Après les multiples épisodes de déguerpissement des artères de Cotonou, c’est à l’encontre des occupants de l’échangeur de Houéyiho que la lutte est engagée. Hier dans l’après midi, ils ont été sommés par les hommes en uniforme de quitter les lieux au risque de subir les rigueurs de la loi.
Les occupants de l’échangeur Houéyiho ont été déguerpis hier par des agents de la police nationale. Des étalages de vente de produits divers, quelques vendeurs ambulants, des conducteurs de taxi moto et des citoyens ordinaires ont été dégagés. Ils y trouvent en effet leur refuge pour échapper aux effets ardents des rayons solaires. Leur présence est surtout remarquable entre 12 heures et 15 heures, période d’intense chaleur. Selon un agent de police, membre de l’équipe, l’occupation de cette infrastructure devient de plus en pus anarchique, ce qui n’offre pas une bonne image à la ville. «Et les multiples démarches des autorités municipales sont restées vaines à cause de l’entêtement de certains récidivistes» a-t-il conclu. Un conducteur de taxi moto, d’un ton radical, déplore quant à lui le comportement des autorités : «[…] c’est une infrastructure publique qui appartient à tout le monde […], les autorités doivent comprendre que nous devons aussi nous reposer et reprendre de la force pour vaquer à nos occupations. Ils sont dans l’opulence et profitent du confort de leurs bureaux ovales et climatisés. Qu’ils nous laissent en paix». Mais pour les agents de sécurité, les instructions des autorités sont fermes et il faut les faire respecter.
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