La CSTB descend dès la semaine prochaine dans la rue pour exiger l’arrêt de la suspension des journaux et exiger du pourvoir de mettre un terme aux crises sociales.
Un nouveau plan de lutte pour bloquer les actes du pouvoir dans le sens de la suppression des libertés démocratiques, civiles, syndicales et de la presse vient d’être élaboré par la confédération syndicale des travailleurs du Benin (CSTB). Ainsi dès le 10 février 2012 des manifestations publiques : marches de protestation et sit-in démarrent sur toute l’étendue du territoire national. En effet, la CSTB est indignée par les assauts contre la liberté de presse avec notamment la fermeture du journal « Le béninois libéré » par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication. Cette institution de contre pouvoir constitutionnellement érigée, est selon les propos du secrétaire général de la CSTB, devenue un instrument répressif aux mains de Boni YAYI .Au plan économique, la situation n’est guère reluisante selon les déclarations de la confédération notamment à sa dernière rencontre statutaire dénommée le bureau directeur national (BDN). A titre d’exemple, les transporteurs poussent des cris de rage dénonçant Bénin-control S.A. comme une entreprise qui ruine totalement tout espoir d’une bonne gestion du port autonome de Cotonou et les postes frontaliers de la douane. De l’autre coté, le coton a toujours le bec dans l’eau. A cela s’ajoute la crise consécutive à l’augmentation du prix des produits pétroliers au Nigéria suite aux injonctions du FMI et de la banque Mondiale. Cette dernière situation pose de façon cinglante le problème de rétablissement de la subvention des produits pétroliers au Bénin.
Au plan social, les luttes en cours pour empêcher l’adoption d’une loi contre la grève et autre dans le secteur de l’enseignement pour exiger la revalorisation du point d’indice conformément aux conclusions des négociations gouvernement et centrales syndicales de l’année 2011, justifient le fait que les travailleurs, n’ont jamais baissé les bras dans le sens de la conservation des libertés. C’est toujours dans ce cadre que se poursuivent les luttes au niveau des enseignants du secondaire, reversés pour exiger l’amélioration de leur formation. Dans le contexte la CSTB exige l’arrêt des nouveaux programmes d’étude.
En somme, dans tous les secteurs, le mécontentement est grandissant. Face à la situation, Gaston Azoua déclare que dans ces conditions les confédérations syndicales ont un grand rôle à jouer. « C’est pourquoi la présente session, au delà de l’analyse de la situation dans le pays prendra des résolutions qui seront adoptées à la hauteur des exigences de l’heure» à conclu Azoua.