Dossier spécial sur le congrès du Prd

Le Prd dans l’opposition, Houngbédji toujours président

Le week-end dernier, les militants et sympathisants du Parti du renouveau démocratique (Prd) étaient en Congrès au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo. Au terme des deux jours de travaux, les «Tchoco-Tchoco » ont réaffirmé leur position politique et un nouveau bureau a été installé avec maître Adrien Houngbédji toujours capitaine du navire.

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«La place du PRD et de l’UN est dans l’opposition», dixit le président Houngbédji

Le président du Parti du renouveau démocratique (PRD) Me Adrien Houngbédji est sorti de son mutisme lors de la cérémonie officielle d’ouverture du 3è congrès ordinaire du parti pour situer une fois encore la position du Prd et de l’UN sur l’échiquier politique national, surtout par rapport aux  rumeurs persistantes de la main tendue du chef de l’Etat. « Le PRD, est contre cette politique qui conduit progressivement notre pays vers l’autocratie et la confiscation des libertés. Devant cette situation, la place du PRD (et nous osons l’espérer), la place de l’UN, est dans l’opposition. Comme dans toutes les démocraties, nous nous battons pour une autre politique et pour l’alternance. Quel autre choix avons-nous d’ailleurs ? A l’Assemblée Nationale, nous sommes dans la minorité… ignorée, humiliée, alors que désormais, dans toutes les démocraties du monde, la minorité est associée à la gestion du parlement, par des postes dans le Bureau et au moins une Présidence de Commission. Quel autre choix avons-nous ? Nous ne sommes pas au gouvernement et nous n’avons pas été invités à y participer. ‘’La politique de la main tendue ?’’ Elle s’est arrêtée à une force politique qui n’avait pas besoin qu’on la lui tende. Quel autre choix avons-nous ? Nous ne sommes représentés dans aucune institution de l’Etat et les rares opérateurs économiques, les rares cadres dirigeants, les rares journalistes suspectés de sympathie pour nous sont l’objet de toutes les brimades, brisés, condamnés à disparaître ou à se délocaliser. Oui, nous sommes dans l’opposition. C’est une évidence ». Ce sont là les quelques clarifications apportées par le président du PRD à l’opinion publique. A travers ces déclarations, il met  fin aux polémiques qui entourent la main tendue de Boni Yayi aux leaders de l’UN. Toutefois, Me Adrien Houngbédji pose des conditions pour collaborer éventuellement avec le régime en place si le chef de l’Etat faisait appel à l’UN. « Si le régime prend enfin conscience de ce mal (et nous espérons qu’il en prendra conscience), s’il prend conscience que pour guérir, le Bénin a besoin d’un sursaut national qui rassemble toutes ses forces politiques et sociales autour du chantier de la reconstruction, bref, s’il prend conscience qu’il y a une crise nationale larvée, et qu’il appelle l’opposition à prendre sa part de responsabilité dans un gouvernement d’union nationale, est-ce que nous pourrions nous dérober ? ». Il ajoute que, pour le moment, ils ont entendu parler d’un appel au dialogue. Mais trois mois après le lancement de cet appel, aucun signe visible. « Je le dis et le souligne, appel au dialogue et appel au gouvernement ne sont pas synonymes. Le PRD est prêt au dialogue, à tout moment. Le PRD est pour l’heure dans l’opposition. Il se bat pour une autre politique » conclut-il.

 

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