Trinité: Qu’est-ce que c’est ?

Définition: Doctrine fondamentale des religions de la chrétienté. D’après le symbole d’Athanase, il y aurait trois personnes divines (le Père, le Fils et le Saint-Esprit); chacune d’elles serait éternelle, toute-puissante, aucune ne serait supérieure ni inférieure aux autres, chacune serait Dieu, mais elles ne formeraient toutes ensemble qu’un seul et même Dieu. D’autres parties du dogme soulignent que ces trois “personnes” ne sont pas des individualités distinctes, mais trois modes d’existence de l’essence divine. Voilà pourquoi certains tenants de la Trinité prétendent que Jésus Christ est Dieu, ou que Jésus et le Saint-Esprit sont Jéhovah. Cette doctrine n’est pas biblique.

Quelles sont les origines de la Trinité?

Une encyclopédie reconnaît: “Le mot Trinité ne figure pas dans le Nouveau Testament. La doctrine qu’il désigne n’y est jamais énoncée explicitement. Jésus et ses disciples n’ont certainement pas voulu renier le Shema de l’Ancien Testament, savoir: ‘Écoute, Israël: l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est un!’ (Deut. 6:4). (…) Cette doctrine a pris forme progressivement, sur plusieurs siècles et à travers bien des controverses. (…) Vers la fin du IVe siècle (…), la doctrine de la Trinité avait reçu en grande partie la forme qu’elle a toujours gardée depuis.” — The New Encyclopædia Britannica (1976), Micropædia, tome X, p. 126.

Une encyclopédie catholique déclare: “La formulation ‘un Dieu en trois personnes’ n’a pas été solidement établie ni sans doute pleinement intégrée à la vie chrétienne et à sa profession de foi avant la fin du IVe siècle. Pourtant, c’est précisément cette formulation qui a prétendu la première au titre de dogme de la Trinité. Chez les Pères apostoliques, on ne trouve rien qui rappellerait même de loin ce point de vue.” — New Catholic Encyclopedia (1967), tome XIV, p. 299.

Voici ce que nous lisons dans une autre encyclopédie: “Le christianisme tirait ses origines du judaïsme, et celui-ci était strictement unitaire [il présentait Dieu comme une seule personne]. De Jérusalem à Nicée, on est loin d’avoir cheminé en droite ligne. La doctrine trinitaire du IVe siècle ne donnait pas une idée exacte des croyances des premiers chrétiens sur la nature de Dieu; elle en constituait au contraire une déviation.” — The Encyclopedia Americana (1956), tome XXVII, p. 294L.

Dans son Dictionnaire universel, Maurice Lachâtre écrit: “La trinité platonique [platonicienne], qui ne fut elle-même au fond qu’une sorte d’arrangement, de disposition nouvelle, des trinités plus anciennes des peuples qui avaient précédé, nous paraît bien être la trinité philosophique, rationnelle, c’est-à-dire la trinité d’attributs qui a donné naissance à la triplicité d’hypostases ou de personnes divines des Églises chrétiennes (…). Cette conception de la Trinité divine du philosophe grec [Platon, IVe siècle av. n. è.] se trouve partout dans les anciennes religions [païennes].” — Paris, 1865-1870, tome II, p. 1467.

De son côté, John McKenzie déclare: “La trinité de personnes dans l’unité de nature est définie en termes de ‘personne’ et de ‘nature’, qui sont des termes de philosophie gr[ecque]; en fait, ces mots n’apparaissent pas dans la Bible. Les définitions trinitaires résultent de longues controverses dans lesquelles ces termes et d’autres comme ‘essence’ et ‘substance’ ont été appliqués à tort à Dieu par certains théologiens.” — Dictionary of the Bible (New York, 1965), p. 899.

Bien que, de l’aveu des tenants de la Trinité, la Bible ne contienne ni le mot Trinité ni la définition de ce dogme, énonce-t-elle au moins les concepts qui s’y rattachent?

La Bible enseigne-t-elle que l’“Esprit Saint” est une personne?

Quelques textes où il est question de l’esprit saint (“Esprit Saint”, Jé) pourraient laisser croire qu’il s’agit d’une personne. Ainsi, l’esprit saint est décrit comme un assistant (grec paraklêtos; “Paraclet”, Os, TOB; “Consolateur”, Da) qui ‘enseigne’, ‘rend témoignage’, ‘parle’ et ‘entend’. (Jean 14:16, 17, 26; 15:26; 16:13.) Mais plusieurs autres versets rapportent que des gens ont été ‘remplis’, ‘baptisés’ ou ‘oints’ d’esprit saint (Luc 1:41; Mat. 3:11; Actes 10:38). Ces dernières expressions ne conviendraient manifestement pas s’il s’agissait d’une personne. Si nous voulons comprendre le sens de la Bible considérée dans son ensemble, nous devons tenir compte de tous les textes précités. Quelle conclusion raisonnable s’impose alors? Que les premiers versets cités personnifient l’esprit saint de Dieu, sa force agissante, grâce à des figures de rhétorique, tout comme la Bible personnifie aussi la sagesse, le péché, la mort, l’eau et le sang.

Les Saintes Écritures nous révèlent le nom personnel du Père: Jéhovah. Elles nous expliquent que Jésus Christ est son Fils. Mais nulle part elles n’attribuent un nom personnel à l’esprit saint.

Actes 7:55, 56 rapporte qu’Étienne a reçu une vision céleste dans laquelle il a contemplé “Jésus debout à la droite de Dieu”. Toutefois, il n’est pas dit qu’il a également contemplé l’esprit saint. (Voir aussi Révélation 7:10; 22:1, 3.)

Un ouvrage catholique admet: “La majeure partie des textes du N[ouveau] T[estament] décrivent l’esprit de Dieu comme une chose, et non comme une personne; cela est particulièrement évident dans le parallèle qui est établi entre l’esprit et la force de Dieu.” (New Catholic Encyclopedia, 1967, tome XIII, p. 575). Cette encyclopédie déclare également: “Les apologistes [les écrivains chrétiens grecs du IIe siècle] parlent d’une manière trop hésitante de l’Esprit; avec un tant soit peu d’intuition nous dirions qu’ils en parlent trop impersonnellement.” — Tome XIV, p. 296.

La Bible confirme-t-elle le point de vue selon lequel le Père et le Fils ne sont pas deux personnes distinctes?

Mat. 26:39, Jé: “Étant allé un peu plus loin, il [Jésus Christ] tomba face contre terre en faisant cette prière: ‘Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux.’” (Si le Père et le Fils n’étaient pas deux personnes distinctes, cette prière n’aurait pas de sens. Jésus se la serait adressée à lui-même, et sa volonté aurait nécessairement été celle de son Père.)

Jean 8:17, 18, Jé: “[Jésus répondit aux Pharisiens:] il est écrit dans votre Loi que le témoignage de deux personnes est valable. Je suis à moi-même mon propre témoin, et pour moi témoigne le Père qui m’a envoyé.” (Jésus établit donc une nette distinction entre lui et le Père.)

