La sentence est tombée hier soir. Aux termes du second tour d’une élection présidentielle âprement discutée c’est Macky Sall, le candidat de l’opposition qui, logiquement, a remporté l’élection. Abdoulaye Wade, l’octogénaire cacochyme qui voulait s’accrocher au pouvoir, a fini par abdiquer. Désabusé, désarmé et lâché par son peuple.
Un nouveau jour s’est levé sur le Sénégal depuis hier. L’élection présidentielle s’est achevée dans l’apothéose hier avec la défaite d’Abdoulaye Wade. Celle-ci a été fêtée plus que la victoire de Macky Sall devenu par la force des choses l’homme de la situation. Il s’est retrouvé au second tour face à Wade qui multipliait les manèges pour rester au pouvoir. Et c’est dans la volonté populaire de le mettre au repos, tout un peuple a jeté son dévolu sur son challenger Macky Sall, son ancien premier ministre. Dans la logique de tout le monde sauf Wade, tous les candidats de l’opposition se sont ralliés systématiquement à Sall. Mais en dépit de ça, Wade ne s’est pas avoué vaincu. Il est allé jusqu’au bout, usant de tous ses atouts et de ses stratagèmes politiques. Il a voulu surfer sur les abstentionnistes du premier tour pour combler l’écart entre lui et Sall. Il a mis une grosse fortune au service de l’élection et enfin, patatra. Mais en homme intelligent, soucieux de sauvegarder ses arrières, il reconnaît sa défaite. Une bonne opération de charme après des mois de contestation, de tripatouillage et de passage en force où il aura tout tenté. Au finish, une défaite peu honorable qui le plonge dans les poubelles de l’histoire malgré son acte de gentleman d’hier. Il a fini par comprendre, un peu tardivement qu’il ne peut plus continuer à s’accrocher à un pouvoir qui l’a déjà lâché et n’a pas attendu la proclamation des résultats définitifs pour féliciter Macky Sall.
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