Cotonou : une nuit de pluie et déjà des quartiers inondés

La grande saison des pluies qui s’annonce crée des insomnies pour les populations de Cotonou (Bénin). Et pour cause, juste après une nuit de pluie, plusieurs quartiers sont inondés, empêchant du coup les habitants desdits quartiers de vaquer à leurs occupations quotidiennes.

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Nous sommes au quartier Agla. Plus précisément sur le tronçon opposé à celui qui mène vers le collège d’enseignement général d’Agla en longeant la voie qui quitte Vêdoko pour Mènontin. Un tour dans ce dernier vous enlèvera toute envie d’y résider par ces temps de pluies. Voies inondées, passage difficile pour les piétons, encore plus pour les engins à deux ou quatre roues. La traversée difficile, rend tout le monde nerveux. Et, les plaintes et les appels de la mairie au secours, refont surface. C’est ce à quoi sont confrontés, chaque jour les habitants de ce quartier de la ville de Cotonou. Cette situation s’observe après la forte pluie qui s’est abattue sur la ville dans la nuit du lundi à mardi dernier. A chaque traversée de la saison des pluies, l’eau qui stagne dans ces quartiers est semblable à celle qu’on rencontre souvent dans les grands bassins de piscine olympique. Pour dame Jacqueline, une habitante touchée par le drame, c’est plus qu’un calvaire que les habitants vivent lors de cette saison. «Quand il pleut, toutes nos activités connaissent un ralentissement. La présence des eaux fait passer toute envie de sortir. Le mal est que l’eau inonde aussi nos maisons, nous rendant ainsi la vie plus difficile qu’elle ne l’était» déclare t-elle. En effet, un tour dans une maison inondée nous a permis de faire le constat. Toutes les habitudes sont bouleversées. Tous les bols sont disposés sur des tables. Faire la cuisine est devenue un véritable casse-tête. Plus rien ne peut plus être disposé sur le sol. Interrogé par rapport à ce que fait la mairie pour pallier de pareilles situations, elle répond : «Pour la mairie, nous n’existons pas. Puisqu’elle ne se soucie pas de nous. Quand la situation se pose de la sorte, nous la subissons jusqu’à ce qu’elle passe. Ceux qui ont d’autres maisons ailleurs déménagent. Mais ceux qui ne savent où aller sont obligés de rester et de subir» se lamente t-elle. «Pourtant à l’approche de chaque saison pluvieuse, les autorités municipales crient leur concept de ‘’Cotonou en campagne contre l’inondation (3Ci)’’. Et depuis qu’elles en parlent, l’eau ne cesse de nous inonder. Mon souhait est qu’elles fassent tout pour nous sortir de cette situation désagréable que nous vivons» a-t-elle conclu.

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