La grève qui secoue le monde de l’éducation gagne du terrain. Le vendredi dernier, les élèves de l’Ouémé et du Plateau réunis au sein d’un collectif ont organisé un mouvement de protestation pour dénoncer l’indifférence du gouvernement face à la grève avec tacite reconduction des enseignants.
Le secteur béninois de l’éducation semble évoluer dans un labyrinthe. La grève entamée depuis environ un mois par les enseignants des trois ordres de l’enseignement s’intensifie avec l’arrivée dans la danse de nouveaux acteurs. Le collectif des élèves de l’Ouémé et du Plateau fait son entrée dans ces mouvements de grève qui paralysent l’école béninoise. Il -le collectif- dénonce le silence coupable du gouvernement dans le bras de fer qui oppose ce dernier aux enseignants à propos de la revalorisation du point indiciaire de traitement sur salaire des éducateurs. Dans ce même élan, les élèves du Collège d’enseignement général de Djègan Kpèvi dans la commune de Porto Novo ont fermé toutes les entrées de l’école et celles des salles de cours à leurs formateurs, même aux enseignants vacataires qui, eux, ne sont pas concernés par cette grève. Ces élèves disent ne plus être prêts à faire cours seulement les lundis et vendredis. Ils informent ne reprendre les cours qu’au retour à la normale de la situation. A travers cette manifestation, ils entendent ainsi appuyer sur la sonnette d’alarme et appeler au sens de responsabilité des autorités en charge de l’école au Bénin pour un dénouement rapide de la guéguerre. Simon Pierre Quenum, 1er responsable des élèves dudit collège tient à préciser qu’il n’y a aucune manœuvre politique, ni des responsables enseignants, ni d’une quelconque autorité derrière leur initiative qui ne vise que la reprise normale des cours. Avec cette nouvelle entrée des élèves, les enseignants trouvent un nouvel allié mais le bras de fer entre enseignants et gouvernement continue de plus belle et est loin d’avoir livré tous ses secrets.
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