Bras de fer gouvernement / syndicats : les deux camps durcissent leur position

Le bras de fer entre les enseignements grévistes et le gouvernement est entré dans sa phase critique. Ceci s’explique par l’échec des négociations entre les deux camps le jeudi dernier à l’infosec de Cotonou. Après cet échec, chacun des camps a durcit sa position en prenant des mesures plus drastiques pour amener l’autre à se plier à sa décision. Du côté du gouvernement, celui-ci menace de faire une retenue sur les salaires des enseignants grévistes. 

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En effet, cette décision a été prise par le gouvernement en son conseil ordinaire des ministres du mercredi 22 février dernier. A l’issue de ce conseil, il a été demandé au syndicat des trois ordres de l’enseignement de surseoir à leur mouvement de grève dans le but de permettre à ce que les négociations se poursuivent. Autrement, les enseignants grévistes subiront des retenues sur leur salaire à partir de la solde de fin mars 2012. De son côté, le Front d’action des syndicats des trois ordres de l’enseignement aussi a menacé le gouvernement de passer de 72 à 96 heures de grève dans la semaine. Les grévistes ont faitconnaître leur décision au gouvernement à travers un point de presse qu’ils ont organisé le vendredi dernier à la bourse du travail de Cotonou. Pour eux, si au retour des congés de détente, le gouvernement ne donne pas satisfaction à leur revendication, et qu’ils continuent encore leur mouvement de débrayage pendant deux semaines, l’année sera blanchie.

Dans ce bras de fer, il est évident que le raidissement des positions qu’on observe dans les deux camps ne garantit pas d’une issue favorable à cette guéguerre. Pour les esprits avertis, la seule chose que les deux camps ont de mieux à faire est de continuer avec les négociations jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée pour enfin sortir les écoles béninoises de leur repos forcé.

De la nécessité de l’arbitrage des sages religieux

Une fois encore, le Bénin est engouffré dans une crise sociale qui nécessite l’intervention des sages religieux du pays. En effet, en considérant le durcissement de la position des deux camps protagoniste, on peut déduire aisément que la crise qui secoue le monde éducatif a encore beaucoup de beaux jours devant elle. Ce qui n’est le souhait de personne. Et pour limiter les dégâts et éviter le pire, il serait important voire salvateur que les sages des différentes religions du Bénin viennent jouer aux médiateurs entre le gouvernement et les enseignants comme ils l’ont fait lors de la dernière élection présidentielle et pour d’autres crises encore.

 

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