Le président Mathurin Coffi Nago et les autres membres du bureau de l’institution parlementaire ont bouclé hier leur tournée dans les départements de l’Atlantique et du Littoral par les communes de Tori-Bossito et de Ouidah. La délimitation des frontières de la commune de Tori-Bossito et celle de la commune de Ouidah, le vote de la loi sur les unités administratives en République du Bénin, la loi sur la révision de la Constitution et la proposition de loi sur le code foncier et domanial ont été les sujets les plus préoccupants évoqués par les conseillers communaux, les élus locaux ainsi que les différentes couches sociales de ces deux communes présentes à cette rencontre d’échanges.
«Les problèmes récurrents que nous avons à Ouidah est la délimitation des frontières réelles de la commune. Kpomassè et Tori ont rogné suffisamment sur notre territoire et si rien n’est fait, Ouidah va disparaitre un jour… Le transfert des compétences est resté lettre morte après 10 ans d’expériences de la décentralisation» a martelé le 1er adjoint au maire de Ouidah Hubert Houngnikpè assurant l’intérim du maire en mission hors du territoire national. Il poursuit en disant de prendre en main le dossier des agents des collectivités qui sont toujours sans statut alors qu’ils constituent les agents centraux de la mairie. A tori, le discours était pratiquement le même, puisqu’à entendre parler le maire, c’est plutôt la commune de Ouidah qui ronge énormément les frontières de Tori-Bossito. En effet, les deux communes se rejettent la balle par rapport à la délimitation de leur frontière. Autres préoccupations abordées par l’autorité communale de Tori ainsi que les populations, l’abandon des travaux de bitumage de la route principale menant de Ouidah à Tori-Bossito, le problème de la grève des enseignants et des inquiétudes soulevées à propos de la loi sur la révision de la Constitution. Répondant à la préoccupation de limitation des frontières, Nago précise que c’est un problème récurant et qu’il n’y a pas une décision claire et nette des limites entre communes. « Nous, de notre côté, ce n’est pas notre rôle mais nous pouvons faire des recommandations utiles au gouvernement » a affirmé le président Nago. Intervenant à propos de la révision de la Constitution, le 1er vice-président Justin Sagui a dissipé les inquiétudes soulevées ça et là dans l’opinion publique. Selon lui, il y a beaucoup de rumeurs, néanmoins il reconnait qu’il y a des imperfections à corriger dans la Constitution. Les populations ont également redouté l’avènement d’une nouvelle République afin de permettre à l’actuel Chef d’Etat de s’éterniser au pouvoir au terme de son second mandat. A en croire les propos de Justin Sagui, même dans le préambule, le projet de loi sur la révision de la Constitution préserve bien les options fondamentales retenues à la conférence nationale, dont entre autres évoquées, la forme du régime, le mandat présidentiel, la limitation d’âge (40 à 70 ans) ainsi que d’autres innovations. Il a appelé les participants à se faire confiance au Bénin car la confiance a déserté le forum. Les innovations de la proposition sur le code foncier et domanial ont été clarifiées par le 2è vice-président du parlement Boniface Yèhouétomè.
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