Rb : enfant «chéri» à l’Un, paria à l’Umpp

La Renaissance du Bénin vit actuellement l’une des plus difficiles périodes de son histoire. Après plus de dix mois de présence au sein de la majorité présidentielle -dont elle ne cesse de revendiquer la pluralité- la Rb est toujours mal vue, mal acceptée et même dénoncée comme un ouvrier de la dernière heure. «Celui qui ne se contente pas de sa situation actuelle finit par se retrouver dans la situation qu’elle ne veut». Ainsi paraphrasé, ce proverbe Fon du Bénin illustre bien la situation dans laquelle la Rb se retrouve actuellement.  Hier, c’était l’enfant le plus capricieux de l’Union fait la nation(Un), le plus exigeant mais surtout le plus choyé. 

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Il était capable d’obtenir tout ce qu’il désirait. Les leaders étaient les plus respectés, les mieux promus. Tout était fait en fonction de leurs volontés, de leurs ambitions et de leurs calendriers. Combien de rendez vous importants de l’Un n’ont-ils pas été ajournés parce que Nicéphore Soglo ou son fils Lehady n’était présent sur le territoire national. On se rappelle bien comment la Rb, surtout son président, avait voulu faire «capoter» la conférence des présidents qui a permis de désigner le candidat unique.  On se rappelle bien aussi des périodes de grande hésitation de la Rb où de folles rumeurs annonçaient son départ imminent de l’Un. Puis un jour, Lehady met fin aux rumeurs de la façon la plus subtile au cours d’un point de presse. «La Rb ne sera pas le fossoyeur de l’Un», avait-il dit. Précisant qu’elle en est d’ailleurs l’initiatrice. Le reste, on le connaît. Fait directeur de campagne, il participera activement aux campagnes, contestera avec son candidat les résultats de l’élection avant de rejoindre la majorité présidentielle après une audience avec le Chef de l’Etat. Mais malheureusement, les choses ne se passent pas bien dans sa nouvelle famille politique. Ici, elle est mal accueillie, systématiquement écartée de toutes les rencontres de la majorité présidentielle. Au point où le président Lehady a été obligé une fois encore de rencontre le président Boni Yayi pour demander une plus grande intégration de la Rb dans la  majorité présidentielle. Mais en dépit de cela, elle est  toujours considérée comme un paria, venu pour ravir la vedette aux autres qui ont travaillé pour la réélection de Yayi. D’ailleurs, certains ne s’en cachent  plus. Candide Azannai, ancien député de la Rb n’a pas hésité à affirmer que la Rb est  à la quête de ses intérêts. Idem pour Rachidi Gbadamassi qui ajoute que la Rb n’a pas sa place dans cette mouvance.

Le calice jusqu’à la lie

Personne ne sait avec précision les avantages et les intérêts que la Rb tire de cette alliance contre nature. On sait que la Rb a un ministère dans le gouvernement de Boni Yayi. Qu’elle a saisi, comme elle le claironne, la «main tendue» du Chef de l’Etat. Pas plus. D’ailleurs, Lehady ne cesse de démentir l‘existence d’un accord sur la municipalité de Cotonou en récompense à un soutien au gouvernement comme le disent certaines personnes. Fort malheureusement, c’est de l’intérieur de cette majorité que naissent aujourd’hui toutes les velléités de conquête de la ville de Cotonou. Si l’un des nombreux plans qui circulent actuellement sous les manteaux politiques arrivait à être concrétisé, la Rb aura ses yeux que pour pleurer. Dans ces conditions, il clair que le président de la Rb  doit bien savoir ce qui l’attend en 2016 s’il a encore pas encore des ambitions présidentielles. Il sera privé de soutiens nécessaires pour gagner puisqu’il sera la risée de «mouvanciers» et d’opposants. Il aurait compris qu’il est allé s’offrir à ses pires ennemis en voulant sauvegarder une hypothétique mairie à laquelle il tient comme à la prunelle de ses yeux. A l’Un, beaucoup s’en seraient réjouis et auraient même lancé quelques jurons au «traître». Exit les jérémiades de Lehady.

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