Suspension des primes : la Cstb dénonce une nouvelle provocation

Une forte mobilisation de syndicats affiliés à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) entend lever le bouclier pour contrer le pouvoir face à ces actes attentatoires contre les travailleurs. Les membres du bureau directeur de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) se sont réunis dans la matinée d’hier à la bourse du travail à Cotonou pour débattre de la situation sociale dans le pays. Au menu le projet de loi portant exercice du droit de grève et la suspension des primes et indemnités dans les sociétés et offices d’Etat. Le secrétaire général de la Cstb Gaston Azoua, s’est appesanti dans un premier temps sur l’envie de Yayi Boni de supprimer les acquis syndicaux et les libertés démocratiques. Il fait observer que le Chef de l’Etat n’entend pas gouverner conformément aux lois qui régissent les divers domaines du pays. La suppression des primes et indemnités dans les sociétés et offices d’Etat en est une preuve. Si non, le paiement des accessoires de salaire aux travailleurs des sociétés d’Etat est régi par des lois ; c’est donc un acte de considération républicaine. Le projet de loi sur l’exercice du droit de grève pendant au parlement suscitait un sit-in qui se tiendra ce jour devant le parlement. La suppression des primes et le projet de loi constituent une nouvelle provocation qui certainement ne s’arrêtera pas aux sociétés d’Etat, selon la confédération. Elle ajoute que les agents permanents de l’Etat de la fonction publique auront bientôt leur potion amère. Sur ces considérations, la Cstb indique que le temps impose que tous les travailleurs se lèvent afin de faire face à la nouvelle donne.

COMMUNIQUE de la CSTB : «Yayi va chaque jour d’escalades en escalades»

Hier jeudi 03 novembre 20II, la nouvelle est tombée comme un coup de massue: Le gouvernement suspend le paiement des accessoires de salaire dans les sociétés et offices d’Etat.

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Par une note confidentielle, le Secrétaire Général du Gouvernement enjoignait aux ministres concernés de suspendre le paiement des primes et accessoires de salaire aux travailleurs des sociétés et offices d’Etat en ces termes:

« Sur instructions du Président de la République, Chef de l’Etat, chef du Gouvernement, il vous est demandé de faire procéder, dès à présent, à la suspension du paiement des accessoires de salaire (primes et indemnités) dans les sociétés et offices d’Etat sous votre tutelle en attendant de nouvelles mesures à prendre par le Gouvernement.

En conséquence, seuls les salaires seront payés aux employés et agents relevant de ces structures.

Des contrôles seront effectués par les organes compétents pour vérifier la mise en œuvre effective des présentes prescriptions. »

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Il convient de remarquer d’abord que le gouvernement se rend compte lui-même que son acte est illégal, illégitime et frauduleux. C’est pourquoi il prend cette décision en catimini.

C’est là une nouvelle provocation qui certainement ne s’arrêtera pas aux sociétés d’Etat.

Les A.P.E. de la fonction publique auront bientôt leur potion amère.

C’est pour cela que nous devons lever le bouclier et faire face à cette nouvelle donne.

Cela commence d’abord par la participation de tous au sit-in du 10 novembre 2011 dès 08 heures sur l’esplanade de l’Assemblée Nationale.

Résistons à l’affameur du peuple. Non aux mesures liberticides et anti sociales.

Le secrétaire Général Confédéral
Gaston K. AZOUA

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