Présent à la 2ème édition du gala de boxe des champions du samedi dernier au hall des arts de Cotonou, Justin Savi champion d’Afrique et du monde, s’est prononcé par rapport au niveau des boxeurs béninois qui sont montés sur le ring.
Vous venez de suivre des combats. Quelles sont vos impressions par rapport à la prestation des Béninois?
Pour cette soirée de gala, je suis très fier d’être là et le seul combat que j’ai apprécié est celui de Agbotomey Charlemagne qui a livré un excellent combat contre le Nigérian Djiman Idohou. Ils sont allés jusqu’au terme des huit (08) rounds. il manque à ces derniers des entraînements et la condition physique puisqu’ils ne s’entraînent pas. Il faudrait donc qu’ils revoient leurs emplois du temps pour pouvoir mieux s’entrainer. Si vous voulez faire la boxe et rester dans le domaine du sport, vous devez travailler de manière professionnelle et aimer la discipline. Dans la vie, il faut se fixer des objectifs précis et faire tout pour les atteindre. Il ne faut pas dire qu’on doit faire telle ou telle chose avant de venir à la boxe. Moi je fais la boxe pourtant je suis imprimeur de profession mais actuellement c’est la boxe qui me nourrit. Chaque jour quand je me lève le matin je m’entraine ardemment. Je cours matin et soir, je vais en salle pour m’entrainer sous la supervision de mon entraineur. Donc il faut que les pugilistes béninois qu’on a vus se prennent au sérieux et établissent un planning d’entraînement.
Techniquement, que leur reprochez-vous?
Ce que je leur reproche, c’est qu’ils n’ont pas de condition physique. Il leur manque aussi la technique et de la vision. Quand vous n’avez pas le coup d’œil vous ne pouvez pas faire la boxe. Il faut donc avoir le coup d’œil pour surprendre l’adversaire lorsqu’il commet une faute et savoir là où vous pouvez lui donner des uppercuts pour l’achever. Avec les combats de ce soir, j’ai remarqué que la plupart des boxeurs béninois n’ont pas le coup d’œil. Il leur manque également la passion. Si vous n’avez pas la passion pour quelque chose vous ne pouvez pas évoluer dans cette discipline.
L’actualité de Justin Savi?
Je continue toujours de m’entraîner et de livrer des combats. J’ai livré récemment un combat à Niamey face à un Algérien qui avait à son actif seize victoires pour autant de combats. Le combat devait durer douze (12) rounds mais je l’ai mis au tapis au 2ème round. C’était bizarre mais c’est le fruit du travail. Avec un travail bien fait on récolte toujours ce que l’on a semé et les résultats suivent.
Vous revenez à Cotonou dans les tout prochains mois?
Normalement, je devrais être sur le ring mais on ne s’est pas bien compris. J’aurais bien voulu livrer un combat sur le ring dans mon pays plustôt qu’à l’étranger. Le constat que j’ai fait est que les Béninois me soutiennent. Je souhaiterais qu’au prochain gala je sois sur le ring
La détermination qu’on a observée face à Umberto est-elle demeurée intacte?
Quand je revois les images du combat que j’ai livré face à Umberto et celles des combats que je livre actuellement, je vois que j’ai vraiment progressé. Justin Savi n’est plus comme il était il ya cinq (05) ans.
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