Les éléments de la gendarmerie du poste avancé de Sèmè-Kraké ont appréhendé dans la matinée d’hier un suspect nigérian du nom de Said Fagbémi. Cet individu a été arrêté devant le bâtiment de la BIBE de Kraké et à quelques encablures des cambistes de la zone. En effet, c’est aux environs de 14 heures que des agents de la gendarmerie qui gardaient la banque ont constaté qu’un individu bien vêtu rôdait devant cette banque téléphone à l’oreille.
Suspecté, les cambistes proches ont alerté les éléments de la gendarmerie. C’est ainsi qu’une arme de type pistolet automatique (PA) a été retrouvée en sa possession camouflée dans une enveloppe. Ces derniers l’ont conduit au poste de police afin qu’il décline son identité puisqu’il s’est opposé aux interrogations de ces éléments de la gendarmerie. Et là, il a été retrouvé en sa possession une carte professionnelle de service de renseignement nigérian dont la gendarmerie doute encore de l’authenticité. Suite aux interrogations, il a été conduit au poste avancé de la gendarmerie de Sèmè-Kraké. Mais dans le souci de reconstituer intégralement les faits, il a été reconduit sur les lieux par le Major du poste avancé de Kraké Jean Madokpon. Selon nos sources proches de la gendarmerie, le Major aurait pris soin de vider les 10 cartouches contenues dans le pistolet. Des mêmes sources, sur les lieux et précisément dans le véhicule qui le conduisait, le suspect nigérian a tenté de déposséder le Major du pistolet avec brutalité. Il aurait aussitôt braqué l’arme contre le Major et ses éléments, ignorant que son arme était vidée des cartouches. Il a donc fallu la promptitude des éléments de la gendarmerie de Kraké avant de maîtriser cet individu. Une fois les investigations terminées sur les lieux, le suspect a été convoyé à la compagnie de Porto-Novo pour la suite de l’enquête. Approchés, les cambistes qui se trouvaient sur les lieux ont avoué que des vils individus de ce genre se prennent pour des agents de renseignement du Nigéria et couvrent souvent des malfrats qui viennent opérer à la frontière. Selon leurs propos, c’est de cette façon qu’ils sont souvent cambriolés, de même que les banques des alentours.