D’après la Bible, les personnes qui formeraient la Trinité sont-elles éternelles, sans commencement?

Col. 1:15, 16, Os: “Il [Jésus Christ] est l’image du Dieu invisible, Premier-né de toute la création, parce qu’en lui ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre.” En quel sens Jésus Christ est-il “Premier-né de toute la création”?

1) D’après les tenants de la Trinité, “Premier-né” signifierait ici le premier, le plus excellent, le plus éminent; il faudrait comprendre par là, non pas que Christ ferait partie de la création, mais qu’il aurait la prééminence sur toutes les créatures. Si tel était le cas et si la doctrine de la Trinité était exacte, pourquoi les Écritures ne disent-elles pas la même chose du Père et de l’esprit saint? En effet, elles n’appliquent cette expression qu’au Fils. À en juger d’après l’usage courant que l’on faisait de l’expression “Premier-né”, elle indique ici que Jésus est l’aîné de tous les fils de Jéhovah.

2) Avant d’être utilisée en Colossiens 1:15, l’expression ‘premier-né’ apparaît plus d’une trentaine de fois dans les Écritures, et chaque fois qu’elle s’applique à des créatures vivantes elle implique que le premier-né fait partie du groupe. “Le premier-né d’Israël” se révèle être un des fils d’Israël; “le premier-né de Pharaon” est un membre de sa famille; “le premier-né de la bête” est lui-même un animal. Alors pourquoi certains attribuent-ils un sens différent à cette expression en Colossiens 1:15? Est-ce en raison de l’usage biblique ou bien d’une croyance à laquelle ils adhèrent déjà et qu’ils veulent défendre à tout prix?

3) Le texte de Colossiens 1:16, 17 (Os) met-il Jésus à part des créatures lorsqu’il rapporte qu’“en lui ont été créées toutes choses” et que “toutes choses ont été créées par lui et pour lui”? C’est le terme grec panta, une forme du mot pas, qui est rendu ici par “toutes choses”. En Luc 13:2, Jé, Os, Sg et Sy traduisent ce mot par “tous les autres”. (Voir également Luc 21:29 dans Ku et Philippiens 2:21 dans BFC.) En harmonie avec ce que le reste des Écritures enseignent au sujet du Fils, MN donne un sens identique à panta en Colossiens 1:16, 17, qui, de ce fait, se lit ainsi: “Par son entremise toutes les autres choses ont été créées (…). Toutes les autres choses ont été créées par son intermédiaire et pour lui.” Jésus est donc considéré comme une créature, comme faisant partie de la création produite par Dieu.

Rév. 1:1; 3:14, Da: “Révélation de Jésus Christ, que Dieu lui a donnée (…). Et à l’ange de l’assemblée qui est à Laodicée, écris: Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement [grec arkhê] de la création de Dieu.” (Fi, TOL et MN rendent ce texte d’une manière similaire.) Cette leçon est-elle correcte? D’après certains traducteurs, ce texte signifierait que le Fils était ‘l’auteur de la création de Dieu’, qu’il en était ‘la source suprême’, ‘la cause première’. Mais le Dictionnaire grec-français de Bailly donne “commencement” comme sens premier de arkhê (Paris, 1950, p. 281). On en conclut fort logiquement que celui dont il est question en Révélation 3:14 est une créature, la première des créatures de Dieu, et qu’il a eu un commencement. Comparez ce texte avec Proverbes 8:22 où, comme l’admettent de nombreux commentateurs, le Fils est représenté par la sagesse personnifiée. (Selon Jé, BFC, Os, et Md, celui qui parle ici a été ‘créé’.)

Au sujet du Messie, Michée 5:1 (Sy) disait en termes prophétiques que son “origine remonte aux temps anciens, aux jours éternels”. Da (Michée 5:2) déclare que ses “origines ont été d’ancienneté, dès les jours d’éternité”. Cela identifie-t-il Jésus à Dieu? Il est intéressant de noter qu’à la place de “jours éternels”, Jé met “jours antiques”; BFC, “temps les plus anciens”; MN, “jours des temps indéfinis”. À la lumière du texte de Révélation 3:14, dont il a été discuté plus haut, Michée 5:2 ne prouve pas que Jésus est sans commencement.

Lit-on dans la Bible qu’aucun des membres de la Trinité ne serait supérieur ou inférieur à un autre, qu’ils seraient tous égaux et tout-puissants?

Marc 13:32, Jé: “Quant à la date de ce jour, ou à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père.” (Il va de soi que ce ne serait pas le cas si le Père, le Fils et l’Esprit Saint étaient tous égaux et constituaient la Divinité. Et si, comme le prétendent certains, c’est sa nature humaine qui empêchait le Fils de connaître cette date, pourquoi l’Esprit Saint l’ignorait-il?)

Mat. 20:20-23, Jé: “La mère des fils de Zébédée (…) lui dit [à Jésus]: ‘Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume.’ Jésus répondit: ‘(…) vous boirez ma coupe; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas d’accorder cela, mais c’est pour ceux à qui mon Père l’a destiné.’” (Cette explication est pour le moins étrange si l’on prétend que Jésus est Dieu. N’a-t-il répondu qu’en fonction de sa “nature humaine”? Si Jésus était en fait un “homme-Dieu”— à la fois Dieu et homme, mais ni vraiment l’un ni vraiment l’autre — comme l’affirment les partisans de la Trinité, pourrait-il logiquement donner une telle explication? Matthieu 20:23 ne prouve-t-il pas plutôt que le Fils est inférieur au Père et que Celui-ci s’est réservé certaines prérogatives?)

Mat. 12:31, 32, Jé: “Tout péché et blasphème sera remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis. Et quiconque aura dit une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera remis; mais quiconque aura parlé contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera remis ni en ce monde ni dans l’autre.” (Si l’Esprit Saint était une personne et qu’il était Dieu, ce texte opposerait un net démenti à la doctrine de la Trinité, parce qu’il signifierait que d’une certaine façon l’Esprit Saint serait supérieur au Fils. En fait, Jésus atteste ici que le Père, de qui émane cet “Esprit”, est plus grand que lui, le Fils de l’homme.)

Jean 14:28, Jé: “[Jésus dit:] Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, parce que le Père est plus grand que moi.”

I Cor. 11:3, Jé: “Je veux cependant que vous le sachiez: le chef de tout homme, c’est le Christ; le chef de la femme, c’est l’homme; et le chef du Christ, c’est Dieu.” (Il est donc clair que le Christ n’est pas Dieu et que Dieu occupe une position supérieure à la sienne. Il convient de noter que ces paroles ont été rédigées vers 55 de notre ère, quelque 22 ans après le retour de Jésus dans les cieux. Par conséquent, la vérité énoncée ici concerne les relations qui existent au ciel entre Dieu et Jésus.)

