Rebondissement dans la crise de l’essence frelatée : plus de longues files d’attentes et de nuits blanches dans les stations

(Le rêve du Dg de la Sonacop s’effondre) Aux dernières nouvelles, le gouvernement nigérian a décidé de revoir sa décision de suspendre les subventions qu’il alloue au secteur du pétrole en optant pour une réduction de 30%. Cette dernière décision tout comme la première a aussi eu des répercussions sur le Bénin.

Depuis environ cinq jours, le prix de l’essence frelatée a connu une diminution passant de 1000 ou 1200f cfa à 600f cfa. Du coup, cette réduction du prix de l’essence dans le secteur informel a mis fin à l’affluence et aux longues files d’attente devant les stations services de jour comme de nuit. Ainsi, la population se soulage de ce que les nuits blanches pour se procurer du liquide devenu précieux sont désormais conjugés au passé. Du moins pour le moment. En interrogeant quelques personnes qui travaillent dans les différentes stations d’essence à ce propos, ils sont tous unanimes. Pour eux, c’est parce que le prix de l’essence a diminué dans le secteur informel qu’il n’y a plus de longues files d’attentes devant leurs stations respectives. Pourtant, malgré la baisse du prix de l’essence dans le secteur informel, se procurer de l’essence dans les stations d’essence reste toujours préférable si l’on compare les grilles tarifaires. En effet, en faisant une petite comparaison, l’essence coûte 570f dans les stations contre 600f voir 700f dans le secteur informel soit une différence de 30 ou 150f. Ce qui signifie que normalement les files d’attentes devant les stations ne devraient pas disparaitre. En recueillant les avis des travailleurs dans les stations par rapport à cette situation, l’un d’eux confesse que «c’est sans doute parce que les gens préfèrent perdre 30f pour aller vite là où ils vont que de perdre tout leur temps dans un rang devant une station d’essence». «On peut aussi expliquer cette situation par le fait que les gens pensent que dans les stations l’essence n’atteint pas la quantité affichée», poursuit-il

Et le rêve s’effondre

85 milliards de franc cfa comme recettes pour la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) si la crise qui secoue l’essence frelatée perdure. Voici ainsi présenté le rêve que nourrissait Expédit Houéssou directeur général de la Sonacop. Pour lui, la crise était une aubaine pour rehausser le chiffre d’affaire de sa société. Dans ce sens, de nombreuses mesures ont été prises par le dg pour atteindre son objectif. La première mesure a été celle de l’évaluation de la situation. En effet, selon les statistiques, la Sonacop fournissait avant la crise 40% de l’essence consommée par la population dans le secteur formel. Ce taux de 40% est passé à 60% au moment de la crise. Une autre mesure prise par la Sonacop a été de livrer aux consommateurs par le biais d’une stratégie de communication des informations sur les stations qui disposent de carburant et la quantité exacte dont elles disposent. Toutes ces mesures que prenait la Sonacop étaient sans compter sur un probable rebondissement de la crise qui secoue l’essence. Avec la baisse du prix de l’essence dans le secteur informel et la disparition des longues files d’attente devant les stations surtout en considérant la préférence de la population à se procurer de l’essence aux abords des voies, les mesures prises par la Sonacop n’ont d’effets. Ce qui démoli le rêve de la société pétrolière de faire une recette de 85 milliard de franc cfa.

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