(Assemblées générales ce jour et demain dans tous les départements) Après la mesure de différer les salaires des enseignants et les échauffourées entre forces de l’ordre et des acteurs de l’école, les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire étaient dans la matinée d’hier, 26 mars 2012 en sit-in de protestation contre «la violation des franchises scolaires, la confiscation des salaires du mois de mars 2012» a été organisé à la Bourse du travail de Cotonou.
L’école béninoise paralysée depuis 2 mois par des mouvements de grève, l’est encore. Après le report du paiement des salaires des enseignants en vue de l’application des mesures de défalcation et les dernières échauffourées entre forces de l’ordre et acteurs de l’école, les enseignants ont observé une journée de protestation dans la matinée d’hier. C’est à travers un sit-in organisé dans les locaux de la Bourse du travail de Cotonou que les grévistes réunis au sein du Haut conseil syndical de l’éducation ont manifesté leurs mécontentements et ce, en parcourant un répertoire de chansons anti-gouvernement, vuvuzela à l’appui et dansant. Dans les motions de protestations, les enseignants dénoncent la violation des franchises scolaires, la confiscation de leurs salaires du mois de mars qui auraient dû être payés depuis le 20 mars dernier. Ils s’insurgent également contre les bastonnades et arrestations de leurs collègues dans certains collèges d’enseignement général de la commune de Cotonou. Dans les «considérant» de motion de protestation, les enseignants affirment leur opposition aux « zèle et dérives» de certains chefs d’établissement. Et exigent par la même occasion, le limogeage sans délai de tous les chefs d’établissement indélicats et délateurs responsables des violences et arrestations orchestrées sur des enseignants ainsi que des excuses publiques à l’endroit des victimes de leurs dérives, réclament des forces de l’ordre en particulier et de tous les citoyennes et citoyens béninois en général, un respect scrupuleux des disposition de l’article 19 de la constitution béninoise. Les enseignants réunis au sein du haut conseil syndical de l’éducation, revendiquent aussi le paiement sans délai de leurs salaires du mois de mars 2012 et ceci sans défalcation. Dans une motion lue par Paul Essè Iko, les enseignants remercient toutes les centrales et confédérations syndicales nationales et internationales telle que la Confédération syndicale internationale (Csi). Il convient de rappeler la tenue ce jour et demain sur toute l’étendue du territoire des assemblées générales. Amoussou Arsène membre du Haut conseil a, dans son adresse, fustigé la recherche effrénée de pétrole pour surmonter les difficultés économiques actuelles. Pour lui, c’est beaucoup plus les maux de la mauvaise gouvernance qui minent l’économie béninoise. Il conclura son intervention en disant « la grève sur le tas continue et seule la lutte paie»
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