I Cor. 15:27, 28, Jé: “Il [Dieu] a tout mis sous ses pieds [ceux de Jésus]. Mais lorsqu’il dira: ‘Tout est soumis désormais’, c’est évidemment à l’exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses. Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous.”

L’hébreu Shadday et le grec Pantokratôr sont tous les deux rendus par “Tout-Puissant”. Ces deux termes sont maintes et maintes fois appliqués à Jéhovah, le Père (Ex. 6:3; Rév. 19:6). Mais ils ne sont jamais utilisés pour désigner le Fils ou l’esprit saint.

La Bible dit-elle de chacun de ceux qui sont censés former la Trinité qu’il est Dieu?

Dans une prière, Jésus a dit: “Père, (…) la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.” (Jean 17:1-3, Jé; c’est nous qui soulignons). (La plupart des traductions appliquent l’expression “le seul véritable Dieu” au Père. Ce met: “le Dieu unique et véritable.” Pourrait-il être “le seul véritable Dieu”, “le Dieu unique et véritable”, si deux autres personnes étaient Dieu au même degré que lui? Tous ceux qui, en dehors de lui, sont appelés “dieux” doivent être soit de faux dieux soit simplement l’image du vrai Dieu.)

I Cor. 8:5, 6, Jé: “Bien qu’il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux — et de fait il y a quantité de dieux et quantité de seigneurs —, pour nous en tout cas, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes.” (Ce texte présente le Père comme le “seul Dieu” des chrétiens, comme un Être distinct de Jésus Christ.)

I Pierre 1:3, Jé: “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ.” (A plusieurs reprises, même après l’ascension de Jésus au ciel, les Écritures parlent du Père comme du “Dieu” de Jésus Christ. En Jean 20:17, alors qu’il vient d’être ressuscité, Jésus appelle son Père “mon Dieu”. Plus tard, lorsqu’il sera au ciel, il reprendra cette expression qui apparaît en Révélation 3:12. En revanche, la Bible n’indique nulle part que le Père aurait appelé son Fils “mon Dieu”; de plus, ni le Père ni le Fils n’utilisent cette expression à propos de l’esprit saint.)

Karl Rahner a écrit que “Θεός [Dieu] n’a encore jamais été appliqué à l’Esprit” et que “ὁ θεός [littéralement le Dieu] n’est jamais employé dans le Nouveau Testament pour parler du πνευ̃μα ἅγιον [esprit saint]”. — Theological Investigations (Baltimore, 1961), traduit de l’allemand, tome I, pp. 138, 143.

Certains textes des Écritures utilisés par les tenants de la Trinité pour appuyer leur croyance étayent-ils solidement ce dogme?

Quand quelqu’un cherche vraiment la vérité sur Dieu, il n’examine pas la Bible dans l’espoir d’y trouver un texte qu’il pourra interpréter de manière à confirmer ce qu’il croit déjà. Il essaie plutôt de savoir ce que la Parole de Dieu elle-même enseigne. Peut-être trouvera-t-il des textes qui lui sembleront admettre plusieurs sens, mais dont la signification s’éclairera lorsqu’il les comparera à d’autres passages traitant le même sujet. Il convient de noter tout de suite que la plupart des textes utilisés pour “prouver” la Trinité ne mentionnent en fait que deux personnes, et non trois; par conséquent, même si les explications des tenants de la Trinité étaient exactes, ces versets ne démontreraient pas que la Bible enseigne la Trinité. Considérez les faits suivants:

Passages dans lesquels un titre normalement réservé à Jéhovah est appliqué à tort ou à raison à Jésus

Alpha et Oméga: À qui convient-il d’attribuer ce titre? 1) En Révélation 1:8, il est appliqué à Dieu, le Tout-Puissant. Au verset 11, selon Ma, ce titre est donné à quelqu’un qui, un peu plus loin, se révèle être Jésus Christ. Mais les exégètes reconnaissent que l’expression “l’Alpha et l’Oméga” au verset 11 est apocryphe, raison pour laquelle elle est omise dans CT, Sg, Da, TOB et Jé. 2) De nombreuses traductions du livre de la Révélation en hébreu identifient le personnage décrit au verset 8 à Jéhovah, aussi rétablissent-elles le nom personnel de Dieu à cet endroit. Voir NW, édition à références de 1984. 3) Révélation 21:6, 7 indique que les chrétiens qui sont vainqueurs sur le plan spirituel sont “fils” de l’“Alpha et l’Oméga”. Les chrétiens oints de l’esprit ne sont jamais décrits comme les “fils” de Jésus Christ. Celui-ci les appelle plutôt ses “frères”. (Héb. 2:11; Mat. 12:50; 25:40.) Par contre, ces “frères” de Jésus sont des “fils de Dieu”. (Gal. 3:26; 4:6.) 4) En Révélation 22:12, BFC introduit le nom Jésus et, de ce fait, c’est à lui que s’applique le titre Alpha et Oméga qui apparaît au verset 13. Mais le nom de Jésus ne figure pas dans le texte grec à cet endroit, aussi est-il absent dans les autres traductions. 5) Selon Révélation 22:13, l’Alpha et l’Oméga est également “le premier et le dernier”, expression qui qualifie Jésus en Révélation 1:17, 18. Or dans le même ordre d’idées le mot “apôtre” est appliqué aussi bien à Jésus qu’à certains de ses disciples. Cela prouve-t-il pour autant qu’ils sont la même personne ou d’un rang égal (Héb. 3:1)? Les faits nous amènent donc à conclure que le titre ‘Alpha et Oméga’ désigne le Dieu Tout-Puissant, le Père, et non le Fils.

Sauveur: À maintes reprises, les Écritures qualifient Dieu de Sauveur. En Ésaïe 43:11, Jéhovah dit même: “En dehors de moi il n’y a pas de sauveur.” Étant donné que Jésus est également appelé Sauveur, doit-on l’assimiler à Dieu? Pas du tout. En Tite 1:3, 4, il est question de “Dieu notre Sauveur”, puis à la fois de “Dieu le Père” et de “Christ Jésus notre Sauveur”. Tous deux sont donc considérés comme des sauveurs. Jude 25 définit la relation qui existe entre eux quand il déclare: “Dieu, notre Sauveur par Jésus Christ notre Seigneur.” (C’est nous qui soulignons.) (Voir également Actes 13:23.) En Juges 3:9, le terme hébreu (môshia‛, rendu par “sauveur” ou “libérateur”) qui est également utilisé en Ésaïe 43:11 est appliqué à Othniel, un juge d’Israël, mais cela ne signifie nullement qu’Othniel est Jéhovah. Une lecture d’Ésaïe 43:1-12 permet de comprendre le sens du verset 11: C’est Jéhovah, et lui seul, qui a sauvé ou délivré Israël. Ce peuple ne devait donc pas son salut à un dieu des nations avoisinantes.

