7ème art au Bénin : un secteur toujours sans règles

Le combat des acteurs du cinéma béninois depuis des années pour disposer d’un code de la cinématographie est loin d’être gagné. Pour que le secteur de la cinématographie béninoise dispose d’un code, le chemin est encore long, en dépit de toutes ces années déjà passées sur le sujet. Aux dernières nouvelles, les sources proches du circuit, informent que le texte entre temps élaboré par des acteurs du domaine serait à la présidence de la République. Et à cette étape, le document aura encore du chemin à parcourir dans les administrations avant sa mise en application.

Publicité

Le code introduit au palais de la république sera confié aux cadres techniques du ministère de la culture pour être élaboré sous forme d’avant projet qui sera introduit en Conseil des ministres par le ministre de tutelle en l’occurrence le ministre de la culture. Cet avant projet sera remis aux cadres techniques de la présidence pour être mise en forme de projet de loi que le gouvernement enverra à l’Assemblée Nationale. Réceptionné, le projet de loi, en fonction de son importance, sera programmé par la conférence des présidents de commission parlementaire pour être étudié par la commission des lois afin de lui donner la forme d’une loi. Elle sera introduite en plénière où, article par article, elle sera lue, débattue et votée-ceci sur plusieurs rencontres des députés-. L’Assemblée Nationale la renverra au Président de la République qui pourrait l’envoyer, si il le désire, à la Cour constitutionnelle pour avis, ou la promulguer dans les 15 jours qui suivent. La dernière étape sera sa publication au journal officiel à Porto-Novo. Et ce n’est qu’à partir de là, que le code deviendrait une loi qui entrera en vigueur en République du Bénin.

Ce processus est encore très loin de connaître son épilogue, vu la lenteur administrative de l’administration béninoise. Pendant ce temps, l’absence du code continuera d’être un handicap sérieux pour toute vision développementaliste du cinéma béninois. La situation actuelle dans laquelle évolue le cinéma béninois ne fera que perdurer. Laquelle situation ne motive pas les investisseurs étrangers ou même nationaux. Les talents qui sommeillent dans l’âme des jeunes actuellement désœuvrés tombent dans un coma d’où ils ne pourront plus sortir.

Cette absence de code régissant le domaine sème la confusion dans les esprits. Les acteurs du domaine sont difficilement reconnaissables. L’humoriste se fait passer pour un cinéaste huppé. Les œuvres du théâtre populaire se mêlent à celles cinématographiques-si elles existent. Cette scène durera encore le temps que le code sur la cinématographie franchisse ces différentes étapes.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité