Le Centre national de la sécurité routière continue sa lutte contre les motocyclistes qui malgré les sensibilisations faites par le Cnsr et des Ong, préfèrent toujours circuler dans l’espace réservé aux véhicules.
Loin de leurs bureau et à quelques mètres du carrefour Sèmè, plusieurs agents du Centre national de sécurité routière (Cnsr) sont en positionnement très tôt dans la martinée de ce jeudi 19 janvier 2012. La mission est bien précise. Mettre la main sur ces motocyclistes qui jusque là affichent une certaine ignorance par rapport à certaines règles de circulations propres à leur catégories d’usagers de la route. Il s’agit notamment de la catégorisation des espaces de circulation sur l’autoroute voie Cotonou Porto-Novo.
Sont attendus par l’équipe du Cnrs sur place, ceux allant dans le sens Cotonou-Porto-Novo. A quelque part le malheur profite dit-on. A cinq cents mètres environ de l’équipe, trois individus -un chauffeur et ses deux apprenties- se tenaient comme des sentinelles pour ces motocyclistes «têtus». En marge de la recherche des solutions à la panne de leur camion, ils préviennent les motocyclistes de la présence du Cnsr à quelques mètres. Ils les invitent à se remettre sur la piste qui leur est réservée sur la voie, afin d’éviter les corrections du Cnsr. En dépit de ce rôle qui n’arrangeait pas d’une certaine manière le Cnrs, ce dernier à eu quand même à faire une bonne moisson. Beaucoup sont ceux d’entre ces motocyclistes qui balayaient de revers de main, les avertissements de ce chauffeur et de ses deux apprentis. Et tous, ils finissent dans les mailles de l’équipe en place. « Le Béninois attend qu’on le puni avant de se conformer aux règles » confie Eric le chauffeur du camion en panne. « Si je ne leur souffrais pas la présence du Cnsr, des centaines de motos serraient dans la main de l’équipe du Cnsr » poursuit-il.
Du côté des malheureux, chacun se défend comme il peut avec des arguments qui variaient d’un individu à un autre, suivis d’excuses. « Je me pressais pour aller au service alors que la circulation dans le couloire qui nous est réservé était trop serrée.» explique Claude qui impuissamment voit sa moto Dayang saisir par les agents du Cnsr. « Mon père va me tuer, j’ai pris sa moto à son insu. » Raconte Claire les larmes aux yeux. Face à toutes les lamentations, l’équipe du Cnsr est restée ferme sur le principe. «Passer au siège pour les formalités et rentrer en possession de vos moto».