Dieu: En Ésaïe 43:10, Jéhovah déclare: “Avant moi aucun dieu n’a été formé et après moi il n’y en aura pas.” Or, puisque Jésus est prophétiquement appelé “Dieu-fort” en Ésaïe 9:6, faut-il nécessairement comprendre qu’il est Jéhovah? Une fois encore, le contexte nous permet de répondre par la négative. De toutes les nations païennes qui s’adonnaient à l’idolâtrie, aucune n’a formé un dieu avant Jéhovah, car aucune n’a existé avant lui. De même, aucune ne pourrait à l’avenir se faire un dieu réel, vivant, qui serait capable de prophétiser (És. 46:9, 10). Mais cela ne signifie pas que Jéhovah n’a jamais fait venir à l’existence des créatures pouvant à bon droit porter la qualité de “dieu”. (Ps. 82:1, 6; Jean 1:1, MN.) En Ésaïe 10:21, Jéhovah est appelé “Dieu fort”, tout comme Jésus en Ésaïe 9:6, mais seul Jéhovah reçoit le titre de “Dieu Tout-puissant”. — Gen. 17:1, Da.

Quand un certain titre ou qualificatif apparaît à plusieurs reprises dans les Écritures, il ne faut pas en conclure hâtivement qu’il doit toujours s’appliquer à la même personne. Sinon, il faudrait admettre que Nébucadnezzar était Jésus Christ, parce que l’un comme l’autre est appelé “roi des rois”. (Dan. 2:37; Rév. 17:14.) Pour la même raison, les disciples de Jésus seraient en fait Jésus lui-même, étant qualifiés comme lui de “lumière du monde”. (Mat. 5:14; Jean 8:12.) Nous devons toujours examiner le contexte et tous les autres versets où la Bible utilise la même expression.

Cas où les rédacteurs inspirés appliquent à Jésus Christ des passages des Écritures hébraïques qui concernent manifestement Jéhovah

Pourquoi Jean 1:23 cite-t-il Ésaïe 40:3 et l’applique-t-il à l’œuvre entreprise par Jean le Baptiste pour préparer la voie à Jésus Christ, alors qu’Ésaïe 40:3 annonce nettement que la voie serait préparée devant Jéhovah? Parce que Jésus représentait son Père. Il est venu au nom de son Père et il avait la conviction que celui-ci était toujours avec lui parce qu’il faisait les choses qui lui plaisaient. — Jean 5:43; 8:29.

Pourquoi Hébreux 1:10-12 cite-t-il Psaume 102:25-27 et l’applique-t-il au Fils, alors que d’après le psaume cette déclaration concerne Dieu? Parce que c’est par l’entremise de son Fils que Dieu a réalisé les œuvres créatrices décrites par le psalmiste. (Voir Colossiens 1:15, 16; Proverbes 8:22, 27-30.) On peut noter qu’Hébreux 1:5b cite le texte de II Samuel 7:14 et l’applique au Fils de Dieu. Bien que ce texte se soit d’abord réalisé sur Salomon, l’application qui en est faite ensuite à Jésus Christ ne signifie nullement que Salomon et Jésus sont une seule et même personne. Jésus est “plus que Salomon” et il accomplit une œuvre qui avait été préfigurée par ce qu’a fait Salomon. — Luc 11:31.

Textes où il est question du Père, du Fils et de l’Esprit Saint

Matthieu 28:19 et II Corinthiens 13:14 en sont deux exemples. Aucun de ces versets ne dit que le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont égaux ou coéternels, ni même qu’ils sont tous Dieu. Les arguments bibliques déjà avancés aux pages 415 à 419 montrent qu’on doit se garder de leur prêter ce sens.

Tout en défendant la Trinité, McClintock et Strong reconnaissent ce qui suit à propos de Matthieu 28:18-20: “Néanmoins, ce seul texte n’établit pas d’une manière décisive la personnalité des trois sujets en question, ni leur égalité ou leur divinité.” (Cyclopedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature, ouvrage réimprimé en 1981, tome X, p. 552). Concernant plusieurs autres textes qui mentionnent eux aussi le Père, le Fils et l’Esprit Saint, l’encyclopédie précitée admet qu’à eux seuls ils sont “insuffisants” pour prouver la Trinité. (Voir I Timothée 5:21, où il est question en même temps de Dieu, de Jésus et des anges.)

Textes des Écritures hébraïques où la forme plurielle d’un nom est appliquée à Dieu

En Genèse 1:1, le titre “Dieu” rend ’Èlohim, qui est un pluriel en hébreu. Les tenants de la Trinité y voient une confirmation de leur croyance. Ils expliquent également que Deutéronome 6:4 sous-entend l’unité des membres de la Trinité. Ce texte dit en effet: “L’Éternel, notre Dieu [’Èlohim], est un seul éternel.” — Da.

La forme plurielle du nom qui est utilisée ici en hébreu est un “pluriel majestatif” ou pluriel d’excellence. (Voir Md, lexique, p. 1619; voir aussi New Catholic Encyclopedia, 1967, tome V, p. 287.) Elle n’emporte nullement l’idée d’une pluralité de personnes à l’intérieur d’une divinité. Ainsi, une forme du titre ’èlohim est utilisée en Juges 16:23 pour désigner le faux dieu Dagon; or le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve qu’il n’est question que d’un seul dieu. En Genèse 42:30, Joseph est qualifié de “seigneur” (’adhoné, pluriel d’excellence) de l’Égypte.

La langue grecque n’a pas de pluriel de majesté ou d’excellence. Voilà pourquoi en Genèse 1:1 les traducteurs de la LXX ont fait correspondre ho Théos (Dieu au singulier) à ’Èlohim. En Marc 12:29, où Jésus cite Deutéronome 6:4, c’est également le terme grec ho Théos, au singulier, qui apparaît.

En Deutéronome 6:4, le texte hébreu contient deux fois le Tétragramme. Aussi est-il plus approprié de le rendre ainsi: “Jéhovah, notre Dieu, est un seul Jéhovah.” (MN). La nation d’Israël, à qui ces paroles étaient adressées, ne croyait pas à la Trinité. Les Babyloniens et les Égyptiens adoraient des triades de divinités, mais pour les Israélites il ne faisait aucun doute que Jéhovah était différent.

Textes des Écritures qui peuvent être compris différemment suivant la version de la Bible qu’on utilise

Quelle est la bonne façon de rendre un texte de la Bible qui, du point de vue grammatical, admet plusieurs traductions? La leçon retenue doit s’harmoniser avec le reste des Écritures. Si quelqu’un ne s’occupe pas du reste de la Bible et bâtit sa croyance sur sa leçon préférée d’un certain verset, ses convictions ne sont pas vraiment fondées sur la Parole de Dieu, mais plutôt sur son point de vue personnel ou sur celui d’autres hommes imparfaits.

