Vente de nourriture aux abords des voies : les Règles d’hygiène alimentaire banalisées

La question de l’hygiène alimentaire est devenue un casse tête de nos jours.  Les mets sont mis en consommation sans aucun respect des règles d’hygiène alimentaire au vu et au su de tout le monde. Les autorités en charge de la sécurité alimentaire semblent ne pas trop s’occuper de la question au grand dam de la population.

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«Il faut vivre pour manger et non manger pour vivre» dit-on. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il faut manger tout ce qui s’offre à nous. Très tôt, ce matin, aux environs de huit heures, dame Denise, vendeuse de riz dans les rayons du port sec de Zongo installe ses marchandises. L’attendent déjà, un parterre de clients impatients. Non loin de cette vendeuse,  un tas d’immondice survolé par de grosses mouches, des tas de charbon par ci par là. Un peu plus loin d’elle, une vendeuse de bouillie accompagnée de beignets sans s’inquiéter de l’environnement développait son activité.
Ce spectacle n’est pas un fait isolé. Un tour à travers la ville de Cotonou permet de constater aux abords des voies et artères, des bonnes dames qui exposent divers mets. Tout comme Denise, d’autres développent leurs commerces dans ces environnements malsains sans penser aux conséquences sur la santé. Nombre de béninois préfèrent s’abonner chez ces bonnes dames parce que c’est moins coûteux et accessible à toutes les bourses.
Pour Comlan, jeune apprenti soudeur «c’est une bonne nourriture et ça coûte moins cher». Si pour bon nombre d’habitués de ces endroits, la question du coût motive leur préférence, c’est surtout le manque de temps pour la cuisine qui pousse d’autres à aller s’alimenter chez ces dames. «Je suis tout fatigué quand je sors du boulot donc faire la cuisine est difficile» explique Ahmed coursier d’une entreprise de la place. Les travailleurs du secteur formel comme de l’informel (ouvriers, élèves et étudiants…) passent la majeure partie de leur temps au service et ne rejoignent leur domicile qu’au crépuscule. Ils se trouvent ainsi dans la triste obligation d’opter pour l’alimentation de rue. 
Ces vendeuses se multiplient de jour en jour,  sans pratiquer la moindre règle d’hygiène alimentaire, dans le seul but de se faire un bon chiffre d’affaire. Ce faisant, elles mettent en danger la santé de leurs clients qui semblent ne pas s’en plaindre. Les consommateurs sont fréquemment soumis aux risques des contaminations microbienne et chimique. «Moi je ne m’alimente plus chez des vendeuses des abords de voies. Car, un jour, j’ai fini ma journée à l’hôpital après avoir mangé de ces nourritures qui quelques instants d’après, m’ont causé de violents maux de vendre.», a confié Serge l’air révolté. Ces cas de contamination sont imputables aux mauvaises pratiques hygiéniques allant de la préparation à la consommation des aliments. Sans aucun contrôle, certaines bonnes dames préparent même des produits avariés qu’elles vont exposer sans protection. Même les conditions d’entretien des cuillères sont déplorables. Il n’est pas rare de voir des vendeuses de pain, de beignet et autres, exposer leurs marchandises à l’air libre et sans couverture.  Ce qui rend malade ceux qui en consomment.
Une veille permanente de la police sanitaire, des organisations de défense de consommateurs et autres structures impliquées, permettrait d’éviter les désagréments liés à ce manque d’hygiène.

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