« La Libye fait partie effectivement des foyers de tensions du continent » dixit Boni Yayi, président de l’UA

Le président en exercice de l’Union Africaine, Monsieur Thomas Yayi Boni a effectue du mardi 14 au mercredi 15, une visite de courtoisie chez son homologue tchadien. A l’issue de cette visite les deux présidents se sont prononcés sur le bilan de cette rencontre au cours d’une conférence de presse conjointe, au salon de l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djamena.

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Le Tchad s’est proposé d’organiser une conférence sur la crise libyenne, quelle est la position de l’Union Africaine par rapport à cette initiative?

Thomas Yayi Boni  : Moi je crois que, si vous me permettez de remercier d’abord le président de la République du Tchad, M. Idriss Deby Itno, le Tchad est membre actif de l’Union africaine. Je le dis parce que le président Idriss Deby est l’artisan de la paix partant de l’expérience tchadienne, pour tout ce qu’il a fait, il s’est investit pour que la paix revient au Tchad. Nous prions Dieu le tout puissant pour qu’il lui donne des ressources pour que le peuple tchadien vive dans la paix, la sérénité, la stabilité, sans lesquels, il n’y aura jamais un développement. Je suis venu au nom du continent africain dans le cadre de ma petite tournée que je suis entrain de le faire auprès de certains doyens du continent. Vous savez que depuis notre sommet à Addis-Abeba, nous avons constaté une résurgence des crises sur tout le continent, au rang desquelles figure la crise libyenne. La situation est aujourd’hui difficile. J’ai visité certains de mes doyens pour écouter leurs expériences. Nous avons eu beaucoup d’échanges. La Libye fait partie effectivement des foyers des tensions du continent. La crise libyenne est au centre de nos préoccupations avec des répercussions sur la bande sahélo-sahélienne et des effets collatéraux sur le Burkina-Faso, le grand Nigeria, etc. Le président tchadien est entrain de prendre des initiatives louables. Le moment est venu pour que nous-nous retrouvions ne serait que dans le cadre informel. Les doyens de ce continent détiennent l’histoire, ensemble l’on fera l’état des lieux des tensions qui secouent notre continent. C’est dans ce cadre que je suis venu voir le président tchadien. Le président va exposer son plan et nous allons certainement converger vers une conclusion de que nous pouvons faire. Sans la paix et la sérénité on ne peut pas aller au développement de nos peuples. Au même moment, comment gérer nos partenariats stratégiques avec des partenaires extérieurs qui veulent nous aider pour une paix définitive dans le continent. Nous allons à Cotonou pour examiner tous ces difficultés.

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Excellence, Monsieur le président de la République du Tchad, le président de la République du Bénin Monsieur Thomas Yayi Boni, président en exercice de l’Union Africaine vient d’achever une mini tournée dans votre pays, le Tchad, une tournée qu’il a commencé par la Guinée Equatoriale, le Gabon, le Congo Brazzaville et qui s’achève par le Tchad. Qu’est-ce que vous pensez de cette concertation du président Boyi Yayi auprès de ses paires

Idriss Deby Itno: Je voudrais d’abord remercier du fond du cœur, mon frère président Thomas Yayi Boni d’avoir pris cette initiative après le dernier sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu à Adis Abeba, de nous rendre visite en tant que président en exercice de l’Union Africaine, de s’ouvrir à nous, parler de nos problèmes, pour lui permettre d’accomplir les charges que nous lui avons mis sur son dos. Il faut savoir que dans l’histoire de cette organisation, je dois reconnaître qu’il a pris cette responsabilité à un moment très critique, très difficile que le continent traverse, c’est une première. Partout, nous ne voyons que des foyers des tensions. Le désordre qui s’installe dans notre continent avec tout cela peut avoir comme conséquence. En ce qui concerne le Benin, c’est un pays proche du Tchad. Les relations entre les deux pays sont des relations très particulières. Pendant toutes les périodes des difficultés que le Tchad a traversé, le Bénin a ouvert ses portes aux tchadiens. Et, d’ailleurs, il continue à le faire jusqu’aujourd’hui. De la même manière que les Tchadiens doivent se rappeler que des médecins et enseignants venaient du Benin. Je participerais avec beaucoup de plaisir à cette rencontre informelle à Cotonou, et j’espère que lors de cette rencontre, le continent pourrait avoir au moins l’espoir, puisque la situation actuelle n’est pas bonne, elle est très inquiétante. Donc, aux dirigeants africains de se rencontrer et de donner espoir aux peuples africains.

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