Jean 1:1, 2:

Jé le rend ainsi: “Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu.” (Os, Da, Sg et Md le traduisent à peu près de la même façon.) Or dans MN on lit: “Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était dieu. Celui-ci était au commencement avec Dieu.”

Quelle est la version de Jean 1:1, 2 qui s’harmonise avec le contexte? Jean 1:18 déclare: “Aucun homme n’a jamais vu Dieu.” Pourtant le verset 14 dit clairement: “La Parole devint chair et résida parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire.” D’autre part, les versets 1 et 2 indiquent qu’au commencement la Parole était “avec Dieu”. Peut-on à la fois être avec une personne et être cette personne? En Jean 17:3, Jésus s’adresse à son Père comme au “seul vrai Dieu”; par conséquent, Jésus est “dieu” en ce sens seulement qu’il reflète les qualités divines de son Père. — Héb. 1:3.

La leçon “dieu” s’accorde-t-elle avec les règles de la grammaire grecque? Certains ouvrages de référence affirment catégoriquement que le texte grec doit être rendu par: “La Parole était Dieu.” Mais d’autres ne partagent pas leur point de vue. Dans son article intitulé “Les noms attributs sans article exprimant une qualité: Marc 15:39 et Jean 1:1”, Philip Harner écrivit que les propositions comme celle qu’on trouve en Jean 1:1, “où un attribut sans article précède le verbe, expriment essentiellement l’attribution d’une qualité. Elles indiquent que le logos avait la nature de théos”. Selon lui, “la proposition pourrait se traduire: ‘La Parole avait la même nature que Dieu.’” (Journal of Biblical Literature, 1973, pp. 85, 87). Ainsi, il est significatif que le mot théos, la deuxième fois qu’il apparaît dans ce texte, soit dépourvu de l’article défini (ho) et soit placé devant le verbe. Fait intéressant, les traducteurs qui veulent à toute force mettre “La Parole était Dieu” en Jean 1:1 recourent sans hésitation à l’article indéfini (un, une) lorsqu’ils traduisent d’autres passages où un nom attribut au singulier et sans article précède le verbe. Par exemple, en Jean 6:70, Os et Da disent que Judas Iscariote est “un diable” et présentent Jésus en Jean 9:17 comme “un prophète”.

John McKenzie a déclaré: “Une traduction rigoureuse de Jn 1:1 donne ceci: ‘la parole était avec le Dieu [= le Père], et la parole était un être divin.’” (Les crochets sont de l’auteur. Ouvrage publié avec nihil obstat et imprimatur.) — Dictionary of the Bible (New York, 1965), p. 317.

En harmonie avec ce qui précède, Ce rend ce verset par: “le Verbe était un être divin”; SO par: “la Parole était d’essence divine”; AT (une version anglaise) par: “la Parole était divine”. Dans sa traduction de la Bible en allemand, Ludwig Thimme écrit: “La Parole était une sorte de Dieu.” Le fait que la Parole (qui est devenue Jésus Christ) est désignée par le mot “dieu” s’accorde avec l’usage qui est fait de ce terme dans le reste des Écritures. Par exemple, en Psaume 82:1-6, des juges israélites sont qualifiés de “dieux” (hébreu ’èlohim; grec théoï en Jean 10:34) parce qu’ils étaient censés représenter Jéhovah et enseigner sa loi.

Jean 8:58:

Da (J.N. Darby) le rend ainsi: “Jésus leur dit: En vérité, je vous le dis: Avant qu’Abraham fût, je suis [grec égô éïmi].” (Jé, Os, TOB, Sg et Ku traduisent par: “je suis”, parfois avec des capitales pour marquer qu’il s’agit d’un titre. Ce faisant, certaines de ces versions s’efforcent d’établir un lien entre cette expression et Exode 3:14 où, selon leur traduction de ce texte, Dieu se désigne lui-même par l’expression “Je Suis”.) Toutefois, dans MN, la dernière partie de Jean 8:58 se lit comme suit: “Avant qu’Abraham soit venu à l’existence, j’étais.” (Od, Fa et AT traduisent ce verset d’une manière analogue.)

Laquelle de ces leçons s’harmonise avec le contexte? La question des Juifs (verset 57) à laquelle Jésus répondait concernait son âge, pas son identité. En toute logique, donc, la réponse de Jésus avait un rapport avec son âge, la durée de son existence. Notons d’ailleurs qu’aucune tentative n’a été faite pour appliquer égô éïmi considéré comme titre à l’esprit saint.

A. Robertson déclare: “Le verbe [éïmi] (…). Parfois, il marque l’existence en tant qu’attribut, à l’image de n’importe quel autre verbe, comme en [égô éïmi] (Je. 8:58).” — A Grammar of the Greek New Testament in the Light of Historical Research, Nashville, 1934, p. 394.

Actes 20:28:

TOB: “Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les gardiens, paissez l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang.” (Md, Ku et Os traduisent ce verset d’une manière analogue.) En revanche, dans MN, la dernière partie du verset se lit ainsi: “le sang de son propre [Fils].” (Da traduit de la même façon. Jé, édition de 1955, rend ce texte par: “au prix de son propre sang”; mais dans l’édition de 1978, on lit: “par le sang de son propre fils.”)

Laquelle de ces leçons s’harmonise avec I Jean 1:7, qui dit: “Le sang de Jésus, son Fils [celui de Dieu], nous purifie de tout péché.” (Voir également Révélation 1:4-6.) Selon Jean 3:16, Dieu a-t-il envoyé son Fils unique ou est-il venu lui-même en tant qu’homme afin que nous obtenions la vie? C’est le sang de Jésus, et non celui de Dieu, qui a été répandu.

Romains 9:5:

Jé: “[Les Israélites,] de qui le Christ est issu selon la chair, lequel est au-dessus de tout, Dieu béni éternellement! Amen.” (Md et Od rendent ce verset d’une manière similaire.) Cependant, dans MN, la dernière partie de ce texte se lit ainsi: “de qui le Christ est issu selon la chair: Dieu, qui est au-dessus de tous, soit béni éternellement! Amen.” (Fa, Ce et SO rendent ce texte à peu près de la même façon que MN.)

Ce verset soutient-il que Jésus est “au-dessus de tous” et que par suite il est Dieu? Ou bien établit-il une distinction entre Dieu et Jésus, tout en indiquant que Dieu est “au-dessus de tous”? Quelle traduction de Romains 9:5 s’accorde avec Romains 15:5, 6 qui, après avoir différencié Dieu de Christ Jésus, invite le lecteur à ‘glorifier le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ’? (Voir également II Corinthiens 1:3 et Éphésiens 1:3.) Considérez les versets qui suivent Romains 9:5. Les versets 6 à 13 expliquent que la réalisation du dessein de Dieu dépend non d’un héritage selon la chair, mais de la volonté de Dieu. Les versets 14 à 18 rapportent le message que Jéhovah avait adressé à Pharaon, en Exode 9:16, pour bien montrer que Dieu est au-dessus de tous. Puis, dans les versets 19 à 24, la supériorité de Dieu est illustrée par une comparaison avec un potier et les vases d’argile qu’il façonne. Il est donc très approprié que nous trouvions cette exclamation au verset 5: “Dieu, qui est au-dessus de tous, soit béni éternellement! Amen.” — MN.

