Mali : l’Ua condamne sans réserve le putsch et demande le retour à l’ordre constitutionnel

Pour clarifier l’opinion publique béninoise et internationale sur la position de l’Union africaine (Ua), Nassirou Arifari Bako a fait une déclaration. C’était dans la matinée d’hier au ministère des affaires étrangères du Bénin.

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Pour l’Union Africaine, le putsch intervenu le 21 mars dernier au Mali est un défi lancé au processus de démocratisation en cours sur le continent et un affront réel à tous les démocrates sincères, engagés dans la construction de l’Etat de droit en Afrique. Devant un parterre de diplomates béninois et étrangers, Nassirou Arifari Bako ministre béninois des affaires étrangères, a fait savoir le point de vue de l’Ua sur la situation qui prévaut au Mali. En sa double qualité «d’Etat souverain et de pays assumant la Présidence en exercice de l’Ua, le Bénin condamne donc fermement et sans réserve le putsch malien ainsi que le vile dessein de remise en cause des acquis démocratiques, laborieusement réalisés depuis une vingtaine d’années par ce pays». Il s’agit d’une «violation massive de tous les instruments juridiques pertinents de la Cedeao et de l’Ua en matière de pratiques de dévolution du pouvoir auxquels le Mali est lui-même partie prenante». Alors, le Bénin considère jusqu’à nouvel ordre le Président Amadou Toumani Touré comme président légitime de la République du Mali, ne reconnaît en aucune manière le pouvoir de fait instauré par la junte militaire et lance un appel pressant pour un rétablissement sans condition de l’ordre constitutionnel. Pour cela, le Bénin soutient le processus électoral déjà en cours dans le pays, mais estime qu’il devra être réexaminé par l’ensemble de la classe politique malienne à la lumière de la situation qui prévaut au Nord du pays pour déterminer le calendrier et les modalités d’organisation d’élections paisibles, transparentes et équitables. Par conséquent, il s’associe au conseil de paix et de sécurité de l’Ua pour soutenir la suspension du Mali de toutes les instances de l’Ua jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays. Selon Arifari Bako, le Bénin soumettra, en tout état de cause, aussi bien aux instances de la Cedeao que de l’Ua, toute intervention que nécessite la situation, pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Le ministre s’est, pour finir, réjouit du dénouement heureux qu’a connu le processus électoral au Sénégal et a salué la maturité d’esprit dont a fait preuve le peuple sénégalais.

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