permis d’appréhender les défis auxquels sont confrontés le Bénin, le Togo et le Ghana en matière de brigandage en mer . Et, selon son intervention, la France s’engage à soutenir les actions que vont entreprendre ces pays pour le maintien de la sécurité maritime sur leurs côtes. Ce soutien se fera à travers le projet « Appui à la réforme du secteur de la sécurité maritime dans le golf de Guinée » (Asecmar). C’est un fonds de 800 mille Euro, soit environ 500 millions de Francs Cfa que la France mettra à la disposition du Bénin, du Togo et du Ghana pour les soutenir dans la traque contre la piraterie maritime.

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