Voici ce qu’on peut lire à ce sujet dans un ouvrage de référence: “Rom. 9:5 est l’objet d’une controverse (…). Il serait facile, et tout à fait permis du point de vue linguistique, de rapporter cette expression au Christ. Le verset se présenterait alors comme suit: ‘Le Christ, qui est Dieu au-dessus de tous, béni éternellement. Amen.’ Cependant, même si on la retenait, cette leçon ne ferait pas du Christ l’égal absolu de Dieu. Elle le montrerait seulement comme un être de nature divine, car dans le texte le mot théos [Dieu] apparaît sans article. Toutefois, (…) [nous avons] de fortes raisons de penser que cette déclaration est plutôt une doxologie adressée à Dieu.” — The New International Dictionary of New Testament Theology, Grand Rapids, 1976, tome II, p. 80.

Philippiens 2:5, 6:

Os: “Ayez entre vous la pensée même qui fut en Christ Jésus: Lui qui, subsistant en forme de Dieu, n’a pas estimé comme une usurpation d’être égal à Dieu.” (Od emploie une expression analogue; Jé dit que Jésus “ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu”.) Par contre, dans MN la fin de ce passage est ainsi rendue: “Jésus, lequel, bien qu’il existât dans la forme de Dieu, n’a pas songé à une usurpation [grec harpagmon], à savoir pour être égal à Dieu.” (BFC, Ce, Da, Sg, SO et TOB donnent la même idée.)

Laquelle de ces deux options s’accorde avec le contexte? Au verset 5, Paul conseille aux chrétiens d’imiter le Christ sur l’attitude en question. Ses lecteurs pouvaient-ils penser que pour eux ce ne serait pas une “usurpation”, mais un droit d’“être égal à Dieu”? Certainement pas. En revanche, ils pouvaient imiter quelqu’un qui n’avait “pas songé à une usurpation, à savoir pour être égal à Dieu”. (MN.) (Voir Genèse 3:5.) Cette leçon s’harmonise aussi avec les paroles suivantes de Jésus Christ: “Le Père est plus grand que moi.” — Jean 14:28.

Un commentaire biblique déclare: “On ne trouve aucun passage où [harpazô] ou l’un quelconque de ses dérivés [y compris harpagmon] ait le sens de ‘garder’ ou de ‘retenir’. Il semble que ce verbe signifie invariablement ‘ravir, s’emparer de’. Il n’est donc pas possible de passer du sens premier, ‘saisir’, à l’idée totalement différente de ‘garder’.” — The Expositor’s Greek Testament (Grand Rapids, 1967) de W. Robertson Nicoll, tome III, pp. 436, 437.

Colossiens 2:9:

Jé: “Car en lui habite corporellement toute la Plénitude de la Divinité [grec théotêtos].” (On retrouve une traduction semblable dans Ma, Os et SO.) En revanche, MN traduit: “C’est en lui qu’habite corporellement toute la plénitude de la qualité divine.” (Au lieu de “Divinité”, PB met: “nature divine” et BFC: “tout ce qui est en Dieu”. — Voir II Pierre 1:4.)

Manifestement, tout le monde n’interprète pas Colossiens 2:9 de la même manière. Mais qu’est-ce qui s’accorde avec le reste de la lettre divinement inspirée que Paul a adressée aux Colossiens? Le Christ avait-il en lui-même quelque chose qui lui appartienne en propre parce qu’il était Dieu ou qu’il faisait partie d’une Trinité? La “plénitude” qui habite en lui n’était-elle pas plutôt sienne en vertu de la décision de quelqu’un d’autre? Colossiens 1:19 (Os, TOB) précise qu’“il a plu à Dieu” de faire habiter toute plénitude en Christ. Selon Ku, “Dieu l’a décidé”.

Considérons le contexte immédiat de Colossiens 2:9. Au verset 8, les lecteurs sont invités à ne pas se laisser égarer par ceux qui défendent des philosophies ou des traditions humaines. Ils apprennent aussi qu’en Christ “sont soigneusement cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance”, et ils sont exhortés à “marcher en union avec lui, enracinés et édifiés en lui, et consolidés dans la foi”. (Versets 3, 6, 7.) C’est en lui, et non dans les auteurs ou les enseignants d’une quelconque philosophie humaine, que demeure une “plénitude” de grande valeur. Toutefois, d’après l’apôtre Paul, la “plénitude” qui était en Christ faisait-elle de lui Dieu en personne? Pas selon Colossiens 3:1, où il est dit que Christ “est assis à la droite de Dieu”. — Voir Da, PB, Os, Sg et TOB.

Selon le Dictionnaire grec-français de A. Bailly (Paris, 1963, p. 926), le substantif théotês (forme nominative d’où dérive théotêtos) signifie “divinité (nature divine, sagesse divine)”. Jésus, qui possède effectivement la “divinité” ou la “nature divine”, n’est pas pour autant coégal et coéternel au Père. Dans le même ordre d’idées, ce n’est pas parce que tous les hommes ont en commun l’“humanité” ou la “nature humaine” qu’ils sont coégaux ou qu’ils ont tous le même âge.

Tite 2:13:

Sg: “En attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus.” (On retrouve des termes similaires dans Da, Jé, Os, TOB et TOL.) Par contre, MN rend ce passage comme suit: “Attendant l’heureuse espérance et la manifestation glorieuse du grand Dieu et de notre Sauveur Christ Jésus.” (Ch, Fi et SO offrent une traduction analogue.)

Quelle est la version qui s’harmonise avec Tite 1:4, où il est question “de Dieu le Père et de Christ Jésus notre Sauveur”? Bien que les Écritures présentent aussi Dieu comme un Sauveur, ce texte établit une distinction très nette entre lui et Christ Jésus, celui par qui Dieu donne le salut.

Au dire de certains, Tite 2:13 laisserait entendre que le Christ est à la fois Dieu et Sauveur. Il est à noter que si Da, Jé, Os, TOB et TOL rendent ce passage de façon à ce qu’on puisse l’interpréter dans ce sens, ces traductions ne suivent pas la même règle en II Thessaloniciens 1:12. Henry Alford déclarait: “À mon sens, [une traduction qui différencie clairement Dieu du Christ en Tite 2:13] satisfait à toutes les exigences grammaticales de la phrase; elle est à la fois plus probable du point de vue de la construction et du contexte, et elle correspond mieux à la façon d’écrire de l’apôtre.” — The Greek Testament (Boston, 1877), tome III, p. 421.

