Zangnanado : les sinistrés des dernières inondations abandonnés à leur sort

Les sinistrés des dernières inondations de la Commune de Zangnanado sont aujourd’hui très soucieux. Ils se posent la question de savoir s’ils vont toujours continuer à dormir à la belle étoile, sous les tentes et autres baraquements de fortune mis à leur disposition au moment du sinistre. Après le ballet des politiciens et autres mécènes pour des «dons» très médiatisés, depuis plus rien. Oubliés et laissés pour compte, ils se demandent si les promesses à eux faites par tout ce beau monde.

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Aux abords de la route inter- Etats qui conduit de Bohicon à Illara, de vieilles tentes délabrées érigées sur une superficie non négligeable avec des cases de fortunes fabriquées à l’aide de branchages de palmiers à huile. C’est le camp des sinistrés de la dernière inondation du village de Kpoto et environs. Depuis plusieurs mois, les populations de ces villages de la Commune de Zangnanado qui ont connu les désastres de la crue du fleuve Ouémé attendent toujours d’être recasées. Elles se souviennent encore des nombreuses promesses des autorités politico-administratives dans le sens de leur recasement sur la terre ferme. A la fin de la 1ère inondation en 2009, lassées des promesses non tenues, les populations sont retournées dans leurs villages. La dernière inondation de 2010 fut la plus grave. Le chef de l’Etat,du haut de son hélicoptère a pu apprécier les dégâts causés par les eaux en furie. Après, rien, sauf les promesses . Ces sinistrés sont toujours au bord de la voie à Kpoto, laissés à la merci des intempéries et des maladies. A quelques mètres du camp se construit un petit village inachevé de près d’une trentaine de cases exiguës comme des poulaillers, construites en argile avec des toits en tôle. Œuvre de Caritas Bénin. Un homme s’empresse de dire : «voila ce qu’ils nous construisent comme case. Si ce n’est que cela, mieux vaut nous laisser nous débrouiller. Regardez mon corps, celui de mes épouses et de mes enfants ! Nous sommes tous malades, sans activités et personne ne se soucie plus de nous». Selon les confidences du Secrétaire Général de la mairie de Zanganando. « Les travaux de construction des cases ne sont pas allés à leur terme, parce que les populations et les autorités de la Commune ont décrié et dénoncé le travail qui se faisait parce que l’entrepreneur ne respectait pas les normes convenues et retenues » a laissé entendre le Secrétaire Général. A en croire ses propos, l’argile utilisé pour la construction devrait être mélangé avec du ciment pour les murs des cases construites et, les dimensions requises ne sont pas respectées toujours selon lui, cette revendication des ayant droits et des populations a fait arrêter les travaux sur le chantier et les ouvriers sont partis avec le reste des matériaux. Simple débrayage des ouvriers ou rupture des liens avec Caritas ? Dans l’un ou l’autre des cas il sera question de savoir à quoi ont servi les dons récoltés au nom de ces sinistrés ?

Et la promesse des autorités locales et des gouvernements ?

Là-dessus, le Secrétaire Général de la mairie de Zangnanado insinue : qu’il a été décidé et retenu avec le gouvernement, la construction de villages écologiques sous l’égide du MEHU. Mais quand ? A cette question succède une série de questions est ce que cette solution fait partie des priorités du MEHU ? Combien de projets de cités vertes dorment dans les tiroirs du MEHU ? Un projet un moyen le MEHU dispose-t-il de moyens financiers suffisanst pour réaliser ce projet ? Autant de questions sans réponse.

C’est un fait, bon nombre d’armées européennes ne sont pas prêtes à se lancer dans un conflit à haute intensité. Aujourd’hui, le manque de moyen se fait cruellement ressentir. Entre armement lourd et munitions, certains pays sont même dans des situations pour le moins très complexes… De plus en plus… Lire la suite

La saison des pluies approche à grand pas, avec son cortège de désastre et de maladie mais pour l’heure , certains sinistrés de Kpoto, Ahlan, Loko-Alankpé et Sagbovi continuent de dormir à la belle étoile sous des tentes délabrées et autres habitations de fortunes, d’autres sont retournés dans leurs villages respectifs. Dans une nuée de poussières d’argile de jeunes enfants, insouciant du danger qui les guette jouent au ballon. Le long de la chaussée pour leur subsistance ; les femmes du campement habituées à de petites activités génératrices de revenu fument du poisson, produit de pêche de leurs maris. Des étalages de poissons déjà fumés sont installés sur une distance d’au moins 10 mètres à même le sol , le long de la chaussée à la merci de la poussière et et des gaz d’échappement des véhicules et autres engins qui passent. Une femme déclare : « s’ils ne veulent pas nous construire les maisons ils n’ont qu’à le dire clairement et nous allons retourner chez nous. Nous sommes fatigués de dormir dans ces choses et à la belle étoile. Ce ne sont pas les quelques bols de riz qu’on vient nous donner de temps à autre qui peuvent arranger la situation.» Le maire Symphorien Misségbétché est sans voix, parce que dépassé par les événements. Il n’a qu’un seul mot à la bouche « aidez nous à régler ce problème? » L’urgent, serait de trouver une solution pour ne pas être surpris en cas d’éventuelle inondation au cours de cette année. La nature ne prévient jamais et, c’est vraiment risqué de dormir sur ces lauriers sans résoudre ce problème qui se pose au nez et à la barbe de tous. Les autorités de la Commune doivent prendre le taureau par les cornes car avec cette situation, c’est ’économie de la Commune qui est mise à mal parce que la grande partie des bras valides de sa population ne produit plus.

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