Hébreux 1:8:

Sg: “Au Fils il dit: Ton trône, ô Dieu, est éternel.” (AC, BFC, Da, Fa et Jé rendent ce passage d’une manière analogue.) En revanche, MN traduit: “Dieu est ton trône pour toujours.”

Laquelle de ces deux leçons s’accorde avec le contexte? Selon les deux versets précédents, c’est Dieu qui parle. Ce n’est donc pas à lui que cette déclaration s’adresse. Qui plus est, le verset suivant emploie l’expression “Dieu, ton Dieu”, ce qui révèle que celui à qui l’on s’adresse n’est pas le Dieu Très-Haut, mais un de ses adorateurs. Hébreux 1:8 cite Psaume 45:6, qui s’appliquait à l’origine à un roi humain d’Israël. De toute évidence, le rédacteur de ce psaume n’identifiait pas le roi en question au Dieu Tout-Puissant. Du reste, d’après PB on trouve en Psaume 45:7 [6, MN] la phrase: “Trône divin, ton trône est éternel.” (BFC: “Ton trône est comme le trône de Dieu”; SO: “Dieu a établi ton trône”.) De Salomon, le roi auquel s’adressait peut-être le Psaume 45, il était dit qu’il siégeait “sur le trône de Jéhovah”. (I Chron. 29:23, MN.) Dieu est le “trône”, la source et l’appui de la royauté du Christ. Daniel 7:13, 14 et Luc 1:32 confirment que c’est Dieu qui lui confère son pouvoir.

Hébreux 1:8, 9 renvoie à Psaume 45:6, 7, au sujet duquel le bibliste B. Westcott écrivait: “La LXX admet deux versions: [ho théos] peut être pris comme un vocatif dans les deux cas (Ton trône, ô Dieu… [et] C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu…), ou bien on peut le regarder comme le sujet (ou l’attribut) dans la première occurrence (Dieu est ton trône ou Ton trône est Dieu), et comme une apposition à [ho théos sou] dans la seconde (C’est pourquoi Dieu, ton Dieu…) (…). Il est peu probable que dans l’original le terme [’Èlohim] se rapporte au roi. Par conséquent, les présomptions s’opposent à la thèse qui veut faire de [ho théos] un vocatif dans la LXX. Tout bien considéré, il semble préférable d’opter dans le premier membre de phrase pour l’expression Dieu est ton trône (ou Ton trône est Dieu), autrement dit: ‘Ton royaume est fondé sur Dieu, le Rocher inébranlable.’” — The Epistle to the Hebrews (Londres, 1889), pp. 25, 26.

I Jean 5:7, 8:

Fi: “Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel: le Père, le Verbe et le Saint-Esprit; et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre: l’esprit, l’eau, et le sang; et ces trois sont un.” (AG, Od et Sa insèrent aussi ce passage trinitaire.) Par contre, MN omet les mots “dans le ciel: le Père, le Verbe et le Saint-Esprit; et ces trois sont un. Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre”. (BFC, Ce, GL, Jé et Ku omettent également ce passage trinitaire.)

À propos de ce texte, le critique F. Scrivener écrivait: “Nous ne devons pas hésiter à dire notre conviction que ces termes controversés n’ont pas été écrits par saint Jean, mais introduits dans des copies latines d’Afrique en passant par les notes marginales où ils avaient d’abord été portés à titre de glose pieuse et orthodoxe sur le verset 8; qu’à partir du latin ils se sont glissés dans deux ou trois codex grecs tardifs, et de là dans le texte grec imprimé, où ils n’avaient absolument pas leur place.” — A Plain Introduction to the Criticism of the New Testament (Cambridge, 1883, 3e éd.), p. 654.

Voir aussi la note en bas de page sur ces versets dans AC, Sg et VB, ainsi que dans l’appendice de NW, édition à références de 1984, p. 1580.

Autres textes des Écritures que les trinitaires utilisent pour étayer des éléments de leur dogme

Remarquez que le premier de ces textes ne se rapporte qu’au Fils. L’autre concerne à la fois le Père et le Fils. En revanche, aucun n’englobe le Père, le Fils et l’Esprit Saint pour dire qu’ils composent un seul et même Dieu.

Jean 2:19-22:

En prononçant les paroles rapportées dans ce texte, Jésus voulait-il dire qu’il se ressusciterait lui-même? Puisqu’il est écrit en Actes 2:32: “Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité”, faut-il en déduire que Jésus est Dieu? Pas du tout. Ce point de vue s’opposerait à Galates 1:1, qui attribue la résurrection de Jésus au Père et non au Fils. Utilisant une expression semblable, en Luc 8:48, Jésus dit à une femme: “Ta foi t’a rétablie.” S’était-elle pour autant guérie par elle-même? Nullement. C’est la puissance de Dieu utilisée par l’entremise du Christ qui l’a guérie à cause de sa foi (Luc 8:46; Actes 10:38). Pareillement, par son obéissance parfaite en tant qu’homme, Jésus a établi un fondement moral qui permettait à son Père de le relever d’entre les morts, le reconnaissant par là comme son Fils. Du fait de sa fidélité, Jésus était effectivement pour quelque chose dans sa résurrection.

À ce sujet, A. Robertson écrit: “Souvenez-vous de [Jean] 2:19 où Jésus déclare: ‘Et en trois jours je le relèverai.’ Il ne voulait pas dire qu’il le relèverait d’entre les morts par sa propre force, indépendamment du Père (Rom. 8:11).” — Word Pictures in the New Testament (New York, 1932), tome V, p. 183.

Jean 10:30:

En déclarant: “Moi et le Père, nous sommes un”, Jésus se faisait-il l’égal de son Père? Certains trinitaires le croient. Pourtant, en Jean 17:21, 22 Jésus a prié “afin que tous [ses disciples] soient un”. Il a d’ailleurs ajouté: “Afin qu’ils soient un comme nous sommes un.” Dans ce passage, Jean a utilisé le même mot grec (hen) pour “un”. À l’évidence, les disciples de Jésus ne sont pas tous devenus membres de la Trinité. En revanche, ils en sont venus à avoir avec le Père et le Fils une unité de but, la même qui existe entre Dieu et le Christ.

Quel effet la doctrine de la Trinité a-t-elle sur ceux qui y croient?

Elle les met dans une position extrêmement dangereuse. Il est absolument évident que le dogme de la Trinité n’a pas sa place dans la Bible et qu’il ne s’harmonise pas avec les enseignements bibliques. Cette doctrine donne du vrai Dieu une image complètement fausse. Pourtant, Jésus a dit: “L’heure vient — et c’est maintenant — où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité: tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer.” (Jean 4:23, 24, TOL). Jésus montrait donc que ceux dont le culte n’était pas ‘en vérité’, pas en harmonie avec la vérité exposée dans la Parole de Dieu, n’étaient pas de “vrais adorateurs”. Aux chefs religieux juifs du Ier siècle Jésus a déclaré: “Ainsi, vous avez annulé la parole de Dieu au nom de votre tradition! Esprits faux! Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous quand il a dit: Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. Il est inutile, le culte qu’ils me rendent; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains.” (Mat. 15:6-9, TOL). Ces paroles s’appliquent tout autant à ceux qui, dans la chrétienté, soutiennent des traditions humaines de préférence aux vérités limpides exposées dans la Bible.

Les tenants de la doctrine de la Trinité reconnaissent souvent que ce dogme est un “mystère”. Il ne fait pas de doute que Jésus ne pensait pas à ce Dieu trinitaire quand il a déclaré: “Nous adorons, nous, celui que nous connaissons.” (Jean 4:22, TOL). Connaissez-vous vraiment le Dieu que vous adorez?

De sérieuses questions se posent: Aimons-nous sincèrement la vérité? Voulons-nous vraiment entretenir avec Dieu des relations qui nous vaudront sa faveur? Tout le monde n’aime pas réellement la vérité. Beaucoup font passer l’approbation de leur famille ou de leurs amis avant l’amour de Dieu et de la vérité (II Thess. 2:9-12; Jean 5:39-44). Toutefois, dans une prière fervente qu’il adressait à son Père céleste, Jésus a dit: “Ceci signifie la vie éternelle, qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” (Jean 17:3, MN). Avec raison, Psaume 144:15 proclame “heureux le peuple dont le Dieu est Jéhovah”. — MN.

Le baptême d’eau des disciples chrétiens

C’est Jean qui baptisa dans l’eau les premiers disciples de Jésus, puis il les amena vers Jésus comme futurs membres du Royaume céleste (Jean 3:25-30). Sous la direction de Jésus, ces disciples administrèrent eux aussi un baptême, qui avait la même signification que celui de Jean (Jean 4:1, 2). Toutefois, à partir de la Pentecôte 33, ils commencèrent à s’acquitter de leur mission de baptiser “ au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint ”. (Matthieu 28:19.) Vous apprécierez certainement de revoir le sens de cette expression.

Être baptisé “ au nom du Père ” signifie accepter son nom, son rang, son pouvoir, son dessein, ses lois. Considérons ce que cela implique : 1) Au sujet du nom de Dieu, Psaume 83:18 dit : “ Toi, dont le nom est Jéhovah, tu es, toi seul, le Très-Haut sur toute la terre ! ” 2) Au sujet de son rang, 2 Rois 19:15 déclare : “ Ô Jéhovah […], toi seul tu es le vrai Dieu. ” 3) Au sujet de son pouvoir, Révélation 4:11 nous apprend ceci : “ Tu es digne, Jéhovah, oui notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance, parce que tu as créé toutes choses, et à cause de ta volonté elles ont existé et ont été créées. ” 4) Nous devons aussi reconnaître que Jéhovah est l’Auteur de la vie et qu’il a pour dessein de nous sauver du péché et de la mort : “ Le salut appartient à Jéhovah. ” (Psaume 3:8 ; 36:9). 5) Il nous faut convenir que Jéhovah est le Législateur suprême : “ Jéhovah est notre Juge, Jéhovah est notre Législateur, Jéhovah est notre Roi. ” (Isaïe 33:22). Parce que Jéhovah Dieu est tout cela, nous sommes exhortés à l’‘ aimer de tout notre cœur, et de toute notre âme, et de toute notre pensée ’. — Matthieu 22:37.

Être baptisé “ au nom […] du Fils ” signifie reconnaître le nom, le rang et le pouvoir de Jésus Christ. Son nom, Jésus, signifie “ Jéhovah est salut ”. Son rang procède du fait qu’il est le Fils unique-engendré de Dieu, le premier de sa création (Matthieu 16:16 ; Colossiens 1:15, 16). À propos de ce Fils, Jean 3:16 nous apprend ceci : “ Dieu a tellement aimé le monde [des humains rachetables] qu’il a donné son Fils unique-engendré, afin que tout homme qui exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle. ” Parce que Jésus est mort fidèle, Dieu l’a ressuscité d’entre les morts et lui a donné un pouvoir nouveau. Selon l’apôtre Paul, il “ l’a élevé à une position supérieure ” dans l’univers, immédiatement en dessous de la sienne. C’est pourquoi ‘ au nom de Jésus tout genou doit plier et toute langue doit reconnaître ouvertement que Jésus Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père ’. (Philippiens 2:9-11.) Autrement dit, il faut obéir aux commandements de Jésus, qui émanent de Jéhovah lui-même. — Jean 15:10.

Enfin, être baptisé “ au nom […] de l’esprit saint ” signifie reconnaître le rôle et l’action de l’esprit saint. Or, qu’est-ce que l’esprit saint ? C’est la force agissante de Jéhovah, avec laquelle il accomplit ses desseins. Jésus a expliqué à ses disciples : “ J’adresserai une demande au Père, et il vous donnera un autre assistant, afin qu’il soit avec vous pour toujours, l’esprit de la vérité. ” (Jean 14:16, 17). Qu’est-ce que cela leur permettrait de faire ? Jésus a dit aussi : “ Vous recevrez de la puissance lorsque l’esprit saint surviendra sur vous, et vous serez mes témoins non seulement à Jérusalem, mais aussi dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la région la plus lointaine de la terre. ” (Actes 1:8). Par le moyen de l’esprit saint, Jéhovah a également inspiré la rédaction de la Bible : “ La prophétie n’a jamais été apportée par la volonté de l’homme, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu, comme ils étaient portés par l’esprit saint. ” (2 Pierre 1:21). Nous reconnaissons donc le rôle de l’esprit saint quand nous étudions la Bible, ou encore quand nous demandons à Jéhovah de nous aider à produire “ le fruit de l’esprit ”, qui est “ amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, foi, douceur, maîtrise de soi ”. — Galates 5:22, 23.

Par conséquent, ce à quoi pensait Jésus lorsqu’il a commandé à ses apôtres de faire des disciples, “les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint” n’est pas d’instituer une quelconque trinité (Matthieu 28:19, 20.) Il n’a pas dit, ou voulu dire, que son Père, l’esprit saint et lui-même étaient coégaux. Bien plutôt, ceux qui se font baptiser reconnaissent en Jéhovah le Dieu Tout-Puissant, Celui qui donne la vie, cette vie qu’ils lui vouent. De plus, ils voient en Jésus le Messie, celui par l’entremise de qui Dieu a pourvu à une rançon en faveur des croyants. Enfin, ils comprennent que l’esprit saint est la force agissante de Dieu, à laquelle ils doivent se soumettre. Toutefois, pour toute personne qui souhaite se faire baptiser, Jéhovah, Jésus et l’esprit saint ne constituent pas une divinité trinitaire unique.
(Sauf indication contraire, les textes cités ci-après sont tirés de Jé.= La Sainte Bible-1978- Ecole biblique de Jérusalem, dite ‘Bible de Jérusalem’)

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